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TOY

Interview publiée par Pierre-Arnaud Jonard le 29 janvier 2019

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Les Anglais de TOY viennent de sortir avec Happy In The Hollow un excellent album renouant avec les racines psychédéliques du groupe mais en y mêlant des influences krautrock. Nous avons pu rencontrer le groupe à Paris avant qu'il ne débute sa tournée européenne.

Votre nouvel album renoue avec le psychédélisme après Clearshot qui était plus ouvertement pop...

Oui, avec Clearshot on avait voulu aller vers un son plus pop et quelque part plus commercial. On a eu envie pour le nouvel album de revenir à quelque chose de plus expérimental.

Vous avez dit vous être ennuyés récemment à un festival psychédélique à Liverpool. Vous en avez marre du psychédélisme ?

Le psychédélisme est un genre qui date uniquement des années 66/67. On ne peut pas qualifier ce qui sort aujourd'hui de psychédélisme. On adore d'ailleurs les groupes des années 60, les grands groupes de ces années-là comme les Beatles ou les Stones. Nous sommes fans de Between The Buttons des Stones.

A part ces groupes, vous êtes toujours aussi fans de Felt ?

Toujours.

Vous avez sorti The Willow il y a quelques mois. Un single de sept minutes ce n'est pas trop taillé pour les radios...

Nous n'avons jamais eu envie de sortir des singles faits pour les radios. Notre tout premier single durait huit minutes. On fait les choses comme on le sent. Si on doit sortir un single de dix minutes, un jour, on le fera. Il n'y a pas de règles chez TOY.

C'est la première fois que vous produisez vous même un album. Comment cela s'est-il passé ?

Ce n'est pas évident de produire soi-même un disque. On s'est plantés parfois mais on a recommencé encore et encore jusqu'à obtenir le résultat qu'on cherchait. C'est intéressant le travail de production. Cela change complètement de celui de musicien. C'était nouveau pour nous. On a appris énormément en faisant ce travail.

Dan Carey qui vous a produit dans le passé a mixé l'album ?

Non. On a tout fait nous-mêmes. Dan nous a prêté son studio et nous a dit qu'on pouvait y passer le temps qu'on voulait. C'était vraiment cool de sa part.

Il y a des titres comme Sequence One sur l'album qui sonnent krautrock. C'est un son nouveau chez vous ?

Oui, mais Sequence One reste malgré tout un titre qui sonne comme du TOY...

Vous aviez dit il n'y a pas longtemps vous sentir très bien chez Heavenly Recordings. Et pourtant vous avez quitté ce label pour Tough Love Records. Est-ce parce que Heavenly Recordings est très orienté psyché et que vous ne vouliez pas être un groupe psyché de plus sur ce label ?

C'est vrai que l'on était bien chez Heavenly Recordings mais avec Tough Love Records, on a trouvé un label qui mise beaucoup sur nous. C'est agréable d'avoir un label qui te chouchoute. C'est important pour un groupe. Pour répondre à ta question, nous n'avions pas pensé à cela mais il est possible que nous les ayons quittés à cause de cette image très psyché qu'ils ont. C'est un très bon label mais comme ils ont énormément de groupes, ils ne peuvent pas s'occuper à fond de chacun d'entre eux.

Vous partez bientôt en tournée. Excités à l'idée de reprendre la route ?

A fond. Nous aimons beaucoup le travail studio mais c'est live que nous nous éclatons le plus. La tournée anglaise débutera mi-février.

Vous jouerez en France ?

« Oui, à Rennes le 21 Février dans le cadre de la Collection Hiver de la Route du Rock et le 2 Mars à Paris.

Tu dois être content en tant que supporter de Tottenham de la qualification de l'équipe pour les 8èmes de finale de la Ligue des Champions de football ?

Très heureux, oui. Tu vois, je te l'avais dit et tu ne me croyais pas. C'est vrai qu'au bout de quatre matchs, nos chances étaient faibles mais j'y ai toujours cru. Et on l'a fait !