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Pete And The Pirates

Paris, Maroquinerie - 15 novembre 2007

Live-report par Bozan

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Troisième jeudi du mois, c’est donc la soirée tant attendue, l’Inrocks Indie Club… mais apparemment les employés de la RATP et de la SNCF, eux, n’aiment pas vraiment le rock. Après avoir réussi à tuer la précédente édition, ils refrappent un grand coup. Après un beau périple dans Paris, le froid m’ayant glacé les oreilles et fait couler le nez, j’arrive devant une maroquinerie qui ressemble un peu à la station d’études polaire d’Adélie.
Et là, un petit écriteau nous explique que les deux premières parties, I Was A Cub Scout et Kiss Kiss Bang Bang, ne joueront pas ce soir. Réaction à la grève, peut-être que l’un des groupes compte un chauffeur de la ligne 10 dans ses rangs, en tout cas cela fâchera certains et en réjouira d’autre. Mais en tout cas laissera plus de temps pour trouver une combinaison pour rentrer chez soi une fois le concert fini.

Il ne reste plus donc que Pete & The Pirates et Voxtrot, le temps d’aller retirer son billet à la charmante damoiselle de la caisse. Et comme à l’accoutumée maintenant, recevoir des mini cartes à jouer Jack Daniels qui permettent d’avoir une discussion échaudée en fin de concert.
Suite aux annulations et aux grèves, thèmes redondants je le conçois mais véritable attraction de la soirée, Pete & The Pirates tout comme le public, se font attendre. Malgré tout le quintet de Reading se lance et commence le set avec trois guitares, ce qui n’est pas sans se faire sentir. Les mélodies ont plus de corps et au niveau du son ça en jette pas mal ! Ne connaissant pas du tout la discographie du groupe, je laisse le jeune Tommy décrire les chansons « This song is about girls », cool, « this one is also about girls », cool aussi, « we have a lot of songs about girls », merci Tommy. En tout cas le groupe enchaine bien les morceaux et ça joue très bien, la qualité de l’acoustique de la maroquinerie est à leur avantage et ce petit mur de guitares se révèle constant et vraiment bien trouvé, pas un seul temps mort, alors que leur musique est plutôt douce en surface.

La salle commence à se remplir, on atteint un pic d’affluence d’une petite centaine de personnes à vue d’œil, et le groupe continue à balancer sa petite sauce de mélodie brit-pop, teinté de mini-rock. Les influences vont jusqu'à se ressentir dans le look des membres du groupes : un petit nerd a la guitare, un rock'n'roll punk à l'autre guitare, un bassiste... bah un bassiste quoi, et le petit chanteur minet à la « Damon Albarn », toutes proportions gardées je vous l’accorde. Une dernière petite chanson, un super « nous jouons demain à le Flèche d’or » un accueil plutôt bon du public et c’est fini. Bonne première partie de soirée, reste donc le plat de résistance.

Bien sûr, avant celui-ci, un double whisky-coca, qui passera moins bien que prévu. Mais qui fait plaisir quand même.

Austin, Texas, ville pas très funky sur le papier, mais a qui l’on doit malgré tout And You Will Know Us By The Trail Of Dead, la paire Okkervill River, Shearwater ou encore Explosions In The Sky, excusez du peu. Mais il faudra maintenant aussi compter Voxtrot dans la bande des texans à suivre. A la première écoute du groupe, on mettrait sa main au feu que les cinq bonhommes viennent de Manchester, ou au pire de Leeds. Mais non. Leur pop totalement britannisante vient bien de là-bas, d’une terre de country, cowboys et santiags.
Et ce n’est pas la ressemblance de leur leader avec Freddy Mercury (certes tirée par les cheveux, mais je dis ce que je veux) qui nous fera changer d’avis. Trêve de paroles, leur début de set sera gaché par un son bizarrement mal équilibré, Ramesh, chanteur/guitariste, endossera cette erreur en disant qu’il ne sait pas se servir d’une guitare. A d’autres mon bon ! Après deux petits titres la machine est sur les rails. Des titres de tous les EP et de l’album s’enchainent. Une setlist très agréable qui dans le désordre et le hasard le plus complet, avec un non-exhautisme total, contiendra Firecracker, Soft & Warm, Raised By Wolves, Your Biggest Fan
Techniquement, rien à redire, mais on sent une petite raideur envers le public même si dès que l’ambiance retombe quelques bons mots sont la pour remonter tout ça : le classique « I can’t speak french » et le « thanks for coming, I know it’s a bit hard today »... eh oui on y revient avec la blague à la fin du set où il demandera si quelqu’un possède un super grand vélo pour visiter Paris tous ensemble.
Donc Voxtrot sur scène, c’est quoi ? Un chanteur tout frèle, à la voix cristaline, un claviériste taillé pour le football américain, un batteur mule qui frappe, et pas qu’un peu, un bassiste avec une basse marrante, type violon, et un guitariste bidouilleur discret. Malgré tout, l’homme orchestre reste ce petit chanteur, plein de bonne énergie, qui sautille et qui captive tout les regards. Qui dirige la ligne mélodique avec son chant, car oui, Voxtrot c’est tout en finesse et en mélodie, ca ne décolle jamais, mais c’est toujours bien. Autant dire que les chansons ont défilé à vitesse grand V et qu’on se retrouve assez vite à demander un rappel, que l’on aura, le temps de remercier la tour manager et des fans particulièrement assidus. Puis un titre solo et un dernier en groupe. Merci d’être passé. « Come to say hi »... Pas le temps, j'ai un métro à attraper...

Pour la petite histoire, je ne l’ai pas eu.