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Inhaler

Interview publiée par Pierre-Arnaud Jonard le 6 juillet 2021

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Quatre ans après la sortie de leur premier single, Inhaler, emmenés par Elijah Hewson (ndlr : fils de Bono), sortent aujourd’hui leur premier album. Si être « fils de » peut aider, on se rend compte à l’écoute du disque que, dans leur cas, ce n'est que le talent qui les a amenés vers les sommets. Le premier opus des Dublinois est en effet une bien belle réussite. Entretien.

Votre album ne sort que maintenant, sa sortie avait été repoussée à cause du COVID-19 ?

Tout à fait. Cela a été très frustrant de ne pas pouvoir le sortir au moment où cela était prévu. Nous avons essayé de patienter du mieux possible même si ce n'était pas facile...

J'imagine que vous êtes très heureux qu'il sorte enfin aujourd'hui ?

Plus qu'heureux oui !

Le groupe existe depuis un moment maintenant. Avant de sortir cet album vous avez publié de nombreux singles. Pourquoi avoir tant attendu pour faire un album ?

Nous avions besoin de solidifier notre fan base. Nous avons voulu sortir plusieurs singles, donner pas mal de concerts, pour mieux nous connaître nous-mêmes avant de passer à l'étape de l'album.

Vous vous êtes rencontrés à l'école. C'est cela ?

Oui. Nous n'étions pas tous dans les mêmes écoles, mais effectivement on nous nous sommes rencontrés à l'école.

Vous êtes un jeune groupe qui sort un premier album. Comment avez-vous vécu le fait que la sortie du disque soit repoussée. Ce n'était pas trop stressant ?

Si, un peu. L'album a été enregistré avant l'épidémie du COVID-19. Nous sommes un groupe de live, notre album ne pouvait sortir et nous ne pouvions pas donner de concerts... C'était un peu dur à vivre, mais il fallait bien faire avec.

Vous avez dit que la jeune génération, la vôtre, écoute la musique différemment aujourd'hui avec Spotify et les autres plateformes de streaming. Est-ce pour cela que votre album est si varié musicalement ?

C'est tout à fait cela. Les jeunes d'aujourd'hui, lorsqu'ils rentrent dans un magasin de disques, vont à la fois fouiller dans les bacs rock et hip-hop. C'est très différent de la façon dont la musique était vécue autrefois.

En même temps votre disque est clairement un disque rock...

Oui, c'est ce que nous sommes.

Et très orienté vers les guitares...

Absolument.

Il y a des morceaux rock dans le disque, d'autres un peu plus dance. Vous vouliez faire un mélange des genres comme le faisaient les groupes à l'époque de Madchester ?

La question du style musical est de moins en moins importante de nos jours. Les styles sont de plus en plus mélangés. Mais cela existait déjà dans le passé. Screamadelica de Primal Scream n'est pas qu'un disque de rock. C'est ce que nous aimons.

Vous avez souvent repris I Wanna Be Adored des Stone Roses sur scène. C'est un groupe qui vous a influencés ?

Ils ont été une grande influence pour nous, oui. La face B de notre premier single a un côté très Stone Roses d'ailleurs.

Il y a une belle scène musicale à Dublin en ce moment. Est-ce que cela vous a aidés ?

Absolument. C'est intéressant d'évoluer dans une ville dans laquelle plein d'excellents nouveaux groupes naissent, Fontaines D.C. ou autres. En plus ce sont souvent comme nous des groupes à guitares...

Vous ne vous considérez pas comme un groupe politique mais il y a un côté social qui ressort chez vous. Est-ce cela vient du fait de venir de Dublin ?

C'est possible. Vivre à Dublin amène sans doute à cette vision sociale.

Votre tournée anglaise débutera en septembre...

Nous avons hâte. Nous espérons seulement qu'elle pourra avoir lieu. Comme on te le disait au début, nous sommes un groupe live. Nous brûlons d'impatience de retrouver les planches.

Les trois concerts à Dublin sont déjà complets. Vous êtes très « gros » à la maison ?

(Rires) Très gros, nous ne savons pas... Mais oui nous avons un public dans notre ville. Cela nous fait super plaisir que d'avoir ces trois shows complets chez nous. Cela va être trois supers soirées. Il y aura tous nos amis présents.

Vous jouerez aux Etats-Unis au printemps prochain...

Avoir cette opportunité de jouer là-bas est simplement quelque chose de merveilleux.

J'ai lu que votre rêve serait de jouer au Festival de Glastonbury. Vous y serez l'an prochain ?

Oui, normalement ça devrait le faire ! Notre rêve deviendra réalité.