Rock, blues, soul, hip-hop, garage, gospel, funk, glam rock. Est-il besoin d’aller plus loin ? Allez de suite écouter
The Glorious Dead et ne revenez lire cet article que plus tard, si vous ne voulez pas que je vous spoile davantage les bonnes surprises que contient ce disque.
The Glorious Dead débute sur un mélange de soul et de rockabilly avec
Can't Play Dead, parfaite bande-son pour un générique de film de série Z démarrant avec un sample audio de
The She Beast, avant de finir, neuf pistes plus loin, sur un R'n'B jazzy pouvant intéresser les plus réticents au style grâce à une spontanéité et des salves d’instruments qui vont et viennent par petites touches.
Entre-temps, l'album aura su nous embarquer sur le rock'n'roll gospel du premier single
What Makes A Good Man?, le hip-hop débridé de
Big Bad Wolf et son beat discret qui n’aurait pas dénoté sur le
2001 de Dr. Dre, ainsi que l’alternance détonante de punk animal et de soul poignante sur
Just My Luck, parvenant parvient miraculeusement à dériver sur trente dernières secondes d’influence
Dick Dale survitaminées.
Deux compositions sortent quelque peu du lot, à savoir
Same Ol’ et son avalanche de cordes grandioses et de riffs primaires nous plongeant dans un état sauvage comme avaient déjà su le faire quelques précédents titres du groupe anglais,
You Don't Know et
How You Like Me Now en tête. Puis vient
The Lonesome Road, à la fois simple et dense, entre gospel et blues, soul et jazz, probablement la chanson la plus indiscernable tant elle emprunte à différents genres tout en ne faisant que les effleurer de la voix éraflée de Swaby.
The Heavy possèdent cette capacité à s’approprier différents styles musicaux hérités des années 50s et 60s et à les remanier à leur sauce pour créer des hymnes actuels et singuliers. Difficile donc de faire plus éclectique que
The Glorious Dead, troisième opus d’un groupe qui avait encore des choses à prouver après un
The House That Dirt Built en demi-teinte.
Pas loin de l’excellence de leur
premier album,
The Glorious Dead possède une faiblesse de taille : il regorge de bons titres mais manque d'un titre marquant qui nous ferait déraisonnablement rentrer en mode repeat.