logo SOV

The Sunshine Underground

Interview publiée par Fab le 27 janvier 2007

Bookmark and Share
En tournée en France aux cotés de The Automatic tout au long du mois de janvier, The Sunshine Underground célébraient également à cette occasion la récente sortie en France de leur album Raise The Alarm. Rencontre avec Craig Wellington et Daley Smith, deux jeunes adultes bien décidés à se faire une place dans l’impitoyable monde de la musique !

Pour votre première venue en France en décembre dernier vous avez donné un concert dans le cadre des Transmusicales de Rennes. Quel souvenir en gardez-vous ?

Craig : On a vraiment passé un excellent week-end ! Jusqu’à ce jour on avait seulement joué dans des salles, pas ce genre de grand hall avec un public si important. C’était à la fois stressant mais très excitant.

Votre tournée en France avec The Automatic vous donne la possibilité de découvrir de nouvelles villes et de jouer vos chansons devant un nouveau public, vous ne ressentez pas de pression ?

Daley : Aucune véritable inquiétude pour ma part, je suis très content d’être là mais ces concerts ne seront pas véritablement différents de ceux que l’on donne habituellement…
Craig : Il est important que ces concerts soient réussis car notre premier album est sorti en France il y a quelques jours seulement. Il faut lui faire honneur et donner l’envie aux gens présents à nos concerts de l’acheter.
Daley : C’est un plaisir de jouer en France…
Craig : La France est un pays qu’on apprécie beaucoup. Le public me semble très chaleureux, la nourriture est bonne, il y a de beaux paysages…

Avez-vous ressenti des différences entre le comportement du public français et celui de vos compatriotes ?

Daley : Le public français fait moins de bruit !
Craig : Je pense que les personnes à nos concerts sont très attentives à la musique, mais sans être moins chaleureuses. Peu de gens connaissent nos chansons à l’heure actuelle, mais tout cela va changer lorsqu’on aura donné quelques concerts.

Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur le groupe pour les personnes qui ne vous connaissent pas ?

Craig : Le groupe existe depuis environ cinq ans. Notre rencontre a eu lieu durant nos études au lycée à Leeds. On a commencé par faire de la public simplement pour le plaisir, sans se prendre au sérieux, mais on a progressé régulièrement jusqu’à suivre une approche très professionnelle de la vie de musicien. On a alors réalisé qu’on avait tous pour but d’enregistrer un jour un album, ce qui était tout de même très compliqué en raison du temps que nos jobs respectifs nous prenaient…
Daley : Mais on a réussi à franchir les étapes et à devenir un véritable groupe de rock !

Etait-il évident pour vous que vous parviendriez à vivre de votre musique un jour ou l’autre ?

Craig : J’en ai toujours rêvé depuis le jour où j’ai commencé à jouer de la guitare ! Ce serait prétentieux de dire que je l’ai toujours su, mais je l’espérais car je suis quelqu’un de très fainéant et j’aurais eu beaucoup de mal à me lever tous les jours pour un travail qui ne me plait pas ! (rires)
Daley : Seule la musique compte à nos yeux, j’ai toujours été incapable de conserver un travail durable… c’était la musique ou rien !

Le nom du groupe est inspiré d’une chanson des Chemical Brothers, pourquoi avoir choisi celui-ci et non un autre ?

Craig : On est resté vraiment très longtemps sans le moindre nom, et pourtant il nous fallait trouver une idée… lors d’une soirée on a entendu cette chanson des Chemical Brothers dans un bar, et dès la fin du morceau un de nous a suggéré de l’utiliser comme nom. L’idée n’était pas très convaincante au premier abord, mais après réflexion tout le monde a donné son accord !

De nombreux groupes originaires de Leeds ont percé ces derniers mois et ces dernières années, avez-vous le sentiment d’appartenir à cette scène ?

Craig : Je ne le dirais pas de cette façon, mais on ressent parfois un certain sentiment d’union. Il y a beaucoup de groupes très talentueux à Leeds, dont certains qu’on apprécie aussi comme amis à l'image de This Et Al, Forward Russia ou Shut Your Eyes And You’ll Burst Into Flames…
Daley : Certaines personnes œuvrent beaucoup pour le bien de cette « communauté » en partageant des studios ou en organisant des soirées et des concerts. Dance To The Radio est d’une grande aide pour les petits groupes, ce sont vraiment des gens bien.

Votre single Commercial Breakdown figurait sur la première compilation du label, pensez-vous que cela a joué un rôle dans votre émergence à un moment donné ?

