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The Veils

Paris, Maroquinerie - 29 avril 2009

Live-report par Emeline

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De passage à Paris pour défendre son tout nouvel album, Sun Gangs, le groupe originaire de Nouvelle-Zélande emmené par le talentueux chanteur Finn Andrews a offert un live à la hauteur du bonhomme : captivant et énergique.

Seule formation programmée de la soirée, The Veils ont joué pendant un peu plus d'une heure une majorité de titres extraits de leur deux derniers albums, Sung Gangs et Nux Vomica, dans une salle pas tout à fait pleine. Three Sisters démarre le set. Le son est fort mais plutôt bon.
Si certaines nouvelles chansons dévoilées ce soir gardent une agréable emprunte pop (fidèle aux premières mélodies du groupe), sur scène toutes ne transmettent pas la même chaleur et le même impact que certains anciens titres. Car c'est sans conteste sur des morceaux comme Calliope et sa mélodie joyeuse et chaloupée ou encore sur la rythmique dansante d'Advice For Young Mothers To Be que le quintette reste le plus convaincant : planqué de son chapeau melon et de son fin costard, Finn Andrews, totalement investi, dégouline de sueur et martyrise sa guitare ou révèle tout son potentiel de songwriter au piano (sur le très bon Pan). Alors que le batteur jubile tranquillement derrière ses fûts (dommage que sa caisse claire sonne comme une casserole), le guitariste s'amuse à dessiner des ambiances en triturant ses effets à chaque temps mort.

Mipop, mi rock, mi blues, le concert passe finalement en un rien de temps. Quand le chanteur ne prend une pause pour raconter son amour pour Paris, il rit de son souffle coupé à chaque fin de chanson, ce qui finalement en dit long sur son interprétation scénique : captivante et énergique, mélancolique sur le titre House Where We All Live sur lequel sa voix caverneuse résonne aux quatre coins de la salle, totalement électrique sur Nux Vomica… bref, à mille yeux d'une simple récitation.
Mais le point d'orgue du concert intervient assurément lorsque le chanteur et chef d’orchestre de la bande exulte, tel un dingue prêt à crier sa folie, sur Jesus For The Jugular. Toute la qualité du groupe est déballée sous nos yeux : sur une rythmique blues, Andrews et ses complices font monter une tension extrême jusqu'à ce que la voix du chanteur, rocailleuse et terriblement jouissive, se casse complètement et que ses poumons finissent par s'épuiser. Rappelé peu avant 22h, le groupe interprètera The Tide That Left & Never Came Back avant que son leader ne clôture le set seul sur scène avec deux chansons acoustiques.

Durant une prestation plutôt courte mais intense, The Veils ont prouvé que leurs chansons, déjà sophistiquées sur disque, atteignent sur scène une puissance électrique encore plus accrocheuse. Dommage que la bassiste, pourtant mignonnette et douée, soit restée trop en retrait, et que la choriste, incarnation de Marie de « La petite maison dans la prairie », n'est pas apporté grand chose, sinon renverser sa bière sur scène.
setlist
    Three Sisters The Letter
    Killed By The Boom
    Calliope
    It Hits Deep
    The House She Lived In
    Pan
    Sit Down By The Fire
    Advice For Young Mothers To Be
    Jesus For The Jugular
    Not Yet
    Larkspur
    -------
    Scarecrow
    Nux Vomica
    Begin Again
    -------
    Lavinia
    The Tide That Left And Never Came Back
photos du concert
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