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Gold Panda

Interview publiée par Olivier Kalousdian le 27 mai 2016

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Plus qu'un geek dont il a eu l'enfance – premiers jeux vidéos et premiers ordinateurs personnels au début des années 90 – Derwin Panda est un vrai nerd ! Le genre d'enfant mal dans sa peau qui fuyait l'école, l'autorité, la rue et ses violences pour se réfugier chez lui, dans la musique et les premiers bidouillages de bandes magnétiques. Aussi introverti que le sont ses titres, celui-qui se fait appeler Gold Panda revient d'un long voyage au Japon d'où il a ramené des essences, sonores et olfactives et dont il apprécie, plus que nulle part au monde le mode de vie et la tranquillité des esprits. Timide et discret au premier abord, Gold Panda se change, petit à petit en interlocuteur loquace quand il s'agit d'évoquer son nouvel album, Good Luck And Do Your Best, ou les dérives de la société de consommation.

Début 2014, tu t'es rendu au Japon pour un voyage de plusieurs semaines. A cette occasion, tu apparais dans les médias locaux en tant que Derwin Panda. Doit on t'appeler Gold Panda ou Derwin Panda ?

Je suis toujours Gold Panda, même si il m'est parfois arrivé d'utiliser Derwin Panda. Je n'ai jamais voulu révéler mon vrai nom afin de préserver ma vie privée. Une fois, j'ai vu que quelqu'un avait cru révéler que mon vrai nom était Derwin Shlecker. Je crois que c'est paru dans le dossier de presse du Festival de Dour... Puis, quelqu'un l'a relayé sur Wikipedia et beaucoup de gens ont cru que c'était mon vrai nom. Mais, on l'a fait corriger.

En fait, ce nom apparaît toujours sur ton Wikipédia français...

Vraiment ? Il faut parfois se méfier de Wikipédia...


Trois années après Half Of Where You Live, tu reviens avec un nouveau disque qui se nomme Good Luck And Do Your Best. D'où vient ce titre d'album ?

Cela vient d'un chauffeur de taxi japonais qui exerce dans la ville de Hiroshima. Lors de mon voyage là-bas, il m'avait dit en prenant congé : « Bonne chance et faites au mieux ! » Ce qui, en Anglais, ne veut pas dire grand chose et n'existe pas dans cette forme. Grammaticalement, aucun Anglais ou anglo-saxon ne dira cela comme ça. Et, cette phrase, charmante au demeurant, est restée dans ma tête et je l'ai adoptée comme titre de mon nouvel album. Je ne sais pas vraiment ce qu'il pensait, au fond, mais j'ai pris cela comme un vœu joyeux et positif...

Où as tu enregistré Good Luck And Do Your Best ?

Dans la maison de ma grand-mère. J'ai vécu quelques années à Berlin et quand j'ai quitté l'Allemagne, je n'avais plus de point de chute en Angleterre. Et là, ma grand-mère m'a dit : Viens chez moi. Ce n'est pas la peine que tu cherches un appartement ou une maison à louer. Et, j'y suis resté... Il faut dire que j'entretiens des liens particuliers avec ma grand-mère qui est née en Inde. Avoir sa famille sous son toit représente beaucoup pour elle. Comme c'était la coutume dans son village en Inde où tout le monde vivait sous le même toit. J'ai donc aménagé un mini studio chez elle. Mais, depuis un mois j'ai enfin déménagé à Londres, avec ma petite amie.

Il m'a fallu deux ans pour trouver la bonne piste et les bonnes influences.

Combien de temps t'a pris l'écriture de Good Luck And Do Your Best ? As-tu écrit l'intégralité des titres lors de ton voyage au Japon ?