Craig : C’était le but à cette époque ! Le label est simplement venu nous voir et a proposé de mettre une de nos chansons sur sa compilation… on venait de terminer l’enregistrement de la démo de Commercial Breakdown, et c’est un titre qu’on aimait déjà énormément. Whiskas l’aimait aussi, et même si je trouve cette première version très mauvaise avec du recul, elle nous a vraiment popularisés auprès du public de Leeds et des environs.

Cette chanson semble revenir inlassablement sur le devant de la scène : elle figurait sur votre premier EP, puis a été éditée en single à deux reprises par la suite !

Craig : C’est un peu LA chanson de The Sunshine Underground… on a beaucoup de très bons morceaux, mais c’est un de nos préférés. J’ai vraiment le sentiment que notre popularité se base beaucoup sur ce titre, mais c’est une bonne chanson et ça ne nous dérange pas le moins du monde.

Votre label, City Rockers, est une petite structure au Royaume-Uni. Comment s’est déroulée votre collaboration avec eux ?

Craig : C’est principalement un concours de circonstances. Il y a environ deux ans j’envoyais des CD de démos à différentes personnes en espérant trouver un manager et une maison de disque, une copie est arrivée à la personne qui est devenue notre manager par la suite, et il se trouve que cette-même personne connaissait bien les personnes de City Rockers. Le courant est immédiatement passé, nos chansons leur plaisaient et la sortie de Put You In Your Place sous la forme d’un vinyle limité à 500 exemplaires a été décidée. D’autres singles ont suivi, puis notre premier album…

Pensez-vous poursuivre votre carrière avec ce même label dans le futur ?

Daley : C’est une certitude. On apprécie les personnes avec qui on a travaille, et je crois que c’est réciproque, alors il n’y a aucune raison de changer quoique ce soit !

Votre musique brasse de nombreux styles, avec du punk, funk, disco, pop… c’est une description qui vous semble correspondre à la vérité ?

Daley : Disco,punk, pop ! (rires)
Craig : On aime ajouter un coté dansant à notre musique. On part évidemment d’une base rock et on y ajoute des beats house. Il n’y a aucune limite à notre créativité, on cherche à créer un son lourd et puissant, sans aucune contrainte.
Daley : C’est exactement ce que je disais, Disco,punk, pop ! (rires)

Les comparaisons avec The Rapture et The Music sont souvent évoquées, ce sont des groupes que vous appréciez ?

Craig : Beaucoup ! Je comprends parfaitement sur quels points les gens peuvent nous comparer. Le son des guitares est très disco, la batterie puissante… je trouve que c’est flatteur pour un jeune groupe comme le nôtre.

Votre premier album est disponible en France depuis peu, pourquoi avoir choisi le titre Raise The Alarm ?

Craig : C’est un choix qui a été long à se dessiner. On en a parlé entre nous durant très longtemps avant de le choisir, et même maintenant je ne suis pas certain que c’était la bonne décision à prendre. « Raise The Alarm » est une observation, un état des lieux personnel. En tant que musicien, j’ai un avis sur le monde de la musique tel qu’il est de nos jours, et je pense qu’il est temps de tirer la sonnette d’alarme.
Daley : Ce titre est aussi lié à la dernière chanson de l’album qui porte le même nom. C’est un de nos titres forts, et c’était une bonne idée de le mettre en valeur de cette façon.

Vous avez sortis de nombreux singles en l’espace d’une année : Put You In Your Place et Commercial Breakdown à deux reprises, mais aussi I Ain’t Losing Any Sleep et Borders le mois prochain… avez-vous prévu de travailler sur de nouvelles choses désormais ?

Craig : C’est probable oui, je pense qu’il n’est pas nécessaire de tirer un single supplémentaire de l’album. On nous dit souvent que Panic Attack est une très bonne chanson, mais elle ne sortira pas.
Daley : Il est temps pour nous d’aller de l’avant, de laisser l’album de côté et d’écrire de nouvelles chansons. On compose dans cette optique depuis quelques temps déjà, et il faut poursuivre ce travail.

Combien de nouveaux titres avez-vous terminé à l’heure actuelle ?

Craig : Trois ou quatre, mais les nouvelles idées ne manquent pas ! On a des morceaux éparpillés, quelques riffs… il nous faut juste trouver du temps pour améliorer toutes ces choses et en faire de vraies chansons. On devrait aller en studio durant le mois de février si rien ne change.

Avez-vous déjà eu l’occasion de tester certains de ces titres en concert ?

Daley : Un seul… mais la réaction du public a été très positive ! Sans oublier le fait qu’on a réussi à jouer le morceau du début à la fin sans faire d’erreur, ce qui n’était pas évident au départ ! (rires)

Quels sont vos objectifs pour les mois à venir ?

Daley : Le NME Tour en février, trouver du temps pour enregistrer nos nouvelles chansons et donner des concerts en Europe ! C’est très excitant.