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Lost Under Heaven

Spiritual Songs For Lovers To Sing

Lost Under Heaven - Spiritual Songs For Lovers To Sing
Chronique Album
Date de sortie : 06.05.2016
Label : Mute
45
Rédigé par Amandine, le 8 mai 2016
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LUH. : Lost Under Heaven ; derrière ces trois lettres se cache un duo aussi ambitieux qu’utopiste que l’on attendait depuis plusieurs mois maintenant. Si le nom d’Ebony Hoorn ne vous dira probablement rien, celui d’Ellery Roberts devrait quant à lui sonner plus familier ; en effet, l’ex chanteur de WU LYF, après avoir fait imploser le combo génial en plein vol, nous revient avec une démarche plus personnelle de son art avec Spiritual Songs For Lovers To Sing.

Comme son nom le laisse présager, ce premier album est placé sous le signe de l’amour. Le duo amoureux, porte-parole d’une jeunesse désabusée, vient nous chanter à quel point l’amour est plus fort que tout et qu’il faut se battre pour bâtir un monde meilleur. Certes, le message semble niais et suranné, seulement, on sent la sincérité dans la démarche, dans le fond comme dans la forme, et l’utopie de l’amour qui déplace des montagnes leur permet une approche tout à la fois intéressante et très personnelle. La présence d’Ebony, étudiante en arts visuels, donne à l’ensemble une dimension cinématographique qui, couplée à la voix caverneuse d’Ellery, appuie la puissante des compositions.
Le Mancunien a laissé au vestiaire sa rage viscérale et fait ici preuve de plus de nuances, comme en atteste la splendide Unites, définie par le groupe comme une « Love song for modern times » ; la propension d’Ellery Roberts à rendre grandiloquente toutes ses créations est évidente. Lorsque l’album s’ouvre sur I & I, titre découvert il y a quelques mois, on est d’emblée transporté dans cette ambiance aérienne ; la voix si particulière d’Ellery fait son apparition, rapidement rejointe par une orchestration étoffée.

Spiritual Songs For Lovers To Sing fait voyager l’auditeur : les percussions intenses et les synthés électroniques de Beneath The Concrete, la beauté naïve de Someday Come ou la fin sur The Great Longing, ballade acoustique à la guitare sèche. Même si l’on retrouve la touche d’Ellery, cet album livre aussi son lot de surprises, notamment avec $ORO, cet OVNI électro à base d’auto tune et d’énormes basses d’assez mauvais goût. Here Our Moment Ends montre le génie de Roberts : le morceau se construit autour d’une longue intro qui prend de plus en plus de profondeur, notamment grâce aux boucles qui tournent et entêtent. L’énergie contenue, prête à éclater, montre la sincérité du couple qui semble avoir mis tout son cœur dans leur premier LP.
Néanmoins, l’impression globale qui découle reste l’omniprésence d’Ellery Roberts (impression que l’on avait déjà constatée sur leur premier concert parisien), sa compagne étant plutôt perçue comme une jolie choriste qu’une moitié du duo.

Avec ou sans WU LYF, le bel Ellery fait taire les médisants à travers ce Spiritual Songs For Lovers To Sing ; les hymnes fédérateurs un brin déglingués sont légion et comme ils ont pu l’annoncer « Lovers are warriors, LUH. stands with all those that work for beauty, against the defeated cynicism of dead culture ».
tracklisting
    01. I & I
  • 02. Unites
  • 03. Beneath the Concrete
  • 04. Future Blues
  • 05. Someday Come
  • 06. $ORO
  • 07. Here our Moment Ends
  • 08. Loyalty
  • 09. Lost Under Heaven
  • 10. First Eye to the New Sky
  • 11. Lament
  • 12. The Great Longing
titres conseillés
    Lament, Someday Come
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