En fait, cela ne m'a pas pris si longtemps, mais il m'a fallu deux ans pour trouver la bonne piste et les bonnes influences. Je crois que j'ai commencé à réfléchir à ce nouveau disque en avril 2014, pour terminer le tout en octobre 2015. Mon premier disque m'avait pris deux semaines, deux mois pour le deuxième et deux ans pour le troisième ! Pour Good Luck And Do Your Best je ne ressentais aucune pression ni aucune envie de faire un disque dans l'urgence. Ce qui est curieux, c'est que, paradoxalement, je n'ai souvent besoin que d'une journée pour créer un titre. Du coup, j'ai des tas de titres en plus que je n'ai pas exploités sur Good Luck And Do Your Best. Après, il faut que l'alchimie et la structure du disque fonctionnent. Donc tu composes un canevas des titres qui s'accordent les mieux entre eux. Ceux que je n'ai pas retenus sont soit trop éloignés du style de l'album, soit trop mauvais (rires).

C'est ton premier album sur City Slang (Arcade Fire, Calexico, Herman Dune...). Pourquoi avoir choisi un nouveau label après Ghostly International ?

Nous étions arrivés à la fin du contrat qui nous liait, après deux disques et quelques EPs. J'avais envie de découvrir ce que d'autres labels pouvaient me proposer en termes d'accompagnement. Je connaissais déjà quelqu'un chez City Slang et ils m'ont proposé de faire un disque avec eux. J'ai beaucoup de respect de d'amitié pour Ghostly International, mais je ne voulais devenir un artiste trop identifié à un label en mode : Ghostly présente Gold Panda. Je ne veux pas appartenir à un seul label.

Entre 2009 et 2013, tu as sorti beaucoup d'EPs et pas mal de remixes. Puis, tu as eu une période plus silencieuse. Que s'est-il passé pour toi depuis 2013 ?

J'ai décidé de ne plus faire de remixes ! Je me suis rendu compte que cela ne menait nulle part. Je ne dis pas que je n'en ferai plus jamais, mais je ne vois plus l'utilité d'en faire pour le moment. Ceci dit, cette fois c'est moi qui ai demandé à un copain du label DIAL Records, John Roberts, de faire un remix d'un des titres de Good Luck And Do Your Best. Cela prend du temps pour faire un bon remix. Et je me suis rendu compte que c'est autant de temps que tu ne passes pas sur tes propres titres. Je l'ai fait par le passé, car je voulais gagner de l'argent (rires).

Tu es donc parti assez longtemps faire le tour du Japon avec une photographe nommée Laura Lewis pour trouver l'inspiration de ce nouveau projet. Un projet qui devait avoir une toute autre configuration, à la base. Pourquoi y avoir renoncé ?

Je n'y ai pas renoncé, j'ai juste changé d'idée. Avant ce voyage, je n'étais plus inspiré par la musique. Je pensais même arrêter Gold Panda à un moment donné. Et je me suis demandé comment l'inspiration et la motivation pouvaient revenir ? J'ai toujours adoré le Japon et je sentais qu'en me rendant là-bas, il pouvait se passer quelque chose. Et puis, j'ai rencontré Laura Lewis via un ami commun et on m'a proposé de faire un documentaire sur la vie d'un artiste en tournée et pendant ses concerts. Personnellement, j'ai trouvé cela ennuyeux et j'ai refusé. Je leur ai répondu : « On ferait mieux d'aller au Japon pour se bourrer la gueule ! ». C'est donc ce qu'on a fait, au final. On est parti au Japon avec Laura Lewis et on a acheté un « rail pass » qui te permet de prendre tous les trains, y compris le « bullet train » pour visiter tout le pays. J'avais amené avec moi un enregistreur numérique et un casque et j'ai commencé à enregistrer tous les sons que je trouvais intéressants. A un moment, on s'est dit qu'on allait faire un livre avec les photos de Laura, illustré par les sons enregistrés que je captais au grès des villes et campagnes parcourues. Le problème c'est que je me suis retrouvé avec plus de sept heures d'enregistrements sans trop savoir comment classer et structurer tout cela... Effectivement, à la base ce projet ressemblait un peu à un joyeux bordel. Et puis, finalement, j'ai décidé de me servir de tous ces sons pour composer de nouveaux titres et un nouveau disque. Le premier son que j'ai enregistré c'était ce qui sortait de mon casque branché sur le siège de l'avion de British Airways qui nous transportait au Japon. Je l'ai mis sur une carte mémoire et je l'ai trafiqué avec mon synthétiseur, ce qui donne le fond sonore un peu fou qu'on entend sur le premier titre de l'album, Metal Bird. Je pense que c'est ce qui m'a redonné le goût de retravailler sur d'autres titres et de faire un nouvel album, au final. Le livre est toujours en cours de réalisation et je pense réutiliser mes enregistrements faits au Japon, pour un autre projet. Enfin, c'est ce que je dis aujourd'hui, cela peut encore changer...

