The Twang

Toujours autant boostés par l'ennui mortel de leur Birmingham natal que par la fulgurante ascension gallagherienne des 90's, The Twang continuent leur petit bout de route parsemée de cailloux acidulés et pintes à moitié vides, des Happy Mondays et autres Kasabian.

Nous autres, amateurs de brit-rock et autre pop chatouillée de brillantes guitares le savons bien : il n'y a pas que Miles Kane dans nos lecteurs mp3 ces temps-ci. On peut même ajouter que le prodigieux ne s'est guère répété depuis The Age Of The Understatement, (allons, ne soyez pas de mauvaise foi et admettez-le). Le dernier concert de Gorillaz à Paris était bluffant, c'est un fait. De même que Faris Badwan en Horrors ou en Cat's Eyes est, et restera, toujours incroyable, tout autant que la pop star la moins sexy du monde, Joseph Mount et ses formidables Metronomy, peut-être l'actuelle meilleure formation du monde. Enfin, nous autres amateurs de guitares écorchées et de mines peu réjouies, auront une petite pensée pour la diva Anna Calvi, ou encore James Blake.

A ce stade, vous nous direz, « oui, oui d'accord, les meilleurs disques, tout ça, ok on a compris ». Effectivement, on parle ici de petites révolutions sonores (voire même pour tout dire de micro révolutions, comme The Vaccines...) auxquelles on nous confrontent quasiment, chaque semaine. Très bien. Et donc, le rapport avec The Twang ? La réponse est la suivante : aucun.

A l'image de leurs deux premiers albums, The Twang livrent ici un EP en parfaite harmonie avec un travail à mi-chemin entre le sympathique et le fade. Avec des pop songs de saison ou un écart folk sur February Snow chanté par le bassiste Jon Watkin (la révélation de ce single), on retrouve aussi la gouaille chaleureuse de Phil Etheridge sur Whoa Man tel un inédit de David Gray. Mélodies et folie douces à l'image du titre éponyme, on comprend un bref instant pourquoi ce vieux briscard de Shaun Ryder a choisi le quintet pour l'accompagner sur les routes en début d'année. Peut-on dire que cet EP tournera plus de dix fois sur la platine ? Pas vraiment. Même si The Twang n'a ni pour vocation ni pour ambition de révolutionner le monde de la musique, on souhaite que le troisième album, à sortir prochainement, réservera malgré tout quelques bonnes « guapa » surprises.