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Arthur Beatrice

Paris, Festival FNAC Live - 17 juillet 2014

Live-report par Fab

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En dépit de toutes les qualités de leur premier album, Working Out, publié au mois de février dernier, Arthur Beatrice se sont faits des plus discrets en France ces derniers mois. Exception faite de leur passage quelques semaines auparavant à la Flèche d'Or lors du FIREWORKS! FESTIVAL, les quatre anglais auront été contraints de patienter jusqu'à ce jeudi 17 juillet pour se produire à nouveau en France lors du Festival FNAC Live organisé gratuitement sur le parvis de l'Hôtel de Ville à Paris.

Si l'opportunité pour le quatuor de se faire entendre et voir aux yeux du plus grand nombre est immanquable, la gratuité de l'événement en extérieur demeure dans ce contexte un handicap. Outre une chaleur pour le moins étouffante, c'est un public essentiellement constitué de curieux, touristes, adolescents profitant de leurs vacances ou fans des seules têtes d'affiche de la soirée, à commencer par -M- ou Julien Doré, que l'on peut observer sur place sur le coup de 18h. Un portrait ne représentant guère les personnes pouvant habituellement être dénombrées dans les petites salles de la capitale.

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Lorsque Arthur Beatrice apparaissent à 18h05 précises, quelques milliers de personnes sont déjà disséminées face à eux, de nombreuses personnes ayant toutefois choisi de suivre à cet instant les festivités depuis des zones ombragées plus éloignées. Sans chercher d'une quelconque manière à impressionner son auditoire, le quatuor se présente tout en sobriété, tant dans la mise en scène que dans des tenues mêlant jeans noirs et tshirts blancs pour le trio en front de scène tandis que le batteur Elliot Barnes, au second plan derrière son instrument, a lui choisi d'arborer de des lunettes de soleil de circonstances.

Une trentaine de minutes est ainsi accordée au groupe pour faire ses preuves ce soir, alors que rares sont les personnes face à eux semblant être familières avec leur univers. A l'image de leurs instruments studio, la pop léchée d'Arthur Beatrice se veut admirablement interprétée dans les conditions live, les voix d'Ella Girardot et Hamish Barnes se complétant à la perfection, quand bien même la première nommée prend régulièrement l'ascendant sur son complice. Simple d'accès sans oublier de se vouloir exigeante, la musique du groupe fait rapidement mouche, en témoigne Carter (Cut) en ouverture du set durant lequel des têtes bougent en rythme ici et là dans la fosse. Après un Midland au rythme plus prononcé, le groupe rencontre quelques soucis techniques avec un ordinateur récalcitrant, poussant les musiciens à introduire Charity par un jam instrumental alors qu'Ella Girardot se trémousse dos au public.

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Le même rituel est observé dans la foulée pour Singles, lui aussi retardé de quelques dizaines de secondes et dont l'introduction se voit prolongée, alors que la voix oscille alors entre les graves et aigus avec une belle maîtrise. De voix il est encore question avec More Scrapes que les deux leaders de la formation mènent de front. Quelques remerciements plus tard, alors qu'une ultime composition se profile, Grand Union achève de convaincre les nombreux novices : pour ce titre phare de leur premier album, un talent d'écriture certain et une mélodie imparable constituent les principaux atouts mis en avant durant près de cinq minutes de belle qualité.

Frustrante de par sa faible longueur en faisant plus un showcase qu'un véritable concert, la prestation d'Arthur Beatrice aura ce soir probablement su convaincre et pleinement satisfaire les personnes ayant fait le déplacement. En espérant que leur retour futur en France ne se fera plus attendre trop longtemps !