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Echelon

Interview publiée par Fab le 15 octobre 2005

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Sans cette repoussé depuis plusieurs mois, le nouveau single d'Echelon sortira finalement ce lundi chez Poptones Records. Actuellement en tournée à travers le Royaume-Uni avec son groupe, Paul Usher revient sur le passé récent de la formation et son futur...

Echelon reste un groupe très peu connu en France, est-ce que tu peux faire les présentations ?

Notre histoire est assez simple. Le groupe existe depuis près de 4 ans et demi. Je connais Mark depuis que je vais à l'école, et nous avons rencontré Andrew John par la suite grâce à des amis communs.

Pourquoi avoir choisi de porter le nom d'Echelon ?

Il y a des années de cela, quelqu'un m'avait parlé d'echelon, un logiciel illégal permettant de pirater des lignes téléphonique et des boites email. Le gouvernement s'en servait aussi dans un but de protection. Mais c'est avant tout un mot qui sonne bien, et avec le temps nous lui avons trouvé un certain nombre de significations. Ceux qui souhaitent s'amuser peuvent nous envoyer leurs suggestions sur une carte postale !

Musicalement, de qui vous sentez-vous proche ?

Nous sommes influencés par tous les groupes qui peuvent donner envie de bouger... Sly And The Family Stone, Can, Miles Davis, Marvin Gaye, Stevie Wonder, Captain Beefheart...

Votre nouveau single, le second chez Poptones Records, est en fait une double face-A. Comment en êtes-vous arrivés à choisir ces deux morceaux ?

Les deux chansons ont été enregistrées à la même époque. L'une devait devenir le single, la seconde seulement sa bside. Mais quant Alan McGee les a écoutées, il les a trouvées aussi réussies l'une que l'autre et il nous a suggéré d'en faire une double face-A. Cela ne nous a pas vraiment dérangé, nous voulions surtout que le single sorte... ce qui sera enfin le cas dès lundi !

Il est vrai que la sortie a été repoussée durant plusieurs mois...

Le single était initialement prévu pour mars/avril, mais Poptones l'ont repoussé à plusieurs reprises pour des raisons que je ne comprends pas. Nous étions bien sûr prêts en mars mais parfois il faut savoir faire avec...

Tu n'éprouves pas quelques regrets vis à vis de ce temps perdu ?

Oui et non... Comme je te l'ai dit, nous aurions préféré que le single sorte en mars, et je pense que si ça avait été le cas nous serions actuellement en train de travailler sur notre album. Je pense qu'il est inutile de regarder en arrière maintenant, il est préférable de se tourner vers le futur désormais. Durant ces mois d'attente, nous avons écrit de nombreuses nouvelles chansons et le groupe possède désormais son propre son. C'est le seul véritable point positif pour cette année, la musique !

Pour en revenir à ce single, de quoi parlent Windows Shut et This Room ?

Windows Shut parle d'une idée à laquelle je pense depuis longtemps : si tu parle pendant trop longtemps, cela peut t'amener à avoir des problèmes. Si les gens se concentraient sur les choses simples de la vie, je pense que tout serait beaucoup plus facile. Windows Shut pourrait donc se traduire par le fait de fermer toutes les fenêtres extérieures pour se concentrer sur soi-même. This Room est quand à elle une chanson sur les pensées que j'ai pu avoir à une époque. Ca peut sembler un peu amer mais je ne pense pas qu'il faille le comprendre de cette façon. Il arrive que les gens ne veuillent parler que de choses négatives alors que ceux qui écoutent ne veulent entendre que des choses qui les font sourire.

En général, quels sont tes principaux sujets d'inspiration ?

Pour la musique, tout ce qui nous entoure nous touche. Nous faisons de la musique pour donner aux gens l'envie de bouger avec nous. Quant aux paroles, j'écris la plupart du temps sur mes pensées. Je n'ai pas envie de me mettre à écrire des textes parlant de sujets obscurs que personne ne pourra comprendre. Un peu à la manière de Marvin Gaye. Tu mets le CD, tu écoutes et tu comprends instantanément de quoi parle ses chansons. J'espère réussir à donner la même impression à ceux qui nous écoutent.

Ce single possède la particularité de sortir sous trois formats différents : un seul maxi CD mais deux vinyles. Ne serais-tu pas un peu nostaligue ?

Oh oui ! Pourquoi réparer quelque chose qui n'est pas cassé ? Pourquoi sortir des CD quand tu peux encore fabriquer des vinyles ? Je pense que les gens devraient tous écouter la musique sur des vinyles. Un jour Mark m'a dit qu'il avait écouté un album en version CD avant de l'acheter en vinyle, et la musique lui semblait totalement différente. Il y a certaines choses que tu ne peux pas bien percevoir sur CD, et je vais me répéter mais je pense vraiment que les gens devraient tous acheter des vinyles. Je peux t'assurer que quand notre album sortira tu pourras le trouver en vinyle. Et pourquoi pas sur cassette également ?!

Les pochettes de vos disques sont assez spéciales, par qui ont-elles été créées ?

C'est Andy Brown qui s'en occupe, un bon ami à nous. Nous avions décidé de conserver le thème visuel de Plus et il a donc peint à nouveau pour ce single. Cette nouvelle pochette représente un homme avec son chien, c'est aussi simple que cela. Je suis sûr qu'il saurait parfaitement expliquer la signification de son travail, c'est un artiste vraiment très talentueux.

Avez-vous déjà commencé à travailler sur votre album ?

Non, pas pour le moment mais j'espère que nous pourrons le faire en début d'année prochaine. Nous verrons bien...

Vous êtes actuellement signés sur Poptones Records, un label qui a décidé de se séparer de certains groupes ces derniers mois. Cela ne t'effraie pas un peu ?

Non, vraiment pas. Notre contrat se finira après la sortie de ce single de toute façon... Les ventes de Plus avaient été excellentes, et pour la suite de notre carrière je souhaite travailler avec une maison de disque qui nous omprenne et nous soutienne à 100%. Notre but n'est pas d'entrer dans le moule, juste de jouer notre musique.

Vous n'avez encore donné aucun concert hors du Royaume-Uni, est-ce prévu pour dans les mois à venir ?

Pas pour le moment, mais je suis persuadé que nous aurons l'occasion de venir en Europe dans le courant de l'année prochaine.