I Like Trains

Ici, on aime vraiment les trains, et ceux là ne nous ont jamais déçus avec des sorties régulières et des concerts toujours splendides. Le groupe de Leeds qui a perdu récemment son joueur de cornet était enfermé depuis quelques mois pour préparer son deuxième véritable album. Ashley Dean apportait une touche d’originalité dans leur post-rock sombre, voire gothique, et accessoirement les supports visuels des concerts. Ces derniers nous avait rassurés sur leur capacité à tenir le public par leur seule musique et une vraie présence, mais qu’en serait-il de leurs productions en studio ?

La sortie d'un EP à Noël dernier n’aura pas répondu à cette question, puisqu’il s’agissait d’une collection d’œuvres instrumentales, une curiosité. Alors que le Père Noël remet justement ses lutins au turbin, I Like Trains sort enfin un premier extrait de son album qui sortira en 2010.
On ne sait pas si Sea of regrets est inspiré d’un fait divers comme beaucoup de chansons du groupe, mais elle dans la lignée de leurs précédentes compositions. Ce morceau semble être la complainte résignée d'un homme mourant. Ou finalement pas si résigné, puisque sa mer de regrets est plutôt tourmentée. Quand le chanteur lâche « I hate to say I told you so » [ndlr : je déteste dire « je te l’avais bien dit »] le morceau s'emballe. L’absence de cuivre ne laisse pas un vide, mais au contraire plus de place à la basse et au violon.

Mon dernier concert d'I Like Trains était en ouverture de The Sisters Of Mercy. Peut-être que cette tournée les aura inspirés ou fait ressortir les disques de Fields Of The Nephilim, des cow boys fans de lovecraft, notamment sur The Spark, une ballade gothique avec guitares qui montent en puissance progressivement, et la voix qui s'étrangle.