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The Wedding Present

Interview publiée par Emmanuel Stranadica le 23 mai 2023

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The Wedding Present sont de retour avec un nouveau disque, 24 Songs, compilant les douze 45 tours parus mensuellement l’année dernière et augmentés de cinq chansons supplémentaires. A cette occasion, nous avons eu la chance de nous entretenir avec David Gedge, le leader du groupe. Retour sur cet entretien où nous avons notamment discuté de singles, de Sleeper, de remixes mais également de piano.

Qu'est-ce qui t-a décidé à sortir à nouveau douze singles, soit vingt-quatre chansons, après The Hit Parade il y a trente ans de cela ?

En 2021, je me suis dit que l'année suivante, c'était le trentième anniversaire de The Hit Parade et que nous devrions peut-être le célébrer d'une manière ou d'une autre. Par exemple, en faisant une tournée pour jouer les chansons de ce disque. Et puis je me suis dit qu'il fallait mieux recommencer. C'était une série tellement géniale... J'ai toujours aimé les 45 tours, ce genre de collection, le fait de les avoir ensemble, et l'idée d'en publier un chaque mois, comme un magazine. Nous avions aussi beaucoup de chansons parce que nous avons continué à écrire pendant la pandémie. Nous avions donc un arriéré et je me suis dit que nous pourrions recommencer. Et voilà !

Oui, c'est une très bonne idée. Est-ce que le processus de sortie a été différent finalement, avec un single tous les mois par rapport à 1992 ?

Il y a deux différences : la première, c'est qu'en 1992 toutes les faces B étaient des reprises et j'ai pensé que nous pourrions peut-être le faire à nouveau. Mais nous avions tellement de chansons que je me suis dit que c'était stupide d'avoir de ne pas inclure uniquement des nouveautés. Donc, finalement, nous avons enregistré deux reprises et inclus vingt-deux nouvelles chansons. C'est la différence artistique. La seconde différence concerne le support physique. Tu sais probablement que les vinyles prennent beaucoup de temps à être fabriqués. Je me souviens qu'en 1992, nous étions en studio en train d'enregistrer la chanson et elle sortait trois semaines plus tard dans les magasins, après avoir été enregistrée, pressée et distribuée. Tout est évidemment totalement différent aujourd'hui. Il y a davantage de planification de nos jours. Nous avons donc commencé à enregistrer pendant l'été 2021 afin de pouvoir avoir les premières chansons. Ensuite, je pense qu'il a fallu six mois pour que le vinyle soit fabriqué, donc ce fut assez long. Mais tout s'est accéléré et au fur et à mesure que l'année passait, le temps de fabrication est devenu plus court parce que je pense que le vinyle est de nouveau plus populaire de nos jours, donc il y a des presses à vinyles qui ouvrent même en Angleterre.

OK, donc pas trop de stress au final, surtout pour le pressage ?

Non, pas du tout. En fait, nous avons été très prudents, je pense, et comme je l'ai dit, nous avions beaucoup de chansons en réserve. Enfin nous avions quelques chansons prêtes à l'emploi, donc elles ont été enregistrées directement, mixées et ce furent les deux ou trois premiers singles et ensuite nous avons continué comme d'habitude. Encore une fois, nous avons fait cela en cinq sessions d'enregistrement. Nous avons enregistré quelques chansons à chaque fois. Cela correspondait au calendrier des tournées où, si nous étions disponibles, nous allions en studio.

Il y a des chansons sur les 45 tours qui sont des versions singles mais qui sont plus longues sur l'album. C'est quelque chose d'assez inhabituel pour The Wedding Present. Je pense que c'était peut-être le cas avec Interstate Five, mais d'où vient cette idée d'avoir un format plus court en single et la chanson en entier sur l'album ?

