The Wombats

Lost In The Post et Moving To New York, les deux précédents singles de ce jeune combo britannique qui poursuit sans précipiter les choses son petit bonhomme de chemin, nous avaient enchanté. C’est donc avec la plus extrême attention que nous découvrons Backfire At The Disco. La première réflexion que nous inspire cette nouvelle composition est relative au titre qui pèche par excès de naïveté, voire de puérilité, confinant presque à l’indigence.

Néanmoins, si les textes, à l’image du nom du groupe, constituent quasiment un handicap, mais ceci n’est pas nouveau, la musique frôle l’excellence et Backfire At The Disco marche dignement sur les traces de ses prédécesseurs. Pour la première fois, les synthés ouatés qui nappaient les harmonies sont aux abonnés absents, la mélodie gagnant en limpidité et se déroulant avec une facilité déconcertante jusqu’au refrain, comme d’habitude, très accrocheur.

La face B, Little Miss Pipedream, en revanche, ne déroge pas à la règle des productions précédentes en parvenant tout juste à s’extraire de la médiocrité comme Party In The Forest (Where’s Laura?), mais qu’importe vraiment puisque Backfire At The Disco compense largement le manque de rigueur de la seconde composition.

Ne faisant pas preuve de la dernière des originalités, les chansons de The Wombats, coincées entre les aïeux de Supergrass et les petits frères de The Pigeon Detectives, sont toujours enlevées et inspirées, sonnant juste dans un registre rock où on privilégie la mélodie par rapport au message et où la musique est plus du domaine de l’intuition que de la réflexion. Il en résulte une grande impression de fraîcheur et d’authenticité dont on ose espérer que la prochaine étape du groupe, la réalisation d’un album, se sera pas exempte.