C'est comme cela que le titre Time Eater se retrouve agrémenté d'influences sonores japonaises ?

Absolument. Tout cet album a été influencé par le Japon, et en même temps, l'instrument que j'ai utilisé pour ce titre n'est pas du tout japonais. En fait, il est anglais !


D'ailleurs, dans le vidéo clip de Time Eater on s'attend à voir des images du Japon, mais ce sont des images tournées aux Etats-Unis qui l'agrémentent...

Ce sont des images tournées aux Etats-Unis, en Allemagne et même à Hong-Kong. Ce clip a été réalisé par mon amie, Ronny Shendar. Elle est israélienne, mais elle vit à Berlin depuis des années. Elle est très douée et c'est quelqu'un d'adorable. Et c'est important pour moi de travailler avec des gens bien...

Voyager est essentiel pour toi afin de trouver l'inspiration ?

Uniquement au Japon ! Ce que je veux dire c'est que quand j'ai envie de changer d'air, je vais généralement au Japon. Grace à mes concerts, je voyage beaucoup depuis quelques années. Mais sans cela, je ne pense pas que je prendrais autant l'avion. A part la Chine et Hong Kong qui sont des pays où je me rendrais surement si j'en avais les moyens, je ne ressens pas ce désir incompressible de voyager à tout prix. Je crois que je suis très casanier, en fait.

De quel titre es-tu le plus fier depuis le début de ta carrière ?

Je crois que j'ai un faible pour un de mes premiers titres, Back Home. Ce qui peut paraître un peu étrange parce qu'une fois dit cela, on a l'impression que tout ce que j'essaie de faire depuis c'est de retrouver l'inspiration de mes débuts (rires). J'aurais peut être du arrêter juste après ce titre... (rires) C'est comme le souvenir de mes premiers sets où tant de gens que j'appréciais venaient me voir jouer ; de grands moments et de beaux souvenirs. Et puis, j'ai décidé de faire carrière, quelle honte (rires) !

On peut dire, sans se tromper que tu es à l'opposé de l'artiste bling bling et carriériste ?

Effectivement, je ne suis pas très bon dans ces registres là... Bien sûr, je suis heureux quand je vois que beaucoup de gens aiment ma musique et l'achètent, parfois. Ce qui me permet de continuer à faire de la musique ; ce qui est mon unique but, finalement. Mais, je ne veux pas devenir célèbre. Je n'aimerais pas que les gens me reconnaissent dans la rue. Ce serait ingérable pour moi !

Si on le compare à tes disques précédents, Good Luck And Do Your Best est plus intimiste et plus contrôle. Tu avais besoin de ce calme ou est-ce là l'influence japonaise ?

Je voulais faire un album positif et joyeux. Au départ, je me disais qu'en écrivant des titres un peu plus pop, incluant un refrain ou un couplet mémorable et des arrangements plus mélodiques, les gens ne me prendraient pas au sérieux dans le style musical où j'évolue. Peut-être que je considère la pop comme quelque chose d'un peu trop cavalier... et qu'en faisant de la techno un peu sombre ou en proposant des sons plus noisy, les gens me prendraient plus au sérieux et les critiques me donneraient plus de crédit dans leurs écrits. Et puis, je me suis rendu compte qu'il fallait que je sois moi-même, ni plus ni moins. Cela m'a pris du temps a accepter ma musique telle qu'elle était et m'accepter, moi-même.

Pour ce disque, tu as choisi de travailler avec Luke Abbott. Quel a été son apport ?

