The Big Pink

Après avoir pris part aux premiers pas de Klaxons, The Teenagers ou Crystal Castles via son label Merok Records ces dernières années, c'est au sein de The Big Pink, en compagnie de Robbie Furze, que Milo Cordell est en passe de réussir sa propre carrière. Si leur premier essai, sous la forme du single Too Young To Love, avait posé les bases d'un succès éventuel, c'est chez 4AD avec le titre Velvet que la carrière du duo semble prendre une nouvelle dimension.

Perçue comme la marque de fabrique du duo, la base shoegazing de leurs compositions est ici exacerbée sans toutefois que les influences plus psychédéliques et noisy ne soient délaissées. A l'image d'une introduction sombre, lente et mystérieuse mêlant beats électroniques et voix éthérée, Velvet n'est pas l'un de ces singles destinés à faire carrière sur les ondes des radios populaires mais plutôt à voir sa côte de popularité croître écoute après écoute. Véritable « grower » à l'image des nombreuses démos disséminées sur Internet par le groupe ces derniers mois, le titre montre toutefois une réelle progression en comparaison avec son prédécesseur : mieux produit, plus consistant et addictif en dépit d'une certaine linéarité dans le chant durant quatre minutes... la démonstration est proche. Une réussite que ne connaît pas la bside Introduction To Awareness, celle-ci peinant à convaincre en raison d'un manque de relief et d'une ligne directrice trop effacée pour tenir la dragée haute à Velvet.

En ces temps difficiles où les formations en devenir se font rares et bien souvent décevantes, The Big Pink apporte un vent de fraîcheur et une réelle lueur d'espoir pour les prochains mois. Une alternative masculine de choix alors que Florence And The Machine, Little Boots ou encore LA ROUX monopolisent l'attention du public et de la presse sans partage depuis un certain temps.