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Snow Patrol

Paris, Elysée Montmartre - 2 juin 2009

Live-report par Laurie

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Les irlandais les plus radiophoniques de la planète, petits neveux de U2, Snow Patrol, faisaient mardi dernier leur dernière date européenne après deux semaines de services sur les routes du vieux continent, avant leur départ pour les USA. Retrouvailles chaleureuses et fraternelles avec le public français...

Une masse compacte s'est amassée dans la salle de l'Elysée Montmartre. Joseph d'Anvers termine son set sur un Kids dansant, avant d'annoncer l'entrée en scène prochaine de Snow Patrol. La foule en jubile d'avance, motivée, probablement, pour revivre en live ces 15 années d'albums impeccables, de singles irréprochables aux refrains percutants, tant appréciés par les radios que par les amateurs de pop de grande cuvée, à la façon d'un U2 ou d'un Coldplay. Snow Patrol, rock de stade ? Peut-être, n'empêche que la formation emmenée par Gary Lightbody, loin du mythe et des frasques rock'n rolliens, assure sa carrière avec constance, remplissant à chaque fois dignement le contrat : un album; 1 ou 2 hits; prise du top ten britannique. So, what's the fuck ?

C'est donc devant une foule hystérique, et très motivée, que le groupe fait enfin son entrée, entonnant If There's a Rocket Tie Me To It, issu du dernier album, A Hundred Million Suns. Très communicatif, le leader salue la foule, s'excuse de ne pouvoir parler en français et explique que terminer cette tournée européenne par Paris est un plaisir (forcément). Les politesses ainsi faites, le groupe joue quelques titres phares de ses albums passés, tel que le fameux Chocolate. Martèlement de batterie, gros son de guitares, le groupe sous ses aspects innocents dévoile une power pop accrocheuse qui évoque la puissance de Nada Surf, période Let Go. Emotion grandiloquente lorsque Snow Patrol joue le célèbre Run. Gary Lightbody commence seul la chanson à la guitare rattrapé à mi-chemin par ses comparses qui joueront à pleine puissance le morceau. Par la suite, Shut Your Eyes fera l'objet d'un quart d'heure de travail, le groupe ayant bien l'intention de faire chanter les fans français. Le leader, emploiera tous ses talents de médiateur, pour mettre en place une chorale géante, avec les filles d'un côté et les garçons de l'autre, le tout réuni à la fin dans une cacophonie sympathique.

A cette heure-ci, réfutez-vous encore l'argument du rock de stade ? Oui ? Alors dans ce cas, imaginez Jamie Hince organiser une chorale géante et vous verrez l'ampleur des dégâts ! Pour ne pas tomber dans le pathétique et réussir ce type d'exercice avec classe, le capital sympathie juvénile et frais du rockeur de stade est primordial, sinon ça ne fonctionne pas (la transposition fonctionne bien évidemment avec toutes les étrangetés du rock tels que Faris Badwan de The Horrors, Julian Casablancas des Strokes,...).

La suite et la fin du show de nos gaillards est sur le même ton, entre l'apprécié Chasing Cars, qui démontrera à quel point les français ne savant pas parler anglais (du yaourt durant le refrain), et des titres du dernier album, le groupe réussissant son examen de contrôle haut la main avant un rappel répondant ainsi au trépignement de toute une salle en furie.
setlist
    If There's A Rocket Tie Me To It
    Chocolate
    Hands Open
    How To Be Dead
    The Golden Floor
    You Could Be Happy
    Run
    Somewhere A Clock Is Ticking
    Make This Go On Forever
    Shut Your Eyes
    Chasing Cars
    Crack The Shutters
    Take Back the City
    Open Your Eyes
    ---------
    The Lightning Strike
    You're All I Have
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