Sa mère fait de délicieux gâteaux (rires) ! Sérieusement, c'est un garçon très intelligent, musicalement parlant. C'est un petit génie en ce qui concerne les fréquences sonores. Et il possède un bon studio, dans le jardin de sa mère. Mon problème c'est que dans mon studio, où que je pose mes moniteurs, j'ai un son pourri ! Cela vient du fait que je suis très bordélique et il y a des trucs entreposés partout dans mon studio. Impossible pour moi d'y enregistrer une bonne batterie, par exemple. Ce que je fais c'est que j'enregistre les partitions que je choisis après quelques brouillons, calques par calques dans un ordinateur ; ce qui prend des plombes ! Ensuite, je donne tout ça à Luke Abbott et il transforme le tout en sons parfaits. Ce n'est pas qu'il cherche à changer ma musique, mais il donne de la luminosité à mes titres. Chez moi, tous les mixes semblent être faits sous l'eau ! Et comme pour Ronny Shendar, Luke Abbott est quelqu'un de bien.

Tu dis souvent que tu ne contrôles pas la musique que tu fais. Cela veut-il dire que c'est la musique qui te contrôle ?

Ce que je veux dire par là c'est que même quand tu cherches à t'éloigner de ton style, le personnalité que tu dégages gagne toujours à la fin et un titre de Gold Panda sera toujours un titre que les amateurs reconnaîtront. Même si je cherche à m'éloigner de mes anciens titres. Bien sûr, tu peux contrôler ce que tu fais, mais, à un moment, c'est comme si une force extérieure reprenait le dessus pour te ramener dans le droit chemin. C'est ce qui est arrivé avec Good Luck And Do Your Best que je voulais un brin mélancolique et qui s'avère plus positif que je ne le pensais.

Sur scène, on t'a souvent vu porter des bonnets aux formes animales comme des ours ou des pandas, bien sûr. Tu fais cela pour défendre la cause des animaux ?

Pas du tout (rires). Quand j'ai démarré, j'avais ce vieux bonnet avec des oreilles d'animal et je me suis dit que pour paraître moins sérieux, je pourrais le mettre sur scène. Et cela a bien marché ; je crois que j'ai fait sourire pas mal de monde ! Je l'ai même porté dans les hôtels où je dormais et ça bien fait marrer les employés. Parfois, je suis assez stupide... (rires)

Tu as souvent dit que tu gardais un souvenir très amer de ton enfance ; une période que tu n'as pas du tout aimée. Tu as l'impression de prendre une sorte de revanche sur le destin aujourd'hui ?

En quelque sorte, oui. Faire de mon hobby mon boulot à plein temps est une sorte de victoire sur moi-même et sur ma vie. On ne peut pas dire que j'ai eu une enfance dramatique, mais je n'étais pas très bien dans ma peau et je détestais qu'on me dise quoi faire ; comme beaucoup, j'imagine. Je n'aimais pas l'école et grandir dans le sud de Londres dans les années 90 c'était difficile. A l'époque, il y avait beaucoup de gangs, de drogues, de règlements de compte... Tous les jeunes cherchaient à devenir de petits caïds, sauf moi ! L'aspect positif des choses c'est que j'ai pu rencontrer un tas de personnes et de cultures différentes, mais l'ambiance était trop violente pour moi.

C'est un constat qui a changé tu crois ?

Je ne crois pas, non. Personnellement, j'ai eu de la chance car je ne vivais pas dans un groupe d'immeubles sociaux ou un foyer social. Mes parents avaient leur propre maison dans une rue plutôt propre. Mais, les gangs étaient partout. Je dirais même que, depuis dix ans, les choses sont peut-être encore plus dures dans le sud de Londres. Il n'est pas rare de voir des meurtres en direct pour des doses d'héroïne ou autres larcins. Mais, peut-être n'est ce là qu'une impression à cause de l'immédiateté de l'information et des réseaux aujourd'hui...

J'ai tout appris par moi-même.

