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The Wombats

Paris, Point Éphémère - 11 octobre 2010

Live-report par Claire

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Il flottait comme un air de Temple Bar en ce lundi au Quai de Valmy pour le retour des Wombats en France. Il n'est que 18 heures et, pourtant, un groupe de fans est déjà là, tentant par tous les moyens de prendre des photos avec le groupe, en pleine promo, ou de récupérer une place pour le concert de ce soir, sold out depuis longtemps déjà. Quelques parents errent aussi, visiblement désemparés par l’exaltation sans borne de leur progéniture.

A 21h30, dans un Point Éphémère rempli à craquer, The Wombats montent sur scène. On avait laissé il y a deux ans le trio liverpudlien épuisé après une tournée extensive de presque dix-huit mois aux quatre coins de la planète. Leur premier album A Guide To Love, Loss And Desperation, et son single tubesque Let's Dance To Joy Divsion, récompensé d'un NME Award en 2008, avait reçu un accueil dithyrambique; et de Londres à Los Angeles en passant par Sydney, la planète electro-rock s'était à nouveau enflammée pour un groupe du Lancashire. Ce soir, c'est en tout cas dans une forme olympienne que l'on retrouve Matthew Murphy, Dan Haggis et Tord Øverland-Knudsen, remontés à bloc et prêts à conquérir les sommets avec un nouvel album tout juste terminé et prévu pour février 2011. Et c’est avec une joie non dissimulée que le trio retrouve la scène et Paris. Encore plus vrai pour le batteur, puisqu'il annoncera d’ailleurs au public son prochain emménagement dans la capitale.

Pendant une heure, dans un Point Ephémère à la limite de l'hystérie collective, le groupe va livrer ses nouveaux titres dont le premier single Tokyo (Vampires And Wolves). Ce soir, c'est avant tout leur tour de chauffe et le public, « des cochons d'Inde », expression toute Murphyenne pour cobaye. Il n'y a pas eu cobaye plus réjoui que le public à l’écoute des titres tant attendus. Malgré quelques hésitations - « c'est le clavier de gauche ou de droite ? » se demandera plusieurs fois Matthew - et un faux départ, les nouveaux titres rendent diablement bien en live et on ne peut qu'admirer la capacité de ces trois là à faire du rock avec une batterie déchainée, un bassiste survolté et un chanteur, à la fois clavier et guitariste. I Never Knew I Was A Techno Fan, Anti-D et Schumacher The Champagne sont efficacement bien ficelées ; ce dernier pouvant sans l'ombre d'un doute recevoir la palme d'or du titre indie de cette fin d'année, avec un refrain très Beatles. Pas de doute, ce second album devrait recevoir d'autres récompenses.

Les titres du premier opus sont eux, reçus avec délectation : Party In The Forest (Where’s Laura ?) et son refrain entêtant ponctué de wouhou et, bien évidemment, le fameux Let's Dance To Joy Division qui verra leur roadie se déchainer sur scène, les adolescentes grimper sur le côté de la scène et tenter de se tenir en équilibre sur la barrière. Les Wombats ont fait la démonstration que leurs deux influences, quasi-contradictoires, grunge et électro, sont en fait totalement pertinentes.

A 22h30, après une courte mais intense heure, le groupe quitte la scène et quand les lumières se rallument, le public réalise que ce soir, il a vraiment eu beaucoup de chance. Pour les absents, une séance de rattrapage est prévue à la fin du mois de février à la Maroquinerie. A ne manquer sous aucun prétexte !
setlist
    Kill The Director
    Party In A Forest
    Tokyo (Vampires And Wolves)
    Patricia The Stripper
    I Never Knew I Was A Techno Fan
    Schumacher The Champagne
    Here Comes The Anxiety
    Backfire At The Disco
    Jump Into Fog
    Anti-D
    Moving To New York
    Let's Dance To Joy Division
photos du concert
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