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Electrelane

The Power Out

Electrelane - The Power Out
Chronique Album
Date de sortie : 02.02.2004
Label : Too Pure / Beggars / Naive
4
Rédigé par Wilfried, le 21 février 2004
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Electrelane est la première bonne surprise de ce début d’année. Avec « The Power Out » leur 2e album, les quatre filles de la cité de Brighton, adulées des mouvements lesbiens et féministes, frappent fort.

Leur premier opus « Rock it to the moon » dénué de paroles, avec des chansons instru un peu longues et répétitives avait quand même fait beaucoup de bruit outre-manche, mais dans un milieu indé relativement restreint. La volonté d’évoluer est apparue avec l’EP «I Want to be the President » sorti en avril 2002, Verity Susman se collant au chant sans pour autant délaisser son omni présent clavier.

Et si Electrelane produisent toujours une musique inclassable comprenant des ingrédients punk, post rock ou new wave, «The Power Out» possède un autre son. Le choix de confier la production à Steve Albini va dans ce sens.

La base de la réussite d’Electrelane reste avant tout la musique, cet indie rock composé de guitares somme toute classiques, allié à des claviers aux sonorités anciennes et une rythmique assez basique mais qui leur donne un côté new wave post punk.

L’apport du chant est frappant. Celui de Verity Susman est saisissant … souvent à la limite du faux, du parlé et du cri (sur On Parade notamment). La voix, loin d’être techniquement parfaite, serait sans doute refoulée à la Star Academy, mais ici elle est attachante et donne de l’ampleur à l’atmosphère électrisant de « The Power Out ». La chorale sur « The Valleys » vient apporter une touche d’originalité extrême sans tomber dans le mauvais goût.

Electrelane s’offre même le luxe d’être multilingue, chantant en français (« Gone Under Sea »), en espagnol («Oh Sombra») et même en allemand («This Deed») !

Chaque morceau est différent et possède son identité, et le tout s’enchaîne bien, les parties instrumentales n’ont pas été oubliées, « Love Build Us » et « You Make Me Weak At the Knees » le sont même totalement. La fin de « Take The Bit Between Your Teeth » sonne très noisy. La dernière partie de l’album est un peu moins captivante, mais n’empiète pas sur l’intérêt général de l’album, l’ensemble restant quand même homogène

Les textes sont truffés de référence littéraires (Nietzsche est cité, des poèmes de l’icône gay Siegfried Sassoon et de l’espagnol Juan Boscán sont mis en musique). Chez Electrelane la musique passe avant tout, le travail sur les lyrics vient s’ajouter ensuite, une fois seulement l’ambiance de la chanson construite.

La comparaison avec Stereolab peut apparaître évidente aux premiers abbords, surtout que ce 2e album parait chez Too Pure (qui a aussi sorti Stereolab). Mais Electrelane reste Electrelane. Nouveau bijou de la scène féminine qui sort là un disque tout aussi puissant que subtil.
tracklisting
    01. Gone Under Sea
  • 02. On Parade
  • 03. The Valleys
  • 04. Birds
  • 05. Take The Bit Between Your Teeth
  • 06. Oh Sombra!
  • 07. Enter Laughing
  • 08. This Deed
  • 09. Love Builds Up
  • 10. Only One Thing Is Needed
  • 11. You Make Me Weak At the Knees
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    Take The Bit Between Your Teeth, On Parade, Oh Sombra!, Gone Under Sea
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