Turin Brakes

Leader de l'éphémère New Acoustic Mouvement qui comptait également dans ses rangs Mull Historical Society, Turin Brakes revient avec un nouvel album, fort du succès commercial et critique de son premier opus 'The Optimistic'. Bien que le premier morceau s'ouvre sur une boite à rythme, l'album reste bien ancré dans l'univers de Turin Brakes, à savoir une voix aérienne portée par des guitares acoustiques et des arrangements soignés.

A la première écoute, il semble évident que Jeff Buckley et Radiohead soient les influences premières du groupe. Néanmoins, ce qui fait cruellement défaut à cet album, c'est ce petit quelque chose qui rendrait leur univers plus personnel et moins anecdotique. Sans jamais être vraiment atroce, la musique de Turin Brakes a du mal à captiver l'attention. Dans les moments les plus ennuyeux, les morceaux d'Olly Knights et de Gale Paridjanian sont un peu l'équivalent du papier peint de grand mère. Les paroles n'évitent pas les cliches, comme sur 'Pain Killer', le nouveau single, et l'ensemble reste un peu soporifique. Dans leurs meilleurs moments (Long Distance, Blue Hour ), la musique n'est pas sans rappeler les oubliés Ben and Jason, et, sans jamais tomber dans la médiocrité (à part peut être sur le terrible 'Panic Attack' ), il est souvent difficile de distinguer les morceaux les uns des autres.

Sans mettre en doute leurs capacités à écrire de bonnes chansons, il faut espérer que Turin Brakes s'imposera dans la sphère musicale britannique à l'aide de morceaux plus accrocheurs et moins répétitifs, ou ils risquent de subir le sort du New Acoustic Mouvement qui les a fait connaître et ainsi disparaître sans laisser de traces.