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Cate Le Bon

Paris, Petit Bain - 21 novembre 2019

Live-report par Pierre-Arnaud Jonard

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En première partie de Cate Le Bon, on découvre Grimm Grimm, projet musical de Koichi Yamanoha.

Le musicien débute son set assis sur une chaise, seul à la guitare acoustique. Sa musique est intime, bouleversante, et l'on est guère étonné d'apprendre qu'il est très ami avec Cate Le Bon. Il y a dans ce qu'il produit cette même élégance que dans la musique produite par la Galloise. Ses morceaux invitent à un silence religieux pour bien s'en imprégner. L'assistance l'a bien compris et assiste au concert dans un recueillement plus proche d'une cérémonie que d'un concert rock. On sent un grand respect pour l'artiste. Grimm Grimm termine son set par deux morceaux électriques, un premier déchirant qui rend hommage à son ex-petite amie défunte et un dernier qui donne envie d'en connaître plus sur ce musicien basé à Londres.

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C'est toujours un plaisir que de voir Cate Le Bon en concert car on sait d'avance que la soirée sera bonne. La Galloise arrive sur scène dans un costume cintrée qui rappelle Bowie lors de la tournée « Station To Station ». Tout au long du concert, on remarquera que sa gestuelle (superbe, au demeurant) évoque tant le cabaret berlinois des années 30 qu'une fois encore Bowie avec cette façon théâtrale de prendre le micro.
Le concert débute par le superbe Miami tiré de son dernier album, un morceau qui rappelle cette fois Nico avec cette voix rauque et caverneuse. Un début splendide qui augure du meilleur et l'on ne va pas être déçus.

Deux superbes titres du dernier album suivent, Daylight Matters et Home To You avant que Cate le Bon ne délivre de magnifiques versions de deux morceaux de Crab Day : Love Is Not Love et Wonderful.
Au fur et à mesure que le concert avance, on se rend compte que la musicienne joue moins de guitare que lors de sa tournée de 2016 pour se concentrer sur le chant. Ce sera la seule petite déception du concert. Car si celui-ci s'avère superbe, on aime tellement le jeu de guitare de la galloise que l'on aurait aimé la voir s'en emparer plus souvent. Certes les musiciens qui l'accompagnent sont virtuoses mais son jeu de guitare sec, nerveux et saccadé est unique en son genre.

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Le show est quasi essentiellement centré sur des titres du dernier album, Reward, Cate ne jouant ce soir là qu'un seul vieux morceau : No God.
Les titres de Reward sont tous proposés dans de splendides versions et tout particulièrement Magnificent Gestures et Sad Nudes. Cate Le Bon nous offre ensuite une magnifique version du Habit Of You de Arthur Russell. Le set s'achève par un What's Not Mine d'anthologie avec cette fois Cate à la guitare pour des solis qui donnent le frisson. Le morceau monte durant de longues minutes pour un coda en forme d'apothéose.

Un seul rappel, avec Meet The Man, et c'est déjà malheureusement fini. Un concert de grande classe pour l'une des artistes les plus intéressantes de ces dernières années.
setlist
    Miami
    Daylight Matters
    Home To You
    Love Is Not Love
    Wonderful
    You Don't Love Me
    I Just Wanna Be Good
    Mother's Mother's Magazines
    No God
    Magnificent Gestures
    Here It Comes Again
    Sad Nudes
    Habit Of You (Arthur Russell cover)
    The Light
    What's Not Mine
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    Meet The Man
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