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Walt Disco

Always Sickening EP

Walt Disco - Always Sickening EP
Chronique Single/EP
Date de sortie : 25.11.2022
Label :Lucky Number Music
45
Rédigé par Amandine, le 22 novembre 2022
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Après un premier album, Unlearning, acclamé par la critique et une tournée mondiale tout juste terminée, Walt Disco sortent aujourd'hui un EP, Always Sickening, comprenant cinq reprises toutes aussi inattendues que surprenantes.

L'univers des Écossais n'aura décidément pas fini de nous étonner ; on leur connaissait un goût prononcé pour la période romantique, le glam et le post-punk mais ici, ils dévoilent qu'ils sont bien plus que ça et le moins que l'on puisse dire, c'est que ces reprises démontrent tout le talent du sextet.
Qui d'autre qu'eux pourrait faire se côtoyer Dusty Springfield et Aldous Harding ? En effet, Walt Disco n'ont peur de rien et relèvent haut la main le défi de s'attaquer à un titre soul comme You Don't Have To Say You Love Me de Dusty Springfield et on entre d'emblée dans le goth et la grandiloquence glam avec la voix caverneuse du chanteur. La chanteuse de la Motown Stephanie Mills et son tube Never Knew Love Like This Before y passent également , devenant un hymne digne du Rocky Horror Picture Show. Néanmoins, la douceur du refrain vient contrebalancer l'ambiance générale et pose cette reprise comme hors du temps.

Le second titre, de The Associates, groupe écossais adoré par Walt Disco, à mi-chemin entre la pop et le post-punk, est peut-être le plus « logique » et le moins surprenant. Country Club, hit sorti en 1982, sied particulièrement à leur style de prédilection. De manière surprenante, leur interprétation sonne bien plus 80's que l'originale, notamment par l'utilisation intempestive des boîtes à rythme. Il y a un quelque chose de très industriel dans son approche.
Enfin, c'est un hommage à deux artistes plus récentes ; la reprise de The Barrel d'Aldous Harding transforme ce titre tout en délicatesse et sans ambage en une composition un brin étrange, énigmatique, jouant avec les sonorités électroniques. Encore une fois, les paroles n'en sont que sublimées. Le moment le plus suspendu reste Saw You In A Dream, de la jeune artiste anglaise The Japanese House qui partage avec les Écossais ce glissement entre les genres et un aspect androgyne. D'une chanson pop très douce aux accents électroniques mais aux paroles assez sombres (puisqu'elles évoquent la mort d'une amie proche de la chanteuse), le sextet réussit ici à en extraire l'essence et propose juste une voix, accompagnée d'une guitare, rien de plus ; le résultat est très pur, encore une fois surprenant ; avant l'apparition d'un backing vocal synthétique qui permet de sublimer les paroles magnifiques.

Dans la démesure, la grandiloquence ou, a contrario, dans la délicatesse et la simplicité, Walt Disco nous offrent un intermède des plus réussis avec Always Sickening qui s'avère être tout autant un instant de plaisir pour le groupe qu'une nouvelle démonstration de leur talent.
tracklisting
    01. You Don't Have To Say You Love Me
  • 02. Club Country
  • 03. Saw You In A Dream
  • 04. The Barrel
  • 05. Never Knew Love Like This Before
titres conseillés
    Club Country
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