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Beach Baby

Interview publiée par Pierre-Arnaud Jonard le 12 mars 2016

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Parmi les nouveaux venus de la scène musicale anglaise, Beach Baby est sans doute l'un des plus prometteurs. Après quelques singles particulièrement réussis, Ladybird et No Mind No Money, et aujourd'hui le très rock'n'roll Limousine, le groupe devrait nous gratifier cette année d'un premier album. L'occasion de rencontrer les quatre londoniens lors d'une escale parisienne.

La première question rituelle. Où et quand le groupe s'est-il formé ?

Lawrence : Ce groupe a deux ans et demi. Ollie et moi avions des groupes lorsqu'on habitait Bristol. On a eu plein de groupes ensemble. Nous sommes ensuite partis pour Londres et Beach Baby est né lorsque Shep nous a rejoint. On a répété durant un an et demi et cela fait maintenant un an que le groupe est dans le circuit, à sortir des disques, à tourner.

Beach Baby, c'est un hommage aux Beach Boys ?

Lawrence : Non (rires). Pas vraiment. Même s'il est vrai qu'Ollie adore les groupes à harmonies vocales des 60's comme les Beach Boys ou les Beatles. On a juste trouvé un nom simple dont tout le monde puisse se souvenir. Ce n'est pas lié aux Beach Boys ni à Londres car c'est pas vraiment le lieu idéal pour la plage.

Nous voulons d'abord continuer de donner des concerts pour voir la réaction du public par rapport aux chansons.

Quand va sortir le premier album ?

Ollie : On ne sait pas encore. On a le matériel pour. Nous avons déjà enregistré une douzaine de morceaux mais nous voulons d'abord continuer de donner des concerts pour voir la réaction du public par rapport aux chansons. D'ici là, nous allons sortir un nouveau single en mai ou juin prochain.

Vos premiers morceaux Ladybird, UR, Bruise sont très mélodiques, quasi mélancoliques. D'où cela vient-il ?

Lawrence : Ce n'est pas quelque chose de conscient. Lorsque nous composons, nous ne nous posons pas de questions. On ne réfléchit pas à la façon dont on aimerait sonner. Les morceaux arrivent très spontanément lors de l'écriture. On écrit les chansons comme elles viennent.


Au contraire, votre nouveau single ,Limousine, est bien plus rock, presque rock US. C'est une nouvelle voie que vous allez explorer ?

Shep : Oui, le morceau est plus lourd, puissant, que ce que nous avons fait précédemment mais encore une fois ce n'est pas conscient. On ne pense pas à « nous allons faire un morceau mélodique, un morceau rock », ça vient comme ça. Nous aimons les morceaux très pop et les morceaux beaucoup plus rock. Dans l'album à venir, il y aura des morceaux pop mélodiques mais aussi des morceaux avec un son plus dur.

Spletterhead » me fait penser à XTC. C'est une de vos influences ?

Lawrence : Tu es la seconde personne à nous dire ça. Un DJ anglais nous l'avait dit. Pour tout te dire, à l'époque je ne connaissais même pas XTC. J'ai commencé à les écouter sur Spotify après qu'il nous ait dit ça.

Et Bruise me rappelle les délicieux morceaux du Velvet chantés par Nico sur le premier album...

Lawrence : Merci beaucoup. On n'a pas écouté XTC mais le premier album du Velvet, ça oui, on l'a beaucoup écouté !

C'est important d'avoir de bonnes critiques surtout lorsque tu commences un groupe.

La presse anglaise est très élogieuse à votre égard. Cela vous importe ou vous vous en foutez ?

Ollie : On ne s'en fout pas. C'est important d'avoir de bonnes critiques surtout lorsque tu commences un groupe. On lit bien sûr les critiques. La presse anglaise est plutôt sympa au début avec toi. Elle encourage les nouveaux groupes, c'est stimulant. C'est après que c'est plus dur, à partir du deuxième album qu'ils commencent à pouvoir être méchants.

Vivre à Londres n'est pas trop difficile avec tous les groupes qu'il y a ? Ce n'est pas une compétition trop féroce ?

Lawrence : A Londres, actuellement, il y a de plus en plus de groupes à guitares. Cela crée une communauté d'esprit entre les groupes. Ce pourrait effectivement être un esprit de compétition mais au contraire les groupes s'entraident. C'est un climat sain et positif.

Comment avez-vous signé avec Caroline International ?

Lawrence : Ils sont venus nous voir jouer en concert à Brighton. A l'époque, nous avions sortis deux singles, Ladybird qui est le tout premier morceau que nous avons enregistré et No Mind No Money. Ils sont revenus nous voir à des showcases et cela s'est fait, tout simplement, si je peux dire.


De quoi parlent vos morceaux ?

Lawrence : Ça dépend du morceau. Oliver et moi écrivons les paroles et il n'y a pas de concept particulier dans celles-ci. Nous ne sommes pas un groupe dont les paroles sont influencées par Londres en tout cas.

Vous préférez le studio ou le live ?

Iraklis : Les deux. Le studio, c'est bien pour la partie créative. Le live c'est le live, quelque chose de particulier. C'est émotionnel pour nous de jouer à Paris car c'est là que nous avons donné notre tout premier concert. C'était à la Cigale en première partie de Jungle il y a moins d'un an. Nous avions déjà donné deux ou trois concerts mais pas sous le nom de Beach Baby. Nous étions ultra stressés mais tout s'est bien passé. On a eu de la chance que Jungle nous choisissent comme première partie.

Vous avez beaucoup tourné ces derniers mois...

Shep : Oui et ce n'est pas fini. Ces deux derniers mois, on a beaucoup joué en Angleterre mais aussi aux États-Unis, en Hollande. On a participé à différents festivals. Nous allons jouer de nouveau en Angleterre en première partie de Sundara Karma. Ils ont des fans qui sont de « crazy teenagers » ! Ça va être une expérience intéressante.