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Soulsavers

Interview publiée par Chloé Thomas le 16 novembre 2009

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Soulsavers n'aime pas particulièrement la promotion, aussi est-ce réjouissant de pouvoir interviewer un membre du groupe lors de leur concert parisien. Ce ne sera pas Mark Lanegan (Dieu ne parle pas aux mortels ?) mais Rich Machin, moitié du duo original formé avec Ian Glover.

Sur votre dernier album, il y a beaucoup de musiciens invités, mais Mark Lanegan est vraiment incontournable puisqu'il est présent sur 10 des 14 chansons. Qu'apporte-il à Soulsavers ? Qu'est-ce qui fait que vous avez tant besoin de lui?

C'est quelqu'un de très professionnel et qui fait du très bon travail. C'est vraiment un ami, donc c'est assez facile de travailler avec lui, d'autant que nous voulons généralement la même chose. Ça a été un grand plaisir de faire cet album avec lui.

Quand avez-vous décidé de travailler ensemble ?

On s'est rencontrés en 2003 ou 2004, on venait de terminer notre premier album. J'étais fan de Mark depuis très longtemps, on s'est rencontrés par un ami commun... et on a décidé de faire des chansons ensemble.

Vous avez aussi une nouvelle voix sur Broken, Rosa Agostina...

Oui, mais elle n'est pas présente pour ces concerts en Europe, même si elle a fait la tournée précédente. Elle vit en Australie donc ça ne facilite pas les choses. Mais surtout, j'aime bien changer continuellement de formule, pour que tout cela demeure intéressant.

Comment choisissez-vous les musiciens que vous invitez ?

Ce sont des amis pour la plupart, ce qui facilite grandement les choses. Souvent, quand je travaille sur une chanson, je pense à l'un d'eux en me disant « oui, il serait super là-dessus »... et c'est comme ça que me viens l'idée de les contacter.

Ce n'est pas difficile de faire des concerts sans tous ces musiciens par la suite ?

Non, parce que généralement, ce qu'ils viennent ajouter en studio n'est pas essentiel à la chanson; ils ont un rôle de complément, mais ne font rien de si essentiel qu'on ne puisse se passer d'eux sur scène.

Pour revenir à Mark Lanegan, doit-on à présent le considérer comme un membre à part entière de Soulsavers ?

Oui, j'imagine. Il est cordialement invité à rester aussi longtemps qu'il le souhaite !

Tu étais plutôt connus comme producteur avant de lancer Soulsavers. Ce que tu fais avec le groupe est-il si différent de ce que tu fais en terme de production ou pour des remixes ?

La différence majeure, c'est qu'avec Soulsavers, il faut faire des concerts. Vivre dans un bus avec huit autres mecs, c'est une expérience très différente de la production !

Sur Broken vous avez un son beaucoup plus rock que sur votre précédent album. Est-ce le fait de donner des concerts qui vous a poussé dans cette direction ?

Oui, sans doute. Pour notre précédente tournée, il a fallu que l'on retravaille toutes les chansons de manière à ce qu'elles puissent être jouées sur scène par le groupe, et on a fait ce nouveau disque avec l'idée du live en tête.

Vous avez enregistré cet album à Los Angeles, mais vous vivez en Angleterre. Etait-ce difficile à gérer ?

Non, ça va. Nous avons pas mal d'amis à Los Angeles, donc la rupture n'était pas trop radicale. Ça m'a paru assez naturel.

De manière générale, comment as-tu perçu la production de l'album ?

D'habitude, j'arrive avec un groove très basique, une idée brute, pas du tout travaillée. Puis on en discute, et je me remets au travail, en rajoutant des couches, en enlevant des choses, en faisant des arrangements...

Tu dis que tu aimes changer de direction en permanence. A quoi ressemble le futur pour vous ?

Aucune idée. Mais j'ai envie de faire un autre disque...

Tu as aussi travaillé sur des Bandes Originales de films ?

Oui, on a composé pour quelques films indépendants. L'an prochain, quand je pourrai enfin faire une pause, je vais essayer de retourner à Los Angeles et de bosser un peu plus dans le cinéma car j'aime énormément ça. Je suis un grand fan de films donc c'est le job idéal pour moi.