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PINS

Interview publiée par Olivier Kalousdian le 9 janvier 2014

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Elles sont quatre, elles sont Anglaises et elles proposent un rock sauvage, sans aucune fioriture électronique ; ce sont PINS. En France, les pins étaient généralement accrochés aux revers de vestes élimées ou de perfectos usagés et affichaient une appartenance et des noms de groupes tels que The Clash, The Sex Pistols ou encore The Jam. En Angleterre, où seules leurs copines des Savages arborent encore ce genre de décorations, avec raisons et sentiments, ces quatre filles de Manchester, sanctuaire décidément très prolixe dans la sombre galaxie du rock, ont sorti un premier album qui en dit long sur l’importance qu’elles accordent à leur genre : Girls Like Us. Des filles comme elles, il n’y en a plus beaucoup dans l’industrie du disque. En fait, il n’y en a jamais eu des masses.

Depuis The Slits, Atomic Kitten ou encore Savages, beaucoup plus récemment donc, les groupes de rock féminins anglais ayant marqué leur époque se comptent sur les doigts d’une seule main ! Le glamour, le sexy et la hype, très peu pour elles. D’ailleurs, si PINS devaient jouer sur leurs physiques, ce serait plutôt avec dérision comme sur le vidéo clip faussement sexy de Say To Me.
La dérision, cette qualité qui semble faire défaut à certains Français ces derniers temps, mais qui marque de son empreinte les réponses de Faith et Anna, tout juste sorties des balances avant leur concert à l’International de Paris.

Comment se fait-il que Manchester produise autant de bons groupes en Angleterre ?

Faith : C'est un endroit agréable à vivre et il y a profusion de scènes musicales. Je ne sais pas si cela date de décennies ou bien avant ; je ne me souviens pas avoir entendu mes parents me parler de Manchester comme d'une ville si riche musicalement parlant quand ils étaient jeunes.
Anna : Il se passe beaucoup de choses à Manchester culturellement parlant. Beaucoup d'expérimentations dans l'art également... ce qui donne un bon mélange de différents styles et mouvements.

Manchester est une ville axée sur le DIY avec beaucoup de groupes qui se produisent seuls et qui enregistrent dans leur chambre avec leur home studio...

Après l'énorme vague acid pop et acid house qui avait donné naissance à la brit pop avec des groupes comme The Stone Roses, Happy Mondays et Oasis, il semble qu'il y ait eu un moment de flottement dans les années deux mille, puis, depuis quelques années, un nouveau flot de groupes novateurs est arrivé de cette ville...

Anna : Après l'impact planétaire de ces groupes, et notamment Oasis ou The Stone Roses, les gens ont demandé quelques chose de neuf et de novateur ; c'est là qu'a du se produire la période de calme créatif à Manchester.
Faith : C'est un endroit où la musique expérimentale et les mouvements avant-gardiste éclosent fréquemment. Un peu comme à New York à une époque, Manchester a vu des endroits comme l'Hacienda mais aussi les cafés et lieux underground situés autour de Canal Street devenir des temples de musique en avance sur leur temps ; et des lieux de trafics et d'excès en tous genres (rires)...
Anna : Il faut également souligner le soutien de groupes installés et de labels – certains sont devenus mythiques en partant de rien – pour les nouveaux groupes et la prise de risque pour des courants du rock qui n'auraient peut-être pas eu leur chance ailleurs. Bien sûr, quand tu démarres à Manchester, tu bénéficies déjà de tout ce savoir faire, de toutes ces installations et de multiples parrains vers qui tu peux aller pour soumettre ton travail ; c'est un sacré plus comparé aux groupes qui naissent dans une contrée sans studios et sans références musicales passées !
Faith : Mais c'est également une ville axée sur le DIY avec beaucoup de groupes qui se produisent seuls et qui enregistrent dans leur chambre avec leur home studio...
Anna : Il n'y a que peu de conflits ; les groupes ont plutôt tendance à s'entraider à Manchester. Voilà quelques pistes de réponse au côté prolifique de Manchester.