Eh bien, c'est simplement parce que lorsque nous avons arrangé ces chansons, elles sont devenues plus longues. Nous avions ces grandes sections finales et certaines d'entre elles durent cinq minutes, voire plus. Nous avons envoyé les mixages à l'ingénieur du mastering et il nous a dit qu'on pourrait les mettre sur un single, mais que ça ne sonnerait pas très bien parce qu'il faut que les grooves soient vraiment serrés sur le disque. Je veux dire, si tu te souviens de la compilation The Hit Parade, c'était un double LP et cette fois, c'est un triple. Certains morceaux sont tout simplement trop longs. Ils ne tiendraient pas sur deux faces de vinyle. Nous sommes passés par cette phase d'écriture de chansons plus longues pour une raison ou une autre, mais c'est juste la façon dont elles ont été arrangées dans la salle de répétition. Ça sonnait vraiment bien, aussi nous l'avons rallongé. On ne pouvait pas vraiment contrôler ça.

Comment situes-tu 24 Songs dans votre discographie ? S'agit-il d'un nouvel album ? D'une compilation ? L'album précédent, Going, Going est sorti en 2017, et comme il n'y a pratiquement aucune reprise cette fois-ci, mais bien des nouvelles chansons, comment situes-tu cet album ?

Je ne sais pas. Je veux dire, comment situer quoi que ce soit dans The Wedding Present ? Comme tu le sais, nous avons une histoire avec des choses étranges. Revenons à The Ukrainians. L'album est-il un véritable album ou pas ? Lorsque les gens me posaient cette question il y a trente ans, je répondais toujours que The Hit Parade était une série de singles. Fondamentalement, c'est tout à fait vrai. Nous avons cette compilation, mais c'est un peu différent cette fois-ci, parce qu'il y a différentes versions sur l'album et que j'ai changé l'ordre également. Comme je l'ai dit, il y avait des fins vraiment épiques et j'avais l'impression qu'elles devaient être placées à la fin d'une face de l'album. Donc, plutôt que de le faire chronologiquement, j'ai décidé de changer l'ordre et ainsi l'objet ressemble davantage à un nouvel album studio. Je pense que ça sonne bien ainsi. Au final, nous sommes à mi-chemin entre une compilation et un nouvel album studio.

Sur les 45 tours figurent des photos des bâtiments. Est-ce à Leeds ? Est-ce toi qui a pris ces photos ?

Elles ont été prises par la photographe Jessica McMillan. Il y en a de Leeds, mais un peu de tout le Royaume-Uni. Il y en a de Brighton, où j'habite maintenant, mais aussi de Londres et de Sheffield. En fait, lorsque nous sommes en tournée, lorsqu'elle voit un bâtiment à l'architecture brutaliste qui lui plaît, elle le prend en photo. Beaucoup d'entre elles ont été prises à l'université de Brighton. Il y a des bâtiments de style brutaliste célèbres là-bas. Nous y avons passé une journée et nous avons pris des photos.

We Should Be Together est une chanson de Sleeper. Connaissais-tu Louise avant de faire cette reprise ? Et Jon Stewart ? Est-il maintenant un membre à part entière de The Wedding Present ?

Oui, il l'est, même s'il est très occupé parce qu'il a un travail. Il est professeur et il joue aussi dans Sleeper. Donc, parfois, il n'est pas disponible parce qu'il en est membre à plein temps. Il a écrit toutes les chansons de 24 Songs, mais de temps en temps lorsqu'on nous demande si nous pouvons jouer dans tel ou tel festival, il ne peut pas à cause de son travail ou de son autre groupe. Je crois avoir rencontré Louise quelques fois au fil des années, comme dans les festivals. Mais lorsque nous avons changé le line-up et que Jon a été suggéré, c'est la première fois que je l'ai vraiment rencontrée. Nous avons discuté et il est devenu évident qu'il était un grand fan de The Wedding Present lorsqu'il était à l'université. Je pense que c'était l'époque de Bizarro et que c'était son album et même son groupe préféré. C'était génial d'avoir cet enthousiasme. Il est venu et m'a dit : "Au fait, j'ai cette démo d'une chanson de Sleeper qui n'est jamais sortie". Il me l'a faite écouter et j'ai dit que c'était une très bonne chanson et que c'était dommage qu'elle ne soit pas sortie. Et je lui ai demandé si on pouvait aussi la jouer. A l'époque, Sleeper ne faisaient rien, ils étaient en quelque sorte en pause. Et il a accepté. J'ai eu l'idée d'en faire un duo et j'ai demandé à Louise qui a accepté de participer et c'était génial. C'était évidemment le premier single, donc c'était une bonne façon de démarrer la campagne. Et la connexion avec Sleeper était vraiment bonne. Je les adorais à l'époque, ils étaient l'un de mes groupes préférés. Ils étaient géniaux.

