Mystery Jets ont décidé d'entretenir la flamme en sortant un EP de cinq inédits quelques mois après la la publication de leur dernier album. Ils partagent ainsi l'énergie et l'inspiration qu'ils ont développé dans leur studio/espace de répétition : une ancienne usine de boutons, lumineuse et spacieuse comme l'univers.
Enregistrées en même temps que l'album, les chansons tirées de
The Whole Earth n'avaient pas trouvé leur place sur
Curve Of The Earth mais partagent avec l'album la même ambiguïté mystique très années 60s sur la signification de l'univers au sens cosmique ou au sens figuré pour parler des éléments culturels et personnels qui forment notre monde.
The World Is Overtaking Me aurait pu être un des titres phares de l'album, avec son refrain accrocheur, ses changements de rythme et son final en fanfare. Les autres titres sont loin d'être des oeuvres secondaires. Si elles sont plus spontanées que sur
Curve Of The Earth, ces chansons sont aussi plus énergiques et pas moins bien arrangées pour autant. Le charme de cet EP vient des différents styles touchés par chaque chanson, plus ou moins rock, pop ou psychélique.
C'est cette diversité qui les a exclus du tracklisting de l'album, mais qui en fait un EP terriblement séduisant. Ce concentré de Mystery Jets est devenu mon disque préféré de leur discographie, car j'y retrouve aussi bien l'énergie brute des débuts (
Spiralling), que les ballades romantiques de leur période américaine (
My Centurion).
Leur travail n'est toutefois pas fini, le groupe a aussi dans les cartons un projet en réalité virtuelle, si la technique et les plannings le permettent.