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Lucy Rose

Londres, The Lock Tavern - 13 novembre 2011

Live-report par Fab

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La Lock Tavern, un pub à l'anglaise perdu en plein Camden comme beaucoup d'autres ? A première vue, assurément, mais à y regarder de plus près le lieu renferme quelques secrets. A commencer par un jardin situé dans une arrière-cour, mais aussi deux étages dont le premier accueille en ce joli dimanche du mois de novembre une NME Sunday Session sponsorisée par la boisson Marley's Mellow Mood. A l'affiche, notamment, une certaine Lucy Rose aperçue il y a quelques mois à l'International de Paris et dont le second single, Scar, s'apprête à voir le jour outre-Manche.

Ce fameux premier étage, s'il ne semble pas réellement se prêter à l'organisation de concerts, offre malgré tout un cadre des plus chaleureux. Quelques canapés, un bar, une terrasse ainsi qu'un semblant de scène installé sur une simple estrade. Alors que les curieux s'amassent progressivement tandis que d'autres tentent tant bien que mal de se frayer un passage vers l'extérieur, c'est une petite cinquantaine de personnes que l'on retrouve entassées face à trois chaises et autant de pieds de micros sur le coup de 17h. Fidèle à sa réputation, le public du jour se veut bruyant et bavard, un serveur allant même jusqu'à s'aventurer à plusieurs reprises au milieu de ce champ de bataille avec ses plats de poulet/frites à la recherche de ses clients. Depuis quelques minutes déjà, un guitariste et une violoncelliste procèdent aux derniers réglages, rapidement rejoints avec une certaine discrétion par une jeune fille, Lucy Rose. Hoodie sur les épaules, capuche sur la tête, cette dernière prend ses aises, saisit sa guitare et s'installe au centre de la scène avant entamer un premier titre sous la forme d'un trio acoustique.

Progressivement, un semblant de silence va s'emparer des lieux d'une manière assez surprenante. Avec des instrumentations somme toute minimales, la jeune anglaise fait preuve d'une certaine fragilité mais aussi d'une douceur vocale à faire craquer les plus réfractaires à la musique folk. S'il faut attendre la fin du troisième titre pour la voir s'adresser enfin à la cinquantaine d'âmes lui faisant face, l'assistance est déjà sous le charme depuis quelques minutes déjà. Elle-même s'étonne de l'accueil respectueux lui étant réservé dans ce cadre pourtant peu propice à une interprétation si dépouillée. Lorsque sa violoncelliste l'accompagne aux chœurs ou que le tempo accélère ponctuellement, notamment pour un Scar plus rythmé que ses précédentes compositions et marqué par de touchants « help me », le talent d'écriture de la musicienne se fait plus évident encore, alors que son premier single découvert l'été passé, Middle Of The Bed, s'avère lui aussi une belle réussite. La courte demi-heure passée sur cette scène de fortune s'achève avec des remerciements sincères de l’interprète, touchée par les réactions de ton public tout au long de sa prestation.

Il ne fait guère de doute que Lucy Rose connaîtra un certain succès en 2012. Et si nous tenions là la nouvelle Laura Marling ?