Je trouve qu'il y a de plus en plus de contributions vocales féminines dans The Wedding Present. Est-ce une progression naturelle et comment l'expliques-tu ?

Je pense que c'est une progression naturelle, oui. C'est une bonne question. Ce n'est pas quelque chose que j'avais prévu, vraiment. Évidemment, au tout début, il y avait des chœurs féminins, mais au fil des années, cela s'est progressivement développé, surtout avec Melanie maintenant, notre bassiste. Elle a une très belle voix. Elle a un projet solo où elle est chanteuse. Elle a beaucoup d'idées. Jon et Melanie ont tous les deux des tas d'idées. Jon pour la guitare notamment, il m'envoie des fichiers et je les écoute, et je trouve ça super. Melanie m'envoie des idées pour les voix. Du coup, évidemment, il y a quelques duos. Go Go Go est un duo avec elle. Je pense que ça fonctionne très bien. J'ai toujours aimé ça. Je ne sais pas pourquoi mais j'aurais dû le faire plus souvent par le passé. Mais c'était difficile lorsqu'il n'y avait pas de chanteuse dans le groupe. Maintenant on peut répéter et faire des arrangements plus facilement parce qu'on est ensemble. Jusqu'à ce que Jayne Lockey nous rejoigne en 1996, nous n'avions jamais eu de chanteuse dans le groupe. Il fallait donc demander à quelqu'un de venir au studio et essayer de trouver une solution. C'était donc difficile. Jayne a été la première, vraiment, à passer au niveau supérieur.

Est-ce que Cinerama a joué un rôle dans cette évolution ?

C'est vrai ! J'ai vraiment opté pour ce groupe parce que je pouvais y faire ce que je voulais, surtout sur le premier album. Ce n'était pas encore un groupe. Il n'y avait que moi. J'avais tout ce qu'il fallait en matière de cordes, de chanteurs et de claviers.

The Loneliest Time Of The Year et son piano, c'est assez inédit pour The Wedding Present, non ?

Melanie joue aux claviers, c'est elle qui en a eu l'idée. Au début, je ne pensais pas que ce serait la chanson de Noël. C'était juste la chanson qu'elle avait écrite. Et au fur et à mesure, je me suis dit que ça ressemblait vraiment à une chanson de Noël avec le piano et tout le reste. J'ai donc planifié l'enregistrement, le mixage, la tournée et tout le reste. Mais pour ce qui est de l'évolution artistique du groupe, je vois toujours ce qui se passe. Je pense que c'est l'une des beautés, d'une certaine manière, d'avoir un travail artistique. Tu peux faire ce que tu veux et il n'y a pas de choix bon ou mauvais, c'est juste différent. Et puis, aussi, c'est une chance de travailler avec des gens comme Jon et Melanie qui apportent de nouvelles idées tout le temps. Puisque tu en parles, peut-être qu'on devrait faire un EP avec des morceaux au piano ou quelque chose comme ça ? J'aimerais sortir davantage de disques de Cinerama, parce que j'aime vraiment ça. Mais c'est juste le temps qui me manque. J'ai mon livre à écrire, j'ai mon festival à organiser.

Que penses-tu du fait qu'une de ces vingt-quatre chansons s'appelle Memento Mori ? C'est aussi le titre du nouvel album de Depeche Mode !

