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Glasvegas

Paris, Point Éphémère - 5 décembre 2013

Live-report par Fab

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Après avoir connu bien des déboires ces dernières années, des problèmes de drogue rencontrés par leur leader James Allan à la rupture unilatérale du contrat les liant à leur ancienne maison de disques Columbia, Glasvegas semblent enfin sur la voie de la rédemption. Un peu plus de deux ans et demi après son dernier concert en France, le quatuor venait présenter ce jeudi 5 décembre son troisième album, Later...When The TV Turns To Static, sur la petite scène du Point Éphémère.

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Difficile de savoir si le froid enveloppant la capitale depuis plusieurs jours ou la concurrence des autres salles de spectacles de la capitale en sont responsables, mais seule une petite centaine de courageux a daigné faire le déplacement ce soir pour accueillir le groupe. Lorsque la première partie du soir, à savoir la française Myra Lee, débute sa prestation à 20h30, rares sont ceux à cesser leurs discussions pour accorder une quelconque attention à la musicienne. Seule au centre de la scène, accompagnée ponctuellement par une boîte à rythmes et alternant entre guitare et clavier, la musicienne peine à convaincre. Sa voix ne parvient pas à masquer la fadeur des textes en français ou combler le fossé séparant son univers de celui de Glasvegas. Malgré de louables efforts, jamais son set ne parviendra à décoller et sortir des sentiers battus pour attirer l'attention d'un public aussi peu concerné qu'intéressé.

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Lorsque vient le tour de Glasvegas sur le coup de 21h30, c'est une salle toujours aussi peu garnie que l'on peut observer autour de soi. Lorsque les quatre musiciens font leur apparition, vestes de cuir sur les épaules comme à leur habitude, un sursaut se fait malgré tout sentir, quelques écossais ayant fait le déplacement semblant décidés à donner de la voix pour soutenir au mieux leurs compatriotes. S'il ne semble pas réellement à quoi s'attendre ce soir, le groupe démarre son set pied au plancher, toutes guitares devant, faisant apprécier une excellente acoustique et le chant de son leader James Allan, mis en avant ce soir pour un résultat du plus bel effet. Noisy à souhait, brut et dépourvu de tout effet superflu, le son du quatuor est ce soir abrasif et dense, mettant ainsi en valeur les premières chansons du set, à commencer par Later...When the TV Turns To Static ou It's My Own Cheating Heart That Makes Me Cry dont le refrain est repris en choeur par un public de connaisseurs. Tout aussi épique, Euphoria, Take My Hand prolonge l'entame parfaite du concert, avant qu'une interprétation très juste de I Feel Wrong (Homosexuality Pt. 1) ne tempère les ardeurs de tous.

Au fil des minutes, l'atmosphère semble gagner en convivialité, James Allan, d'humeur joviale ce soir, se laissant aller à de nombreux échanges avec l'audience. Le rythme repart alors de plus belle avec If puis Secret Truth avant qu'une intense interprétation de The World Is Yours ne marque à son tour les esprits. Délaissant un temps sa guitare, Rab Allan, très appliqué ce soir, prend place au piano pour Dream Dream Dreaming, avant que l'annonce de Geraldine ne provoque une vague d'applaudissements et ne permette à Jonna Löfgren de se faire remarquer par son dynamisme derrière les fûts. Dépouillée dans un premier temps, Ice Cream Van, étirée pour l'occasion, voit alors le groupe opérer une lente montée en puissance avant un final bruitiste des plus prenants.

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Sous le charme, le public est ainsi prêt à se laisser aller une dernière fois au son de Go Square Go, dont l'entêtant « here we fucking go » est chanté avec rage par une partie de la salle à la grande satisfaction du groupe.
A l'heure du rappel, le seul James Allan, après avoir chanté un « happy birthday » de circonstances à une fan transie, effectue dans un premier temps son apparition, laissant au public la tâche de choisir quel titre sera interprété par ses soins en solo : si certains espèrent et réclament corps et âme Be My Baby, le traditionnel Flowers & Football Tops est choisi et fidèlement interprété avant que le reste de la formation n'effectue son retour et prenne place au piano le temps d'un superbe I'd Rather Be Dead (Than Be With You). Deux titres majeurs du répertoire de Glasvegas manquent toutefois encore à l'appel et vont alors constituer une irrésistible accélération finale : le tube Daddy's Gone dans un premier temps puis Lots Sometimes dont la lente ascension finale achève près de quatre-vingt-dix minutes de concert.

Une petite affluence mais un grand concert de la part de Glasvegas au meilleur de leur forme.
setlist
    Later...When the TV Turns to Static
    Youngblood
    It's My Own Cheating Heart That Makes Me Cry
    Euphoria, Take My Hand
    I Feel Wrong (Homosexuality Pt. 1)
    If
    Secret Truth
    The World Is Yours
    Dream Dream Dreaming
    Geraldine
    Ice Cream Van
    Go Square Go
    ---
    Flowers & Football Tops
    I'd Rather Be Dead (Than Be With You)
    Daddy's Gone
    Lots Sometimes
photos du concert
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