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The Twilight Sad

Interview publiée par Chloé Thomas le 19 novembre 2009

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Alors que leur nouvel album vient de sortir, les écossais de The Twilight Sad investissent une toute nouvelle salle parisienne, le Scopitone, ex club branchouille de l'avenue de l'Opéra qui semble un peu petit pour les accueillir. Avant d'entrer en scène, et après avoir rendu visite à la tour Eiffel, le chanteur James Graham répond à nos questions avec un accent écossais à couper au couteau mais néanmoins charmant.

Vous venez de sortir votre deuxième album, Forget the Night Ahead. Pouvez-vous me parler de la manière dont il a été enregistré ?

Nous sommes allés dans un studio écossais, Chem 19, avec Paul Savage, un ancien des Delgados. On l'a produit en six semaines, en détruisant trois amplis de basse au passage ! Chem 19 est un studio à trois quarts d'heure de Glasgow, dans une grande zône industrielle où il n'y a absolument pas de distractions, pas d'alcool... donc c'était propice au travail d'enregistrement.

Comment s'est déroulée la collaboration avec Paul Savage?

Nous avions déjà travaillé avec lui sur notre premier album, il l'avait enregistré puis on l'avait mixé en Amérique. C'était donc déjà un ami quand nous avons fait le deuxième album, ce qui a rendu les choses très faciles.

Vous avez fait une tournée en première partie de Mogwai, que l'on qualifie souvent de post-rock. Cela vous a-t-il poussé à aller dans cette direction musicalement ?

Plutôt pas ! Nous avions écrit la plupart des chansons avant de faire cette tournée avec eux. De plus, nous partons des chansons, des paroles, ce qui est moins vrai dans le post-rock. On adore Mogwai, c'était génial de les voir jouer, mais je ne pense pas qu'ils nous aient particulièrement influencés.

Sur le nouvel album, les paroles et la musique sont particulièrement sombre, comme sur le premier d'ailleurs...

J'aime les chansons sombres. Pour moi, c'est plus intéressant que d'entendre quelqu'un chanter que la vie est belle : ça, c'est assez déprimant en réalité. La noirceur m'intéresse plus de manière générale, j'aime mieux les films sombres aussi.

Vous avez un nouveau membre dans le groupe pour vos concerts, Martin Docherty. Quand avez-vos pris conscience que vous aviez besoin d'une personne de plus sur la scène ?

C'est venu comme ça... on a essayé, et ça a marché.

Vos concerts sont généralement beaucoup plus puissants que vos disques. Avez-vous essayé de travailler cet aspect pour votre nouvel album ?

Pour nous, la scène et le studio sont des choses très différentes, ce n'est pas du tout le même travail. Lors de l'enregistrement du premier album, il y avait plus d'instruments, plus de pistes. Avec celui-ci, on est toujours assez bruyants, mais l'album est plus relaxé.

En quoi ce nouvel album est-il différent du précédent, selon vous ?

Je crois que nous avons gagné en maturité. Le premier album était notre toute première production en tant que groupe; puis nous avons fait des concerts, nous nous sommes améliorés. Nous avons mûri.

Vous êtes pour l'instant beaucoup plus connus aux Etats-Unis qu'au Royaume-Uni, ou en Europe en général. Pouvez-vous l'expliquer ?

C'est simplement que l'on se fait plus entendre aux Etats-Unis. Le premier disque que nous avons fait, un EP de quatre chansons, est sorti en Amérique, et notre première tournée, c'était là-bas aussi. Puis nous avons fait la tournée avec Mogwai avec beaucoup de dates américaines, nous avons mixé l'album là-bas... On nous voit plus souvent là-bas qu'en Europe.

Diriez-vous que le public est différent des deux côtés de l'Atlantique ?

C'est difficile à dire, car nous avons assez peu joué en Europe. Mais chaque fois que nous l'avons fait, le public était super. C'est vrai cependant qu'en Amérique, il y a peut-être plus d'enthousiasme, d'autant plus que les gens viennent parfois de très loin pour voir un concert.

Quels sont vos projets maintenant ?

Nous avons déjà quelques nouvelles chansons, et nous pensons enregistrer un nouvel album l'an prochain.