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God Is An Astronaut

Paris, Glaz'Art - 4 décembre 2012

Live-report par Jeremy Leclerc

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Il y a du monde au Glaz'Art de Paris en ce 4 décembre. A 19h30, une petite queue de spectateurs attend, sous le froid et les quelques gouttes de pluie qui tombaient, impatients d’entrer voir God Is An Astronaut fêter leurs dix ans de carrière sur scène. A l’intérieur, c’est déjà la pénombre. Seules les lampes au-dessus de la scène semblent éclairer la salle, en un mélange de vert et de violet reposant. L’atmosphère est déjà à la cool malgré l’absence de bière due à un problème de tireuse au comptoir, ou quelque chose dans le genre. Il reste toujours le Whisky-Coca (malheur pour les puristes !), de toute façon.

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A 20h30, la salle est pleine. On peut sentir l’attente du public. Pas de première partie, c’est à 20h38 exactement que le groupe débarque, comme des potes dans la chambre d’un ami qu’ils connaissent depuis longtemps. Mi casa es tu casa. C’est par la fin que les Irlandais entament leur set : When Everything Dies. Quand tout meurt, c’est autre chose qui commence. Une introduction aérienne, des notes de piano mélancoliques, avant Fragile, présente elle aussi sur leur deuxième album All Is Ciolent, All Is Bright sorti en 2005. Des quinze chansons qui seront jouées ce soir, sept sont tirées de ce disque. Peut-être leur meilleur.

Le public répond présent, et il faut dire qu’il se dégage une réelle communion entre lui et le groupe, lequel semblait particulièrement ravi de jouer à Paris ce soir, après divers tracas financiers avec le manager sur la précédente tournée. Ce concert tient donc du miracle, d’après eux. Cinq albums, dix années d’existence, inutile de préciser que le show est rodé. Les cinq musiciens récitent leur partition à la perfection. Le rythme soutenu de Zodiac propulse le concert dans une autre dimension. Plus incisif, plus lourd et impérial dans le son, God Is An Astronaut semblent construire un mur sonore. Nous sommes tous là, et le groupe et les spectateurs. Quelques problèmes de saturation à noter, mais rien de bien important. Dans l’ensemble, c’est impeccable. Et la salle en redemande.

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Au micro, Torsten Kinsella annonce la dernière chanson, Road 666. La première chanson qu’il ait jamais écrite. Plus sombre que ce qui a été joué jusqu’alors, le groupe termine le travail de la meilleure des manières. Applaudissements nourris, les cinq Irlandais retournent backstage, avant de revenir, trente secondes plus tard, pour un rappel de deux chansons : All Is Violent, All Is Bright et Fire Flies And Empty Skies. Pas les chansons les plus douces, pas les plus reposantes, bien au contraire. Après une heure et quelques trente minutes, on finit tout en tension. On finit en beauté.

Des tirs nourris de mitrailleuses sur un champ de bataille, alors que dans le ciel on pouvait voir voler des anges. Voilà à quoi ressemblait cette soirée.
setlist
    When Everything Dies
    Fragile
    From Dust To The Beyond
    Age Of The Fifth Sun
    Echoes
    Remembrance Day
    Shadows
    Worlds In Collision
    Zodiac
    Snowfall
    Suicide By Star
    Forever Lost
    Route 666
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    All Is Violent, All Is Bright
    Fire Flies And Empty Skies
photos du concert
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