Quatre filles anglaises récemment découvertes, qui jouent une sorte de post punk énergique tout en guitares et assumant leur coté masculin... on a dû souvent vous comparer aux Savages, non ? Vous les fréquentez ?

Faith : Bien sûr. Quand les gens cherchent une référence pour nous comparer, et notamment les journalistes, ils en arrivent rapidement à prendre Savages comme exemple... Personnellement, je ne vois pas tellement de similitudes entre nos compositions musicales.
Anna : Nous avons joué avec Savages deux ou trois fois et nous sommes assez proches les unes des autres, mais musicalement nous sommes différentes. Ce que nous partageons est de l'ordre de l'énergie mise en œuvre sur scène et dans nos titres je pense.

Quoi qu'il en soit, on ne peut dénier une nouvelle vague de groupes féminins UK assumés depuis un certain temps ; comme pour les suffragettes, l'Angleterre montre encore une fois la voie ?

Faith : J'ai moi aussi remarqué l'émergence de groupes féminins depuis quelques années en Angleterre ; est-ce un bon signe pour l'égalité et la parité dans le rock ? Peut-être... (rires)

Qu'avez-vous voulu exprimer avec votre nom de groupe, PINS ? En France, un Pins est une broche commerciale ou culturelle qu'on accroche à son blouson ou sa veste...

Anna : Bien sûr, ce nom a une définition différente pour nous !
Faith : Pour résumer, nous voulions un nom percutant, court à écrire et à prononcer et sans véritable définition en Anglais. Un de nos amis a proposé PINS un soir et nous avons dit OK. En premier lieu, cela nous a fait penser aux Safety Pins (ndlr : épingle à nourrice identitaire de la période Punk) et nous avons immédiatement aimé ce terme pour qualifier notre groupe : Un groupe qui colle à la peau (rires) !

Comment est né PINS et comment vous êtes-vous rencontrées ?

Faith : Il y a quelques années, j'ai tenté de rejoindre certains groupes pour chanter mais les expériences n'ont pas abouti. Après plusieurs tentatives, j'ai décidé de monter mon propre groupe et je me suis mis à la recherche d'autres filles musiciennes dans Manchester. Les rencontres ont eu lieu grâce à des amis communs ; ce qui est assez banal en fait.
Anna : J'avais fait la connaissance de l'ex-petite amie d'Anna à qui elle m'a présentée. Les autres sont venues après par des amis communs...
Anna : Les premières fois où nous nous sommes vues les unes chez les autres, nous nous sommes rendu compte de nos goûts communs grâce aux posters que chacune avait positionné dans sa chambre : « Oh, tu aimes Jesus And Mary Chain ? Joy Division ? Moi aussi ! Tu veux faire partie de mon groupe ? ». C'était assez puéril en fait (rires).

Votre première cassette a fait pas mal de bruit dans le monde de la musique et des médias sur Internet ; vous êtes-vous dits immédiatement que quelque chose était en train de se passer ou est-ce venu plus tard ?

Anna : Nous tenions à faire cette première cassette nous-mêmes, alors qu'à cette époque, déjà, nous étions en discussion avec des gens de l'industrie du disque. Certains nous demandaient en priorité si nous avions des titres à leur faire écouter et comme nous ne nous connaissions encore pas beaucoup, nous avons décidé de commencer par enregistrer notre propre EP sur cassette. Nous n'étions pas prêtes à travailler avec des gens que nous connaissions encore moins que nous-mêmes ! Cela a peut-être créé un petit buzz et une attente de ces gens avec qui nous avions refusé de travailler en premier lieu.
Faith : Nous avons fait cette première cassette très rapidement, ce qui nous a étonnées nous-mêmes. Et un clip accompagnait même un de nos premiers titres sur Internet dès la sortie de la cassette. À partir de là, nous avons reçu beaucoup de messages de personnes qui nous proposaient des concerts ou de devenir notre manager et nous, nous avons tenu bon et nous avons préféré attendre encore un peu pour ne pas se laisser influencer par toute cette précipitation.