J'ai trouvé que c'était un titre génial pour une chanson. J'ai donc terminé la chanson et quelqu'un m'a annoncé que ce serait le titre de leur album. Ca n'a pas d'importance, mais c'est un peu ennuyeux parce que c'est comme si j'avais vu ça et que je l'avais volé. Je n'y ai pas pensé, mais j'aurais dû vérifier. Tous les titres sont probablement utilisés de nos jours. On peut probablement chercher tous les titres des vingt-quatre chansons sur Wikipedia et il y aura un autre groupe qui en aura écrite une avec le même titre.

Il y a aussi une autre reprise que nous ne connaissions pas, A Song From Under The Floorboards, de Magazine. Les reprises ont toujours été quelque chose de très habituel pour The Wedding Present tout au long de ta carrière. Comment choisis-tu la chanson que vous allez jouer ?

Complètement au hasard. Celle de Magazine, c'est une idée de Charlie (ndlr : Charlie Layton), qui était le batteur à l'époque, et il a simplement dit que c'était l'une de ses chansons préférées. Il m'a demandé si on pouvait la reprendre et j'ai accepté. Pourquoi ne pas essayer ? Parfois, on nous a invité à faire des reprises, comme l'album à thèmes de James Bond, qui concernait évidemment certains morceaux de cette époque. Parfois, on nous aussi donne des idées. Pour The Hit Parade c'était bizarre, en fait, parce qu'au début, il s'agissait de nos chansons préférées, comme Cattle And Cane pour moi. Je crois que Keith (ndlr : Keith Gregory), notre bassiste aimait beaucoup la chanson de Neil Young, alors nous l'avons faite. Mais au bout d'un moment, nous avons décidé que nous devrions peut-être envisager d'autres critères de choix que simplement nos chansons préférées. Il fallait que cela reste intéressant ou stimulant. C'est ainsi que nous avons fait Falling, le thème de Twin Peaks, mais aussi le thème de Shaft. C'étaient des reprises qui n'avaient pas été faciles.

Vous ne participez plus au Record Store Day. Il y a une raison à cela ?

Je suis un peu partagé, parce que je pense que c'est une très bonne chose. Mais les fans se plaignent toujours que les gens vont dans les magasins, achètent des exemplaires pour les vendre ensuite sur eBay ou sur Discogs. Nous soutenons toujours les magasins de disques. Nous disons toujours que lorsque nous sortons un nouvel album, nous ne le mettons pas tout de suite sur notre site web. Nous demandons toujours aux gens d'aller l'acheter chez leur disquaire local. Puis, après quelques semaines ou quelques mois, nous le mettons sur le site de Scopitones. Mais l'histoire du disque est là. Je ne dis pas que nous ne le referons pas, mais peut-être est-ce juste un peu problématique quand les fans n'obtiennent pas le disque qu'ils veulent et je trouve ça vraiment un peu dommage. Il faut faire la queue pendant huit heures. Ils attendent et finalement il n'y en a plus. C'est très frustrant.

Il y a quelques chansons supplémentaires sur l'album. Cela comprend la version japonaise de Jump In, The Water's Fine et Panama, et surtout ce remix si particulier de Utah Saints pour un morceau de The Wedding Present...

Tu as raison, c'est très particulier. Quand nous avons enregistré les vingt-quatre chansons, nous avons regardé la durée et cela allait tenir sur cinq faces de vinyle. Donc, comme cela allait pour deux LP et demi, nous avons eu de l'espace pour la dernière face. Nous avons pris des choses existantes comme les singles que tu as mentionnés. Nous les avons ajoutés pour en faire une vraie compilation. Comme tu le sais probablement, je n'ai pas sorti vingt-quatre chansons sur Scopitones parce que c'était un projet de grande envergure. En plus d'écrire les titres et de les enregistrer, je pensais que c'était trop pour moi en tant que label. J'ai donc fait appel à mon ami Tony, du label Clue Records à Leeds, et ils l'ont sorti. Il connaissait les Utah Saints, un groupe dance de Leeds. En fait, je ne les connaissais pas quand j'habitais là-bas. Ce morceau est déjà très dansant et notre version est assez disco. Nous nous sommes dits que ce serait mieux si nous pouvions faire un vrai remix de dance. Tony a demandé aux Utah Saints et ils ont répondu qu'ils adoreraient faire ça. C'est sorti en white label en édition très limitée. Nous l'avons évidemment ajouté à la compilation. Mais c'est marrant parce qu'on ne sait jamais si les fans de The Wedding Present vont la détester ou non parce qu'elle est différente. C'est bien parfois de faire des choses exceptionnelles et que les gens disent "oh ouais, c'est super". D'autres disent qu'ils n'aiment pas ce groupe, mais cette version-là, ils l'aiment bien.

