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BirdPen

Interview publiée par Natt Pantelic le 9 août 2012

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Principalement connu pour son activité de chanteur et guitariste au sein d'Archive, David Penney, alias Dave Pen, est également l'un des deux membres fondateurs de BirdPen en compagnie de son camarade Mike Bird. Un duo dont le second album, Global Lows, sorti en France en juin dernier, nous est présenté plus en détails par l'anglais tout au long de cette interview.

Dave, tu partages ton temps entre BirdPen et Archive depuis quelques années déjà, a-t-il été difficile de trouver un équilibre ?

Ce n'a jamais vraiment été un problème jusqu'à maintenant. Le plus important est que je sache ce que j'ai à faire, et où et quand le faire. Il arrive parfois que des projets se chevauchent mais cela me semble inévitable quand tu es impliqué dans plusieurs projets musicaux.

Beaucoup de gens te connaissent surtout pour ton activité au sein d'Archive. Comment avais-tu rencontré Darius Keeler and Danny Griffiths ?

Je les ai rencontrés pour la première fois en 1998 lorsque leur manager de l'époque a commencé à s'occuper d'un groupe auquel Mike et moi appartenions déjà. Darius était venu nous voir jouer lors d'une répétition et nous nous sommes immédiatement bien entendus. Nous avons toujours pensé qu'un jour ou l'autre nous serions amenés à jouer de la musique ensemble, c'était inévitable, et j'ai donc fini par le rejoindre au sein du collectif Archive. Nous avons un grand respect mutuel pour les idées de chacun.

Tu t'es aussi beaucoup investi dans le dernier album de Robin Foster. Comment cette collaboration est-elle née ?

Je l'ai découvert sur Myspace puis je lui ai écrit afin de lui dire que j'avais beaucoup aimé son album. Nous avons alors eu l'occasion de nous rencontrer en France et il m'a expliqué qu'il était à la recherche d'un ou plusieurs chanteurs pour son nouvel album, je l'ai donc aidé. Robin m'envoyait des chansons en cours d'enregistrement à partir desquelles j'écrivais des textes et des mélodies. Notre fonctionnement a été très naturel et simple. Where Do We Go From Here? est selon moi un grand disque.

Si vous deviez présenter BirdPen à un novice, que lui diriez-vous ?

BirdPen n'est pas une histoire de mode ou de hype. Nous écrivons des chansons sur ce à quoi nous réfléchissons, nos sentiments et expériences. Le groupe fait partie de notre imagination, je pense qu'il suffit de s'y intéresser et de voir ce qu'il a à offrir...

Avant votre premier album, vous aviez sorti pas moins de cinq EPs. Pourquoi ce choix ?

Nous jouions de la musique ensemble depuis un moment et avions donc enregistré ces EPs. Lorsqu'ils étaient prêts, nous les sortions nous-mêmes, et je pense que c'est grâce à eux que nous en sommes là aujourd'hui. Je pense que nous continueront encore à fonctionner ainsi par la suite ! Vous aviez par la suite sorti le titre Off, extrait de On/Off/Safety/Danger, en tant que single. Un titre traitant du contrôle des personnes et de la volonté de s'en extirper. Quelle avait été votre source d'inspiration ? Il n'y avait pas de raison particulière. Les idées dont nous nous inspirons pour nos chansons sont présentes dans nos esprits et se reflètent ensuite dans le monde moderne au sein duquel nous vivons tous. N'aurais-tu pas toi aussi envie parfois de pouvoir tout éteindre ?

Le nouvel album de BirdPen a été enregistré à Manchester, pourquoi avoir choisi cette ville ? Pour son héritage musical ?

Jim nous avait recommandé de nous rendre aux Eve Studios dans la banlieue de Manchester, ce que nous avons donc fait. Nous ne sommes pas allés là-bas à cause de The Stone Roses ou d'un tout autre groupe. Nous étions installés près de Stockport, une petite ville qui n'a rien à voir avec Manchester. Il n'y avait pour ainsi dire qu'une boulangerie, un bureau de bookmakers et un club.

Après avoir autoproduit votre premier album, vous avez choisi de travailler avec Jim Spencer pour Global Lows. Pourquoi ce choix ?

Nous voulions travailler avec une personne capable d'apporter quelque chose de nouveau à notre musique par rapport à notre premier album. Jim a selon moi un certain talent pour trouver les sons à utiliser, il nous a aidés à créer une atmosphère très live, notamment pour la batterie et les guitares. Nous avons beaucoup appris de son expérience, sa patience et ses conseils nous ont été très utiles à Mike et moi pour accomplir ce que nous avions en tête pour cet album.

Ce disque est souvent décrit comme étant très sombre, quelles ont été vos influences pour les textes ?

Du point de vue des textes, je me suis inspiré de la mentalité des cultes religieux et des faux prophètes, mais aussi de la facilité avec laquelle l'esprit humain peut-être manipulé et corrompu par des personnes se trouvant en position de force.

Cet album est plus complexe que le précédent, peut-on le percevoir comme un concept album ?

Je ne pense pas. Cet album ne tourne pas autour d'un unique concept. Même s'il existe un thème commun à la plupart des chansons, celles-ci ne constituent pas une histoire à proprement parler.

Musicalement parlant, ce disque semble plus progressif et expérimental que vos premières publications. Es-tu d'accord avec cela ?

Nous voulions pousser notre musique un peu plus loin que pour notre premier album. Nous cherchons toujours à aller plus loin. Je pense que nous sommes des musiciens avec des esprits ouverts, nous aimons jouer avec les sons et constamment expérimenter de nouvelles idées.

Avez-vous déjà commencé à penser à votre prochain album ?

Je n'en n'ai vraiment aucune idée pour le moment, c'est trop tôt ! Cela dit, mes voisins de paliers me rendent fou ces temps-ci, je pense que ce serait un bon début d'inspiration !

Vous n'avez donné que très peu de concerts depuis la sortie de Global Lows, avez-vous prévu plus d'activité prochainement ?

Nous allons jouer aux Ardentes en Belgique au début du mois de juillet puis dans un festival au Royaume-Uni au mois d'août. Nous espérons proposer beaucoup plus de concerts dans un futur proche !

Vous avez souvent joué avec BirdPen en France de par le passé, avez-vous une relation particulière avec ce pays ?

Nous l'aimons beaucoup ! Nous aimons donner des concerts, peu importe le lieu, et la France, plus particulièrement Paris, a toujours été un lieu très accueillant pour nous. Nous avons bon espoir de pouvoir jouer à nouveau dans votre pays très bientôt !

Qu'aimez-vous tant ici ?

Nous avons pour la plupart développé un amour pour le vin rouge ! J'apprécie aussi les soupes que l'on peut acheter dans les stations service sur les autoroutes, je suis toujours servi par un robot !