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Brakes

Interview publiée par Valy le 18 février 2007

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Les Brakes sont de jeunes gens très occupés. Occupés par leurs nombreux projets musicaux, mais aussi par l'enregistrement d'un second album quelques mois seulement après la sortie de Give Blood durant l'été 2005. Un périple qui les mènera le mois prochain jusqu'à la Maroquinerie de Paris pour un unique concert en France !

Vous faites la première partie des Killers ce soir au Bataclan. C’est un groupe avec un public assez différent du votre, qui risque de ne pas vous connaître, vous avez le trac ?

Oui mais inversement c’est plutôt sympa de faire découvrir notre musique à un autre public, ça a ses bons côtés. C’est un bon entraînement en quelque sorte !

Vous avez sorti un second album un peu différent du premier. Pour commencer vous l’avez enregistré à Nahsville, pourquoi cette ville ?

Au départ c’est surtout parce que ce n'était vraiment pas cher, et puis le choix de Nashville nous a plu, on y ressentait, pour nous petits anglais, tout l’héritage de la musique américaine. C’est un rêve de musicien d’enregistrer là-bas aussi. On s’asseyait sur des rockin’chairs sous un porche pour jouer nos chansons entourés de tout un tas de gens... le pied. Il faisait tellement chaud, on était en nage, mais ça créait une atmosphère particulière pour travailler un peu différemment de chez nous. C’est le climat opposé à ce qu’on connaît !

Concrètement, qu’est-ce que cette nouvelle ambiance a changé pour vous par rapport à Give Blood ?

Give Blood a été enregistré en cinq jours, et les chansons étaient prêtes depuis environ un an et demi. On les connaissait par cœur donc on a travaillé très vite. Cette fois-ci on ne savait pas trop où on allait au départ ni ce à quoi ça allait ressembler au bout du compte, il y avait un côté plus « inattendu » au final.

Lors de votre retour de Nashville, vous êtes retournés en studio à Brighton pour enregistrer de nouvelles idées...

C’était un vrai supplice d’enregistrer à nouveau en Angleterre après avoir vécu quelques temps à Nashville... là-bas, on entrait dans le studio et tout semblait si parfait... c’était comme des vacances ! Rien à voir avec les conditions en Angleterre !

Avec votre engagement respectif dans différents groupes, n’a-t-il pas parfois été compliqué de vous organiser pour enregistrer avec les Brakes ?

On y arrive, il suffit de s’organiser. Alex et Tom ont écrit et enregistré un nouvel album pour The Electric Soft Parade ces derniers mois, car même en étant en studio avec les Brakes ou en tournée ils peuvent discuter de leurs nouvelles idées et composer leurs propres chansons. Je crois qu’on a tous besoin de travailler sur nos différents projets sans jamais prendre de repos.

Ce nouvel album sonne un peu plus complexe, parfois moins direct que le premier...

Oui on a un peu fait évoluer notre son parce qu’on a grandi en tant que groupe. On a pris un peu d’envergure avec l’expérience donc ça se répercute quand même sur nos chansons. On a encore beaucoup à apprendre bien sûr, mais on évolue petit à petit…

A vos débuts, Brakes était vu, surtout par la presse, comme un « supergroupe », un « one shot » entre musiciens venus d’autres formations, et voici déjà le deuxième album. Quelles sont vos ambitions réelles avec ce groupe-ci finalement ?

On se plait bien dans ce groupe, on s’éclate bien avec les Brakes, maintenant c’est définitivement notre groupe. On a fait des choses différentes jusqu’à maintenant et on continuera sans doute à explorer de nouvelles pistes. A l’heure actuelle, on ne sait pas de quoi demain sera fait !

Votre style musical est complexe, certains de vos titres sont très punk, d’autres plutôt country… chacun d’entre vous apporte ses propres influences pour les Brakes ?

C’est vrai, on aime tous des groupes et des mouvements musicaux différents, donc certains titres correspondent plus à l’un de nous qu’aux autres. Je pense que Tom, notre guitariste, souhaite explorer de nouvelles choses, mais c’est aussi une remarque valable pour chacun d’entre nous. A titre d’exemple, c’est un fan de Jay-Z et d’autres artistes hip-hop...

Vos fans ne sont donc pas au bout de leurs surprises ?

Oh non… on aime pousser le concept du groupe toujours plus loin, prendre le risque d’expérimenter des idées nouvelles pour voir jusqu’à quel point on peut aller !

N’est-ce pas trop compliqué de retranscrire vos disques en concert ?

Nos chansons en live sont à l’image des enregistrements studio, mais il nous arrive de changer certaines parties au gré de nos humeurs. Les titres sont plus puissants, ils prennent plus d’ampleur que sur disque. Tout cela avec une nouvelle énergie.

Est-il important de vous concentrer sur vos nouvelles chansons lors des concerts ou de trouver un juste équilibre entre vos deux albums ?

On cherche à trouver un équilibre, à choisir des titres des deux albums qui s’enchaînent et forment un ensemble cohérent. Mais on essaye de toujours jouer nos « hits », ou du moins nos titres les plus connus et les singles.

Après cette tournée en Europe, avez-vous prévu de vous rendre dans de nouveaux pays pour poursuivre l'aventure ?

On aimerait aller aux Etats-Unis, au Japon et même en Australie, mais on doit attendre que notre nouvel album sorte dans ces pays. Une fois que ce sera fait, on pourra faire nos valises et partir !