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Penny Arcade

Interview publiée par Pierre-Arnaud Jonard le 15 mai 2024

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James Hoare, que l'on a connu au sein de Veronica Falls, The Proper Ornaments ou Ultimate Painting, nous offre aujourd’hui son premier album solo sous le nom de Penny Arcade. Résultat : un splendide Backwater Collage. Entretien.

Backwater Collage est ton premier album sous ton nom. Comment t'est venue l'envie de te lancer dans une carrière solo ?

J'ai aimé collaborer avec d'autres gens mais à un moment j'ai eu l'envie de me lancer tout seul. Et puis c'est agréable de pouvoir faire exactement ce que tu veux.

Est-ce que cela signifie que tes autres groupes n'existent plus ?

The Proper Ornaments n'est pas vraiment fini. Il est possible que nous fassions d'autres choses ensemble dans le futur...

Tu as enregistré l'album chez toi dans le Devon ?

Oui. J'ai mon home studio et je l'ai fait là-bas.

Il y a un côté campagnard dans ce disque, je trouve...

Oui, c'est très tranquille où je suis. Parfois la ville me manque, mais là où j'habite je peux faire autant de bruit que je veux. Et tu as raison, il y a un côté campagnard dans ce disque.

Ton album est court. Pourquoi ?

J'aime les disques courts, comme ceux des Beach Boys ou les productions de Phil Spector. Je voulais des morceaux de deux minutes et trente secondes ou trois minutes. Si les gens aiment, ils peuvent le réécouter. C'est ce que je fais avec les disques que j'apprécie.

Tu aimes la pop 60's ?

Oui, et aussi le rock psyché US à la Captain Beefheart. J'ai grandi avec les Beach Boys.

Tu aimes ce mélange de pop et de sophistication que faisaient les Beach Boys et que tu fais à ta manière ?

C'est cool que tu dises cela. C'est ce que j'essaie de faire en tout cas. Je mets de petits détails dans mes morceaux mais pas trop, sinon tu ne finis jamais un disque ou une chanson. Je suis assez perfectionniste mais j'aime aussi aller vite.

Il y a deux instrumentaux sur ce disque. Ils sont comme des interludes dans le disque ?

Tout à fait. J'ai toujours aimé les disques où il y a des interludes. J'aime un disque qui va dans plein de directions différentes, comme dans le White Album des Beatles.

Ton label est le même que celui de The Proper Ornaments. Tu voulais continuer avec eux ?

Oui. C'est un super label. Ils ont plein d'excellents groupes et ils ressortent aussi des disques pop 70's.

Sur cet album il n'y a que toi ou d'autres musiciens aussi ?

C'est beaucoup moi mais il y a aussi un batteur avec lequel j'ai un autre groupe. Il y a aussi le guitariste de The Proper Ornaments.

Tu as produit ce disque. C'est difficile d'être son propre producteur ?

Oui, car tu n'as pas un avis extérieur. Mais tu apprends aussi beaucoup à travailler de cette manière.

Il y a un côté Syd Barrett sur ce disque. Il est une influence pour toi ?

Totalement. J'aime beaucoup sa façon de composer, l'atmosphère de ses disques. Je l'ai toujours aimé et l'aime toujours autant aujourd'hui.

Tu n'aimes que la musique des 60's ?

Non, pas seulement. J'apprécie beaucoup des groupes comme les Go Betweens ou The Jesus and Mary Chain.

Il y a beaucoup de mélancolie dans cet album. C'est ce que tu voulais ?

Absolument. Je ne voulais pas créer un disque triste. J'aime la mélancolie que tu peux trouver dans un titre comme Pale Blue Eyes du Velvet Underground. Lou Reed était très fort pour ça. J'essaie de faire la même chose.

Tu te fais plus confiance depuis que tu es devenu un artiste solo ?

Probablement.

Tu écris déjà des morceaux pour un deuxième album ?

Oui. Ce disque vient de sortir mais il a été composé il y a un moment maintenant. C'est pourquoi je me projette déjà dans le futur.

Tu viens aussi de commencer ta tournée...

Oui. Je joue en France actuellement puis je jouerai en Allemagne et en Angleterre. J'aime bien jouer un peu partout en Europe. Nous avons joué en France avec The Proper Ornaments et cela a toujours été un plaisir.