Guillemots

La découverte de Guillemots est une succession d'étonnements. Fraîchement signés chez Fantastic Plastic Records (Ikara Colt, Help She Can't Swim), le groupe est bien loin du post punk auquel le label nous a habitué récemment, mais évolue dans un monde pop poétique bien à lui.

Who Left The Lights Off Baby nous plonge dans le déroulement d'une fête. Celle-ci commence doucement, avec des claviers accompagnés d'une basse, une guitare timide fait son apparition, puis tout s'accélère, la voix s'élève, des choeurs la soutiennent, un piano est martelé et un saxophone recouvre le tout dans une ambiance survoltée.

Chaque morceau comporte son lot d'enchantement et de génie. Fyfe Antony Dangerfield Hutchins, auteur / chanteur excelle dans l'écriture de musique pop mais possède ce don qui transforme une bonne chanson en un instant de grâce. Même la banale chanson d'amour que chaque groupe pop se doit d'écrire prend ici une autre ampleur, avec la superbe Made Up Love Song #43. Cats Eyes et Over The Stairs morceaux de 7 et 9 minutes font état de tout le talent de Fyfe, sans cesse à la recherche d'un son original, dans lequel la guitare est souvent mise à l'écart au profit de claviers omniprésents.

Ajoutez à tout ça des prestations live, dans lesquelles le groupe mêle à ses morceaux une dose d'improvisation, et vous obtenez un des groupes des plus prometteurs de l'année. La presse britannique s'étant déjà emparée du phénomène, il ne serait pas étonnant de retrouver Guillemots en haut de l'affiche de l'autre côté de la Manche d'ici peu. A surveiller donc, et de très près.