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Clinic

Interview publiée par Pierre-Arnaud Jonard le 21 octobre 2021

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Près de vingt-cinq ans après leurs débuts, Clinic continuent d’être un groupe extrêmement intéressant et novateur. En voici une nouvelle preuve avec leur nouvel opus, le très réjouissant Fantasy Island. Entretien avec Ade Blackburn.

Sept années s'étaient écoulées entre les sorties de Free Reign et Wheeltapers And Shunters. Cette fois-ci, vous avez été plus rapides...

C'est vrai. Mais il n'y a jamais rien de prémédité dans ce qu'on fait. Parfois cela peut prendre du temps, parfois moins. Après Wheeltapers And Shunters, on a eu très vite de nouvelles idées donc on s'y est mis.

Comment avez-vous envisagé ce disque par rapport au précédent ?

Notre but est de proposer toujours quelque chose de nouveau. On n'a aucune envie de reproduire chaque fois le même disque. C'est peut-être pour cela que parfois il se passe des années entre la sortie d'un de nos disques et le suivant. Fantasy Island est notre neuvième album. Il est important de se renouveler pour ne jamais s'ennuyer.

Vous utilisez de nouveaux instruments sur cet album...

Oui, car on avait envie, comme je te le disais précédemment, d'innover sans arrêt. En plus on est amoureux du son. On en cherche toujours de nouveaux. Pour cet album on a utilisé une machine à basse électronique acide, un cor numérique Casio et une batterie spatiale.

On trouve dans plusieurs titres de l'album, notamment Refractions (In The Rain), un côté The Human League...

On aime beaucoup The Human League et les groupes à synthé du début des 80's. Cela nous a toujours plu mais c'est vrai que cette influence est peut-être plus évidente sur cet album. On écoutait beaucoup The Human League durant la préparation du disque.

Il y a aussi un côté Fun Boy Three, Kid Creole. Ce son frais et léger qu'avaient ces derniers...

C'est vrai. Ce sont d'autres groupes qu'on aime beaucoup. On voulait ce côté 80's dansant pour l'album.

Vous reprenez le classique I Can't Stand The Rain d'Ann Peebles. Pourquoi ce morceau ?

Parce que c'est toujours intéressant que de se confronter aux classiques, de les revisiter. On l'a fait à notre sauce. Cela n'aurait eu aucun intérêt de le reprendre sans innover, qu'il soit trop semblable à l'original. Une reprise se doit d'être très différente.

Pourquoi avoir choisi Fantasy Island comme premier single tiré de l'album ?

Parce qu'il représente bien le mood du disque. Celui-ci est peut-être le plus pop et électronique de toute notre carrière. Fantasy Island a cette vibe. Cela faisait du coup un très bon premier single.

Le groupe existe depuis maintenant près de vingt cinq ans. Tu imaginais à vos débuts que vous dureriez aussi longtemps ?

Absolument pas. Quand on a démarré ce groupe en 1997 je pensais que cela durerait quelques années tout au plus. Je suis le premier surpris d'être encore là aujourd'hui.

Vous êtes signés depuis vos débuts chez Domino Records. Il est rare de voir un groupe qui reste fidèle à un seul label...

C'est vrai. Mais on s'est toujours sentis super bien chez eux. Il n'y avait aucune raison d'aller ailleurs. Domino Records est un super label. Ils ont toujours été à nos côtés, nous ont toujours soutenu. C'est un très bon label avec un super catalogue.

Vous êtes remontés sur scène récemment alors que vous n'aviez plus joué live depuis des années. Et vous avez enlevé vos masques chirurgicaux au moment même où tout le monde en porte !

C'est vrai. Quelle ironie de l'Histoire...

Je vois une affiche du Velvet Underground derrière toi. Vous avez joué avec John Cale à Liverpool en 2016. Tu es un grand fan de ce groupe ?

Ultra fan ! C'est l'un des groupes majeurs de l'Histoire de la musique. J'écoute sans arrêt le Velvet !