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Ulrika Spacek

Paris, Point Éphémère - 20 novembre 2017

Live-report par Emmanuel Stranadica

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C’est l’histoire d’une soirée qui aurait dû être une fête, mais qui en définitive fut gâchée. Lundi soir, Ulrika Spacek donnaient leur dernier concert de l’année, en l’occurrence au Point Éphémère à Paris. A cette occasion les anglais disposaient d’une installation de lumières inédite en France. Celle-ci est activée par les battements de cœurs des membres du groupe tout au long de leur performance. Sara Shishkova est la créatrice de ce système inédit dont on avait vraiment hâte de voir le résultat.

Le groupe entame son concert vers 21h45. Positionnés en arc de cercle, les anglais débutent leur set avec Circa 1954, petit instrumental présent sur le premier disque du groupe, The album Paranoia, en guise d’intro. Le son est d’excellente facture et les éclairages présents au centre de la scène donnent un effet très particulier à la performance. Mieux vaut ne pas être épileptique ! Au-delà de ces lumières un écran placé dans le fond de la scène dévoile des images du groupe, voire des ombres ou des effets vidéo, liés au concert de ce soir.

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Le groupe enchaine avec Strawberry glue, morceau situé chronologiquement sur l’album juste après l’intro de ce set. Les trois guitares fusent dans la salle mais le son reste étonnamment clair. La voix du leader du groupe est totalement audible. L’instrumentation est parfaite et le niveau sonore monte au moment opportun. On sent qu’Ulrika Spacek jouent sans pression aucune. Les effets de guitares trouvent une place de choix dans leur son et font inévitablement penser aux Spacemen 3.

Curieusement, le groupe persiste à jouer les morceaux de son premier album. I Don’t Know, plage d’ouverture du disque est à son tour interprété. Mais tout cela contribue à notre bonheur. Finalement, le groupe décide enfin de se lancer dans Modern English Decoration avec Silvertonic dont le spleen mélancolique mêlé aux lumières sur scène fait mouche. C’est pourtant à partir de ce moment que tout va basculer. Si Saw A Habit Forming s’avère joliment éthéré et mélodieux, Victorian Acid signe le début de la fin de ce concert. Après deux faux départs, le groupe décide de quitter la scène.

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Nous n’en sommes pourtant qu’à trente minutes de concert. On s’interroge sur la raison de cette situation. Sans explication aucune le groupe revient sur scène trois minutes plus tard et interprète Beta Male, sans les fameuses lumières. On pense alors à un problème technique. Il n’en sera rien. Le groupe tente deux fois d’interpréter Full Of Men mais à chaque fois les essais seront avortés. Le chanteur du groupe s’excuse auprès du public et promet de revenir l’année prochaine. Everything All The Time au final une fois encore en queue de poisson conclut ce concert étrange, et bien évidemment raté...

Nous avons appris, à l’issue de cette performance, que le batteur n’était pas en état de jouer. Sans plus d’informations, nous quittons la salle avec une certaine déception. Espérons que les nouvelles soient bonnes pour le musicien et qu’Ulrika Spacek tiendront bien parole et reviendront en 2018.
setlist
    CIRCA 1954
    STRAWBERRY GLUE
    I DON'T KNOW
    SILVERTONIC
    SAW A HABIT FORMING
    VICTORIAN ACID
    ---
    BETA MALE
    FULL OF MEN
    EVERYTHING : ALL THE TIME
photos du concert
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