Votre premier album, Girls Like Us, est sorti en septembre dernier. Vous l'avez enregistré au studio Parr Street de Liverpool, pourquoi pas à Manchester ?

Anna : Nous voulions un studio équipé en analogique et pas qu'en numérique comme c'est de plus en plus le cas. Mais également parce que nous devions trouver un studio dans nos moyens financiers ! Et Liverpool n'est qu'à quarante minutes de Manchester...
Faith : Ce studio possède un grand volume dans sa chambre d'enregistrement et cela nous permettait de jouer toutes les quatre ensembles dans des conditions quasi live, ce qui était primordial pour nous. Les murs étant en pierre, nous avons pu également chanter toute en même temps avec une reverb naturelle...

Je crois que vous avez voulu expérimenter en studio en décortiquant quelques instruments et en triturant vos pistes à peine enregistrées ?

Faith : Oui, nous avons joué avec les bandes et enregistré quelques passages à l'envers. Certains mots de certains titres sont prononcés à l'envers. Nous avons également accéléré ou ralenti quelques mesures de guitares ou de basse, après coup. Rien de satanique ceci dit (rires) !
Anna : Certaines mesures de batterie ont aussi été triturées et réenregistrées à l'envers avec des renforcements sur des notes auxquelles on ne s'attend pas. Parfois, nous chantions lentement volontairement pour, ensuite, accélérer nos voix une fois le mix venu... Nous avons pas mal joué avec les possibilités du studio selon la vision de nos titres.

Et tout cela en une semaine ?

Anna : Moins que cela ! L'enregistrement lui-même a pris quatre jours. Avec le mix, nous avons mis une semaine effectivement.

Nous ne sommes pas le style de groupe à rester six mois en studio, même si nous en avions eu la possibilité.

Quasiment des conditions live ?

Anna : C'était du live pour nous.
Faith : Et puis, lors du mixage, nous avons ajouté des over dub et parfois rejoué certaines parties pour appuyer sur des mélodies ou des riffs. Jusqu'au dernier jour, nous avons pris la liberté de refaire tel ou tel titre en changeant un micro par ci, une guitare par là... C'est vrai que le manque de temps est parfois bénéfique car si nous avions eu le studio deux semaines, nous aurions cherché à améliorer encore un peu tel ou tel passage pour, au final, peut-être perdre en spontanéité.
Anna : Nous étions très bien préparées quand nous sommes entrées en studio ; ça aide. Et de toute façon, nous ne sommes pas le style de groupe à rester six mois en studio, même si nous en avions eu la possibilité.

Comment se passe le travail d'écriture et de composition entre quatre filles ? Qui écrit et qui compose ?

Anna : Ça dépend. Parfois, Faith, qui est celle des quatre qui écrit généralement, arrive avec des démos. Parfois, c'est moi qui arrive avec une démo et on s'isole généralement dans une pièce pour travailler ces brouillons.
Faith : Si j'écris c'est parce que je me sens assez peu à l'aise de chanter les textes d'un ou d'une autre. Bien sûr, je ne dis pas que je ne le ferais jamais, mais je n'ai pas encore rencontré la personne ou lu le texte qui me ferait changer d'avis pour le moment.

Le premier titre de l'album, très court, It's On, a sa propre histoire je crois...

Faith : En Anglais, cela sonne comme un challenge d'ouverture d'album ou de concert : « It's On ! » cela signifie « Let's Go ! »... Mais le titre, qui est un peu ironique, est venu après son enregistrement. Nous nous sommes réécoutées et nous nous sommes dits : « La bataille a commencé, It's On ! ».

Vous avez signé sur le label Bella Union, un label incontournable ces dernières années et qui signe de plus en plus de groupes qui prouvent leurs qualités au fil des mois. Dans votre cas, qui a contacté qui ?

