Ulrika Spacek

Le Beau Festival s'est déroulé pendant deux jours au Trabendo à Paris les 11 et 12 mai dernier. Nous nous y sommes rendus afin de retrouver sur scène Ulrika Spacek.

Le groupe nous avait inquiétés lors de son dernier passage à Paris en novembre dernier. En effet, les anglais avaient interrompu leur set très rapidement, et malgré une tentative de reprise de celui-ci, rien n'avait fonctionné ce soir-là. On s'était d'ailleurs questionné quant à leur avenir, mais l'annonce d'un EP pour le Record Store Day nous avait déjà rassurés. Ces retrouvailles sur scène se devaient d'effacer tout doute sur leur futur. Et ce fut bien le cas.


Il est un peu plus de 21h quand les cinq musiciens arrivent sur scène, formant comme d'accoutumée un arc de cercle, et entament leur set avec No. 1 Hum, morceau d'ouverture de leur fameux nouvel EP, Suggestive Listening. Le Trabendo est encore sacrément clairsemé à ce moment-là mais cela n'empêche pas le quintet d'interpréter leur nouveauté de bien belle façon. Le son est joliment psychédélique et les images projetées derrière le groupe accentuent encore cet effet.
Après avoir salué le public présent, Ulrika Spacek font sérieusement grincer les guitares avec She's A Cult, extrait de leur premier album. Le son est plus puissant, peut-être moins travaillé que sur les disques qui ont suivi, mais les trois guitaristes s'en donnent à coeur joie pour interpréter ce titre. Pendant ce temps, la salle s'est davantage remplie et les britanniques font le job. Les boucles répétitives et hypnotiques sont omniprésentes et aucun raté n'est à déplorer pour le moment.

Après quelques morceaux tirés de leurs deux albums, le quintet alterne avec deux nouvelles compositions extraites de leur dernier EP. A cette occasion, le groupe flingue les disquaires indépendants ayant accentué leur marge sur le prix de leur disque avant de le mettre en vente (ndlr : des exemplaires à prix coûtant, soit 15€, étaient en vente à l'issue du concert sur le stand merchandising). Si ces chansons sont davantage downtempo, moins torturées que par le passé, elles sont toutefois parfaitement réussies et joliment exécutées.


Le démarrage de There's A Little Passing Cloud In You soulève pas mal d'engouement dans l'audience. La batterie percutante, la basse lourde et les guitares luxuriantes donnent une sacrée force au morceau, qui est probablement un des musts de leur tout premier disque : The Paranaoia Album. Everything, All The Time qui lui ensuit est toute aussi réussie. On approche déjà de la fin du set. L'impeccable Mimi Pretend viendra clôturer cinquante-cinq minutes de concert intenses sans un seul raté.

Ulrika Spacek ont donc parfaitement rempli leur mission en livrant ce concert dans la salle parisienne. On aurait bien entendu apprécié un petit rappel, mais il est vrai que la performance était donnée dans le cadre d'un festival. Cependant le groupe a promis de revenir à Paris une fois que leur troisième album, qu'ils ont déjà commencé à écrire, sera terminé. Ce sera l'occasion de confirmer tout le bien que l'on pense de ces cinq anglais décidément pas comme les autres. Vivement l'année prochaine !