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The Leisure Society

Paris, Café de la Danse - 6 septembre 2011

Live-report par Roseline

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C'est enfin la rentrée, et avec elle, le retour des concerts en pagaille. La douceur avait rendez-vous avec le Café de la Danse en ce 6 septembre, pour nous proposer une bien jolie affiche pop folk, sous les couleurs de l'Eldorado Music Festival.

Ce sont les Canadiens de Lightning Dust qui ouvrent le bal sur les coups de 19h30, un peu trop tôt pour que l'ensemble du public soit déjà présent. Le groupe ne se laisse néanmoins pas démonter et nous propose un set charmant d'une trentaine de minutes, où la voix envoutante d'Amber Webber joue avec les notes de piano distillées par Joshua Wells. Les instruments à cordes se côtoient en parfaite harmonie, la guitare se faisant discrète au profit de la contrebasse, tandis que le violon se fait délicieusement entendre, tout en délicatesse, de quoi donner le frisson à l'assistance. Des applaudissements enthousiastes résonnent dans la salle alors que le set se termine, réclamant quelques minutes de plus de la musique des Canadiens. Peine perdue, l'emploi du temps du Café de la Danse doit être respecté, mais on peut espérer que, fort d'un tel succès, Lightning Dust revienne rapidement dans la capitale.

A peine le temps d'atterrir que le deuxième groupe de la soirée, made in New York cette fois, monte sur scène. C'est donc la jolie Laura Stevenson (And The Cans) qui apparait, prête à livrer une pop folk bien sentie. Si le groupe fait fort, musicalement parlant, lorsqu'il s'agit de s'entretenir avec le public, c'est légèrement bancal. Mais charmant, il faut le reconnaître, Laura faisant de gros efforts pour lâcher quelques mots de français et expliquer le pourquoi de ses chansons. Les morceaux s'enchaînent, résumant la vie de la jeune femme, entre études, vie sentimentale et séjours à l'hôpital.
La puissance de la guitare donne plus de force à la voix douce et bien dosée de Laura, et l'accordéon à ses côtés apporte un petit plus d'originalité non négligeable. L'enthousiasme des spectateurs se fait régulièrement entendre, faisant sourire un groupe légèrement intimidé. Il semble que ce soir, ce soit une réussite totale pour le festival, tant les artistes choisis ont su captiver l'assistance.

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La soirée n'est pas encore terminée puisque ce sont aux Anglais de The Leisure Society de se faire entendre, pour leur cinquième concert à Paris en tout juste deux ans. Alors que les musiciens s'installent, on constate que le bassiste n'est plus le même et que le contrebassiste n'est pas présent, ce qui n'aura cependant pas d'effets négatifs sur la prestation des Britanniques, qui sauront s’accommoder de ces changements de dernière minute sans trop de difficulté.
Le show commence fort avec le logique Into The Murky Water, puis c'est une jolie surprise que la formation offre au public en interprétant Love's Enormous Wings, effacée des setlists depuis quelques temps déjà, nous permettant de retrouver Nick Hemming un ukulélé à la main. Les fans sont en forme et le font savoir au groupe, arrachant des sourires au pianiste Chris Hardy, qui, comme à son habitude, se chargera des banalités d'usage, entre plaisanteries, remerciements et explications diverses concernant les titres.

Le point noir de la soirée résidera en quelques jeunes filles amassées au bar et jacassant sans discontinuer. Si cela passe inaperçu sur You Could Keep Me Talking ou Save It For Someone Who Cares, cela dérange lorsque résonne The Last Of The Melting Snow, morceaux tout en douceur et mélancolie. Les interventions de Chris n'y changeront malheureusement rien, et la suite du concert continuera avec, en fond sonore, des bavardages plus ou moins discrets. Qu'à cela ne tienne, les Anglais sont en forme et proposent, une fois encore, l'excellente reprise de Paul Simon, Me And Julio Down By The Schoolyard, faisant dodeliner les têtes en rythme et s'agiter les bras dans les premiers rangs.
Si We Were Wasted fait redescendre la température avec ses sonorités un brin dramatique, This Phantom Life suivi de A Matter Of Time apportent un air de fête dans le Café de la Danse, les musiciens s'en donnant à coeur joie sur leurs instruments. L'ambiance est survoltée et les dernières minutes voient le public, enchanté, frapper dans ses mains et chanter en cœur, pas prêt à laisser partir The Leisure Society.
Ce n'est pas un mais deux rappels qui seront tout bonnement exigés. Les fans auront droit à un cadeau sous les traits de Bona Fide, ancien morceau jamais joué en France, suivi du magnifique I Shall Forever Remain An Amateur, qui, si Nick avait peur d'avoir oublié les paroles, sera interprété parfaitement, avec la douceur nécessaire à faire de cette fin de concert un bien joli moment. L'assistance a beau en réclamer encore, les lumières se rallument rapidement, nous faisant redescendre rapidement du petit nuage sur lequel on était perché.

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Un sans faute pour cette première soirée de l'Eldorado Music Festival, l'affiche aussi alléchante que possible ayant répondu à toutes les attentes. A quand la prochaine ?
setlist
    Into The Murky Water
    Love's Enormous Wings
    Save It For Someone Who Cares
    The Hungry Years
    A Short Weekend Begins With Longing
    The Last Of The Melting Snow
    Me And Julio Down By The Schoolyard (Paul Simon Cover)
    You Could Keep Me Talking
    We Were Wasted
    Dust On The Dancefloor
    Just Like The Knife
    This Phantom Life
    A Matter Of Time
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    Bona Fide
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    I Shall Forever Remain An Amateur
photos du concert
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