Anna : Nous jouions avec Savages une date au Fuhrer Bunker à Manchester et Simon Raymonde, le dirigeant de Bella Union, est venu nous voir après le set et nous a dit : « Je veux vous signer. Vous recevrez les papiers très vite ». Nous étions très honorées, mais comme je l'ai dit précédemment, nous avons quand même pris le temps de discuter et de ne pas trop nous précipiter. Il faut reconnaître que Simon est un homme charmant, mais légèrement impulsif !
Anna : Nous avions sorti notre premier EP, LUVU4LYF, avec Bella Union, mais à l'époque, nous n'avions pas encore de deal avec eux ; c'était juste un essai qui s'est bien déroulé. Tellement bien que nous avons continué à vouloir travailler avec Bella Union et Simone Raymond qui nous a toujours soutenues et supportées surtout (rires) !

Apparemment, quand Simone Raymond décide qu'il aime un groupe cela va effectivement assez vite ; il a tenu les mêmes propos enjoués avec le groupe MONEY il y a peu...

Faith : Oui, c'était à peu près en même temps que nous que Simon a décidé de signer MONEY que nous connaissons et apprécions beaucoup. Étant proches d'eux, nous avons pu leur demander conseils et avis sur leur label, avant de signer (rires).

Le groupe MONEY nous avait confié qu'il considérait Manchester comme un cinquième membre, poétique et atmosphérique...

Faith : Tu ne me surprends pas une seconde !
Anna : C'est une déclaration très poétique que j'aurais aimé faire (rires)

Auriez-vous créé PINS, tels que nous vous connaissons aujourd'hui, si vous étiez natives d'une autre ville que Manchester ?

Faith : Je pense que j'aurais fini par créer mon propre groupe, mais aurait-il sonné comme PINS, je ne pense pas. Je me dis toujours que si tu as grandi à la mer, sur la riviera et avec plus de soleil que la moyenne, automatiquement ta musique va s'en ressentir ; et je ne dis pas ça uniquement pour Metronomy (rires) !
Anna : Bien sûr, l'environnement qui t'entoure joue un grand rôle dans ton éducation, ton psychique et donc ton art. Nous avons été bercées par des groupes comme Joy Division, mais à quel point avons nous été influencées par leur musique ou par l'environnement identique dans lequel nous avons nous aussi grandies, je ne saurais dire.
Faith : Il faut bien s'imaginer qu'à Manchester, le climat est froid et pourri la plupart du temps. Pluie, vent, grisaille... Nous aimons notre ville, mais se retrouver dans une pièce pour répéter ou écrire de la musique est salvateur pour nombre d'entre nous à Manchester. Ne pas pouvoir flâner dans les parcs ou au bord de mer sous un soleil chaud te force à être créatif... du moins c'est mon avis.

A chaque fois que nous venons jouer en France, nous sommes traitées comme des reines !

Vous serez sur scène à l'International ce soir ; c'est votre troisième venue en France, déjà. De nombreux groupes anglais avouent avoir plus de facilité à jouer en France et dans de meilleures conditions que chez eux, à cause de la politique culturelle et du moindre nombre de groupes. Etes-vous d'accord avec ça ?

Faith : A chaque fois que nous venons jouer en France, nous sommes traitées comme des reines (rires) ! C'est vrai qu'en Angleterre, il nous faut un peu plus jouer des coudes et l'ambiance est parfois musclée entre les groupes... mais nous venons de terminer une tournée là-bas et tout s'est terriblement bien passé pour nous.
Anna : Nous aimons bouger dans toute l'Europe et rencontrer d'autres publics ; si en plus le pain et le vin sont bons, alors nous sommes les plus heureuses du monde !

Je ne pense pas que vous serez destabilisées par la scène un peu étroite et sans espace entre le groupe et le public vous qui avez déjà joué dans une cage en bois au Fuhrer Bunker à Manchester ?

Faith : C'est vrai qu'en Angleterre, avec la compétition de groupes et la différence de politique culturelle avec la France, nous sommes amenées à jouer sur des scènes étranges et parfois même difficiles. C'est le coté DIY de ce pays, mais c'est aussi ce qui fait le rock & roll, non ?
Anna : Parfois tu joues dans des caves, parfois dehors sur des terrains vagues ou encore dans des usines désaffectées... ce sont des endroits qui seraient sûrement interdits de concerts en France.

