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Dry The River

No Rest

Dry The River - No Rest
Chronique Single/EP
Date de sortie : 04.07.2011
Label :RCA
4
Rédigé par Julien Soullière, le 29 juin 2011
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Le jeune quintet vient tout juste d’ouvrir un site web digne de ce nom que son folk s’est déjà immiscé au plus profond de nos petits cœurs de groupies. Au passage, on aurait de quoi lui en vouloir une éternité entière : arriver, comme ça, sans s’annoncer, et choisir de porter le coup fatal dès la première levée d’arme, c’est dire si les anglais ont fait preuve de la plus abjecte des lâchetés avec leur premier single, le virevoltant New Ceremony.
Bien décidés à piétiner nos cadavres encore chauds, Dry The River reviennent humer les effluves crasses du champ de bataille sur lequel ils nous ont habilement terrassés il y a de cela trois mois à peine.

Dans la droite lignée d’un Lion’s Den, ou du morceau précédemment cité, No Rest joue donc la bonne vieille carte de la bivalence. Ainsi, à une introduction douce et analgésique vient s’apposer une seconde partie plus relevée, lyrique et dantesque. Un schéma connu comme le loup blanc, mais qui fonctionne ici plus que de raison, car ce que Dry The River peuvent perdre en originalité sur ce point là, ils le raflent allègrement par ailleurs.
Techniquement au point, en atteste la qualité des arrangements et le soin qui leur est apporté (il faut dire que les gaillards ont plusieurs kilomètres au compteur), les protégés de RCA ont une nouvelle fois réussi à tisser un irrésistible ensemble : porté par les barrissements du violon et la voix toute en nuance de l’attendrissant Pete Liddle, No Rest n’est au bout du compte pas moins un intense et déchirant crève-cœur qu’une parenthèse musicale sincère et gorgée d’émotions. De quoi dépoussiérer la touche repeat.

Dry The River rime fabuleusement bien avec coup de cœur, et c’est peu dire que les Londoniens sont rentrés, en deux singles seulement, au panthéon des petits groupes pas comme les autres. Leur musique ? Une subtile alchimie dont le pouvoir se voit démultiplier en live, ce qu’ont pu constater, hagards, les quelques curieux présents lors du concert parisien donné par le groupe le mois dernier. Keep up the good work, guys !
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