Il y a aussi cette reprise de The Ukrainians à la fin. Était-ce une évidence que vous deviez ajouter cette chanson compte tenu du contexte mondial et de votre passé, lorsque vous étiez impliqué dans The Ukrainians

C'est un peu comme ça que ça s'est passé. En fait, Peter Solowka, qui a formé The Ukrainians, m'a contacté et m'a annoncé qu'ils préparaient un album de bienfaisance pour les réfugiés ukrainiens. Évidemment, nous allions faire un morceau et Peter venait au Woman Festival près de Brighton, donc je lui ai dit de venir l'enregistrer à ce moment-là. Nous avions de l'espace sur notre album, aussi je lui ai demandé si nous pouvions également l'ajouter dessus et ils ont accepté. C'est une belle fin pour ce projet je trouve.

Est-ce qu'il y aura d'autres rééditions au format deluxe pour Take Fountain, El Rey ou Valentina ?

Je pense que oui. Nous avons discuté de Take Fountain parce qu'évidemment nous avons sorti les éditions Edsel jusqu'à Cinerama et nous avons arrêté. Mais ils ne veulent pas le faire parce que le marché n'est pas assez grand. Mais peut-être que Clue Records pourraient faire quelque chose parce qu'ils disposent des faces b et de toutes les vidéos. C'est juste une question de temps.

Quelques mots sur ton festival à Brighton, sur le temps qu'il te faut pour l'organiser. C'est quelque chose qui nécessite beaucoup d'énergie ?

Cela me prend vraiment toute l'année. Je veux dire, dès que le festival est terminé, nous réservons le suivant et ensuite je commence à penser à qui nous allons demander de jouer. Ce n'est pas dur, ce n'est pas difficile, il faut juste envoyer un email à un groupe et attendre sa réponse. C'est assez administratif. Et puis je passe le relais, parce que si je suis curateur, j'ai un co-promoteur qui s'occupe du budget parce que c'est difficile pour moi de parler à mes amis des groupes et leur dire que nous ne pouvons pas les payer ! C'est donc lui qui s'occupe de cet aspect des choses. Je tiens à être très impliqué parce que j'aime vraiment ça. Je reste prudent à ce sujet mais je pense que cela fonctionne très bien. On joue à guichets fermés tous les ans maintenant, donc je pense que les gens reviennent chaque année pour passer le week-end à Brighton.

Prévois-tu une tournée 24 Songs en France ?

Nous allons essayer. Nous allons jouer en Espagne, parce que nous n'avons pas joué là-bas depuis un moment. Nous avons joué en France l'année dernière évidemment, mais pas partout. Donc je pense que ça devait être peut-être en novembre ou quelque chose comme ça. Mais ils y a un problème de disponibilité en France en ce moment pour nous. Je ne sais pas trop pourquoi. Il est évident que j'adore la France et j'aimerais y jouer, peut-être en novembre donc. Sinon, je pense que ce sera l'année prochaine.

Prévois-tu de sortir vingt-quatre nouvelles chansons ou douze nouveaux singles dans trente ans ?

Oui, tous les trente ans, ça va devenir mon nouveau rituel. C'est une excellente idée ! J'aurai 93 ans. Il pourrait s'agir d'un autre type de musique par contre.

Peut-être que vous ne pourrez plus jouer aussi vite qu'aujourd'hui ?

Il n'y aura que du piano avec Mélanie !