Pendant cette enfance et cette adolescence, as tu appris à jouer et à faire de la musique ? As-tu eu une éducation musicale ?

Non. Rien. J'ai tout appris par moi-même. A l'époque j'écoutais beaucoup de jungle ou de drum & bass sur les radios pirates. A l'âge de douze ans, un pote de mon père m'a ramené des tonnes de disques issus de rave ou de mouvements techno. On écoutait ça à la maison en jouant aux jeux vidéo... sur Commodore 64 (rires) ! On jouait durant des nuits à des jeux débiles et on débutait dans les remixes avec des cassettes et des petites tables de mixage reliées au Commodore. Je suis né, finalement, avec la musique assistée par ordinateurs. Ma mère était professeur de piano et elle voulait que je prenne des cours. Ma sœur l'a fait, mais moi j'ai eu un Amiga et je préférais jouer aux jeux vidéo (rires). Ce qui m'intéressait vraiment c'était de déstructurer des titres de hip-hop et de comprendre comment ces gens là pouvaient faire des titres sans instruments de musique et en piochant des les chansons des autres ! C'est comme cela que j'ai appris mon métier et c'est comme cela que je continue à le pratiquer. A un moment, j'ai réalisé que si je voulais piquer un bout d'une chanson des Beatles, j'allais devoir payer. J'ai donc appris à ne prendre qu'un petit bout et à le modifier légèrement pour éviter de payer les droits.

Comment démarre la création d'un titre de Gold Panda ?

Toujours à partir d'une page blanche. J'utilise un MPC2000, un vieux sampler des années 90 et un tas de vieux disques. Puis, j'ajoute des couches et des couches de petits samples... Tous les disques que je sample sont antérieurs à 1980. Ce sont beaucoup des disques de jazz ou de la junk music que personne n'aime.

Y a-t-il des artistes ou musiciens contemporains que tu aimes écouter ou que tu pourrais sampler ?

A part Luke Abbott... je crois que je pourrais sampler des titres de James Holden. Et John Roberts dont je te parlais et qui va faire un remix d'un des titres de Good Luck And Do Your Best. Tu connais Cheatahs ? Un bon groupe de shoegaze anglais. On dirait du Cocteau Twins moderne...

Tu as récemment fait le choix de revenir t'installer dans ton pays d'origine ; qu'est-ce que tu aimes et qu'est-ce que tu n'aimes pas en Angleterre ?

La vie est vraiment trop chère à Londres ! C'est vraiment une honte d'en être là où nous en sommes arrivés. Je n'arrive même pas à trouver un endroit pour vivre, tellement c'est cher. Le truc qui m'énerve le plus, c'est la spéculation immobilière. Depuis des années, à Londres on voit des investisseurs acheter des maisons et appartements à tour de bras pour les louer à des prix dingues ! Ce qui entretient les prix à la hausse. Il est indécent de pouvoir acheter des dizaines, des centaines de logements uniquement dans le but de les louer le plus cher possible. Sans parler des avantages fiscaux que cela entraine pour ces investisseurs. Même dans le village où habite ma grand-mère, à chaque fois que je repère une maison qui pourrait m'intéresser, un investisseur arrive et propose le prix fort pour l'acheter avant tout le monde. Il refait tout en version moderne et revend son bien pour le double de ce qu'il l'a acheté ! J'adore Londres, mais je n'ai simplement pas les moyens d'y acheter quoi que ce soit pour y vivre décemment. J'ai découvert, paradoxalement que vivre à Tokyo était moins onéreux que vivre à Londres ! Là-bas, la quasi majorité des japonais sont en location ; la propriété foncière au Japon n'a pas la même valeur ou signification que chez nous. Par contre, les terrains, rares par définition, sont parmi les plus chers au monde. C'est pour cela que toutes les compagnies achètent des buildings, les détruisent et reconstruisent à neuf. Mais, pour revenir à ce que j'aime en Angleterre, je dirais la campagne et les paysages. J'aime beaucoup l'Écosse également. En fait, il faut sortir de Londres pour se rendre compte combien l'Angleterre est belle.