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Airship
Editors
I Like Trains

Paris, Olympia - 29 avril 2010

Live-report par Roseline

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Alors que leur dernier show à Paris date de l’hiver dernier, Editors, le plus actuel des groupes à tendance new wave, revenait pour un concert à l’Olympia en cette douce fin d’avril. L’occasion de redécouvrir leur dernier album sorti fin 2009, In This Light And On This Evening.

Il est à peine 20h lorsque Airship monte sur scène, pour un micro set de vingt minutes, nous faisant découvrir quelques titres et leur premier single, Love & Disaster, prévu à la mi-mai. Alors que la salle se remplit progressivement, le groupe de Manchester nous livre un set entre électro et rock à la sauce Joy Division.
Les premiers rangs de la fosse frappent dans leurs mains avec enthousiasme sur Summertime, pendant que quelques cris se font entendre ça et là dans la salle. Il faut un peu de temps, mais l’ambiance comment à se faire et atteint un degré satisfaisant sur This Is Hell, titre qui donne la part belle à la basse, et apportant une agréable énergie rock.
La fin du set approche et le chanteur en profite pour nous inviter à nous procurer leur disque sur lequel figurent les deux dernières chansons de ce soir. Pour Gold Watches, le guitariste Marcus Wheeldon passe aux claviers alors que Elliott Williams oscille entre chant, guitare et claviers pour une électro pop bien rythmée, avant que le groupe ne quitte la scène sous des applaudissements épars.

A peine le temps de respirer et de boire un verre que vient le tour de I Like Trains de se présenter au public, et ce pour les vingt prochaines minutes. L’enthousiasme du public est plus prononcé que pour le premier groupe, et la voix profonde de Dave Martin y est pour beaucoup. Father's Son permet à la batterie d’être mise en avant pour plus d’énergie, alors que Dave apporte magnétisme à une musique déjà bien envoutante. Il suffit de quelques secondes pour que des hurlements se fassent entendre, alors que les premières notes de We Saw The Deep résonnent dans la salle. Les fans frappent des mains en rythme, accompagnant avec ferveur le groupe anglais.
Le show touche à sa fin, mais Dave promet une chanson supplémentaire au public. C’est sur Sea Of Regrets que nous quittons le quatuor, avec le guitariste Guy Bannister derrière les claviers cette fois-ci. On aurait presque l’impression de retrouver The Smiths sur scène, avec une apparition de Nick Cave au chant. Du pur bonheur. Mais comme toutes bonnes choses, le set touche à sa fin, avec l’espoir ceci dit de retrouver les anglais prochainement sur scène.

Il est déjà 21h30 et les fans s’impatientent. Des hurlements se font entendre alors que les roadies installent un grand panneau en arrière-scène, représentant un décor industriel agrémenté de cadres. Les premières notes de In This Light And On This Evening nous permettent de découvrir Tom Smith au piano, avant qu’il ne le délaisse pour sa guitare, accompagné par les spectateurs frappant encore une fois des mains en cadence. Les lumières fusent en tous sens, inondant l’Olympia de couleurs, alors que le groupe nous joue un de ses plus grands succès, An End Has A Start. La fosse s’agite et les hurlements se font de plus en plus forts tandis que Tom se démène avec sa guitare, donnant l’impression que la scène est trop petite pour lui.
Un synthétiseur fait son apparition sur You Don’t Know Love, apportant la touche new wave caractéristique du groupe, tandis que les premiers rangs de la fosse sautent dans tous les sens. Une tentative de « happy birthday » se fait discrètement entendre dans les premiers rangs à la fin de A Life As A Ghost, mais l’essai ne sera pas transformé, le groupe enchaînant rapidement les titres et ne laissant pas la place à un quelconque « débordement ».
Sur les grands écrans, des lumières pareilles à des trainées de sangs s’associent à la batterie pour rythmer Eat Raw Meat = Blood Drowl, alors que les paroles de la chanson apparaissent dans les cadres lumineux. C’est certainement le titre du concert qui se rapproche le plus de la musique de Depeche Mode, avec ce côté électro si particulier.

Le riff énergique du très indie Escape The Nest est instantanément reconnu par les fans. Ceux-ci accompagnent la batterie, n’oubliant pas de hurler les paroles ça et là. Les lumières volent au plafond de l’Olympia, ajoutant à la beauté du spectacle que nous livre le groupe anglais. Bullets, récolte une salve d’applaudissements alors qu’une seconde tentative de « happy birthday » émane de la fosse. Second échec, qui sera le dernier à ce niveau.
Le concert touche à sa fin alors que Tom s’installe une nouvelle fois au piano pour The Racing Rats. Le chanteur jongle par la suite avec sa guitare tout en dansant sur scène, dépensant une énergie débordante qui ne semble pas s’amenuiser avec les minutes. Les dernières secondes du titre sont dédiées au public, applaudit chaleureusement par les membres du groupe. C’est le poing levé que Tom termine la chanson Smokers Outside The Hospital Doors, puis le quatuor quitte la scène après avoir remercié le public de son accueil. Les applaudissements fusent de toutes pars, motivant le groupe à proposer un rappel.
Quelques minutes d’attente et Tom revient seul sur scène pour s’installer au piano. S’en suite un No Sound But The Wind revisité, doux et délicat, dans un silence religieux. Le calme ne règne que quelques instants, car le groupe se réveille pour les trois derniers titres, notamment Papillon qui récolte un succès immédiat auprès du public. Il est 23h et c’est une véritable ovation qui accueille la fin du concert. La salle est debout, acclamant les garçons d’Editors qui viennent de nous livrer une prestation magnifique dans une ambiance électrique, que ce soit au niveau de la musique ou de l’ambiance.

L’Olympia se vide doucement, les fans ayant du mal à atterrir après une prestation exceptionnelle, avec près de vingt titres issus des trois albums du groupe. Le temps d’un concert, le public aura navigué entre les genres, pour un voyage riche et savoureux.
setlist
    AIRSHIP
    Kids
    Summertime
    This Is Hell
    Algebra
    Gold Watches

    I LIKE TRAINS
    Sirens
    A Father’s Son
    We Saw The Deep
    Sea Of Regrets

    EDITORS
    In This Light And On This Evening
    Lights
    An End Has A Start
    You Don’t Know Love
    Bones
    A Life As A Ghost
    Eat Raw Meat = Blood Drowl
    Blood
    Escape The Nest
    Last Day
    Bullets
    The Big Exit
    The Racing Rats
    Munich
    Smokers Outside The Hospital Doors
    ------
    No Sound But The Wind
    Bricks And Mortar
    Papillon
    Fingers In The Factories
photos du concert
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