L'une de vous a déclaré : « Quand nous écrivons un titre, nous pensons immédiatement à ce que le clip ou les lumières sur scène devront être... »

Faith : Je crois que ce que nous exprimions c'est notre besoin de considérer un titre dans sa globalité dès son écriture. Même si nous nous trouvons sur la pire scène du monde avec le pire éclairage possible, il y aura toujours l'une d'entre nous pour aller demander que tout soit éclairé en rouge ou en jaune pour tenter, malgré les moyens de créer une atmosphère spécifique, coute que coute.
Anna : Récemment, nous avons joué sur une scène où un de nos amis avait créé un système de réponse de la lumière au claquement des mains. Ce n'était pas grand chose et encore moins révolutionnaire, mais avec nos petits moyens, nous avons voulu donner au public un style particulier et un petit plus à notre set ; ils le méritent bien et notre musique également.
Faith : Une autre fois, nous avions un vidéo projecteur qui envoyait des images fractales derrière nous ; ces images ont déclenché une discussion dans le public qui s'est poursuivie bien après le concert. C'est ce que nous aimons.

Et donc la question était : N'est-ce pas contradictoire que de tout penser et programmer en avance alors que vous jouez une musique urgente et énergique ?

Anna : Non, pas du tout. La musique ne peut être que de la musique ; c'est un processus créatif entier et complet. Quand tu joues et que la lumière est en accord avec ta musique, ton humeur est encore plus exacerbée et le jeu de scène renchéri pour le public.

Qui est à l'origine du très sexy et très épileptique vidéo clip de Say To Me où l'on vous voit jouer sur un lit sous des lumières stroboscopiques, ?

Faith : Il s'agit de la réalisation d'une amie à nous, Amy Watson. Elle a débarqué un jour chez moi avec un ventilateur, un projecteur stroboscopique de boite de nuit et une caméra pas plus grosse que ça ! Ce n'était pas notre intention d'en faire un clip sexy... au final je comprends qu'on puisse trouver cela ambiguë ou sexy, mais à la base, la lumière en flashs courts était destinée à mettre en exergue l'énergie de notre musique.
Anna : De mon point de vue, je me suis sentie assez mal ce jour là car je me disais que le clip pouvait montrer un aspect contradictoire en étant toutes sur ce même lit... Je n'ai pas vraiment ressenti le coté glamour de la chose, je dois l'avouer ! Mais j'aime bien le résultat.
Faith : C'est ce qui arrive quand, comme nous le faisons souvent, nous exprimons une idée à quelqu'un de notre entourage et, qu'ensuite, nous lui donnons carte blanche pour la réaliser à sa façon.

Par le passé, Faith a tenté de rejoindre des groupes composés majoritairement de mecs, mais cela n'a pas marché entre vous. Crois-tu que les garçons ont encore du mal à accepter le lead d'une fille dans un groupe de rock ?

Faith : Pour certains que j'ai essayé de rejoindre par le passé, sans aucun doute ! Ils faisaient tout pour qu'une fille chante car ils trouvaient cela sexy et intéressant, mais ils ne voulaient surtout pas que cette fille prenne trop d'importance dans leur processus d'écriture ou de composition... C'est tout ce dont je ne voulais pas, évidemment. Mais tous les garçons avec qui j'ai joué ne réagissent pas comme cela.
Anna : Nous sommes très heureuses d'être entre filles dans PINS, mais ce n'est pas un groupe pour revendiquer notre féminisme ou notre supériorité entre filles ; c'est un groupe composé des bonnes personnes qui se sont trouvées pour des raisons de but commun et de visions communes. Ce n'est pas une histoire de genre, c'est une histoire d'alchimie.

Est-ce qu'il existe des garçons ou des groupes de garçons avec qui vous aimeriez collaborer dans un avenir proche ?

Anna : En dehors de nos amis mancuniens de MONEY, j'aimerais bien travailler avec des groupes comme Crystal Stilts ou Black Lips. Ou mieux encore, une combinaison de ces deux groupes ! Mais mon rêve serait de collaborer avec Nina Simone (rires). Tu crois que c'est possible (rires) ?