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The Amazons

Interview publiée par Pierre-Arnaud Jonard le 1er juin 2017

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Avant même la sortie de leur premier album, The Amazons commençaient à avoir le vent en poupe. Ce disque va probablement confirmer le groupe comme l'un des grands espoirs de la nouvelle scène british. Une excellente occasion d'en discuter avec eux.

Est-il vrai que le groupe s'est formé après que vous ayez vu Foals sur scène en 2014 ?

Le groupe était déjà formé à ce moment là. On venait tout juste de commencer à travailler ensemble. Ce que nous faisions n'était pas très rock'n'roll et en allant à ce concert, j'ai eu un flash et ai su ce que je voulais vraiment faire : du rock. En voyant Foals, et encore davantage leur première partie, Cage The Elephant, j'ai compris qu'elle était notre voie.

Tu te dois de sortir plein de singles car les radios sont en demande de nouveaux titres en permanence.

En trois ans, vous avez sorti de très nombreux singles...

En Angleterre, surtout si tu es un nouveau groupe, tu te dois de sortir plein de singles car les radios sont en demande de nouveaux titres en permanence. C'est vrai pour les radios locales jusqu'aux radios nationales.

Vous avez très vite été diffusés à la radio d'ailleurs...

Pas au début. On avait une fan-base qui mettait notre musique sur Internet mais les radios ne sont pas arrivées tout de suite. La première a avoir joué notre musique est la BBC Reading, une antenne locale de la BBC. C'est une excellente plateforme online. Plein de groupes super ont été connus par ce biais.

Puis Radio 1...

Oui. Passer sur cette radio nous a ouvert des portes. On a réussi grâce à cela à trouver des dates de concerts plus facilement.

Quand avez-vous signé chez Fiction Records ?

En Septembre 2015. Il y a un peu plus d'an et demi. Nous avons publié cinq singles puis l'album qui vient tout juste de sortir. Six mois après la signature, on a débuté l'enregistrement du disque. Cela a pris beaucoup de temps. Le label a été super patient avec nous car nous ne sommes pas des professionnels de l'écriture rapide comme peuvent l'être certains groupes pop. Ils nous font toute confiance, nous laissent libres. C'est vraiment agréable.

Vous avez choisi la productrice de Foals pour enregistrer l'album du fait de ce fameux concert d'eux sur lequel vous aviez flashé ?

Oui. Elle a aussi produit le premier album de The Big Moon que j'aime beaucoup. Il y a peu de femmes productrices dans le monde de la musique et c'était cool de bosser avec elle. Elle a été parfaite pour nous épauler dans la bonne direction. Elle a réussi à capter en studio ce que nous sommes live. C'est ce que nous voulions et nous sommes hyper contents du résultat.

Nous jouons la musique qui nous plait.

Vous avez un son assez sauvage...

C'est ce que nous aimons. Nous jouons la musique qui nous plait. On a toujours voulu faire ce que nous aimons sans penser à ce qui pourrait plaire aux radios. Le rock est excitant, Nirvana est excitant. Nous sommes plus influencés par des groupes américains qu'anglais, des trucs comme Queens Of The Stone Age ou Jane's Addiction. Je ne saurai dire pourquoi mais c'est comme ça.

En même temps, il y a plein d'éléments différents dans votre musique. Des morceaux plus pop comme Nightdriving ou Stay With Me...

C'est cool que tu dises cela. Nous aimons en effet plein de styles musicaux différents. Nightdriving ou Stay With Me sont des morceaux que j'ai écrits lorsque j'avais dix-huit ans. J'étais dans une période indie à cette époque, c'est pourquoi elles sonnent poppy. Aujourd'hui, notre son est plus lourd, plus dur. Mais je continue d'apprécier la pop. J'aime Nirvana mais également Coldplay.

Vos vidéos sont toujours très drôles...

Nous avions faits une vidéo de Stay With Me que nous n'aimions pas trop. Nous en avons alors faite une autre lorsque nous étions en tournée où l'on nous voit déconner. C'est vrai qu'on aime bien faire des vidéos assez délirantes. Il y a une certaine identité dans nos clips. C'est la même personne qui les réalise toutes. Tu peux encore voir cette identité dans celle de Black Magic.

Vous êtes originaires de Reading. Vous vous êtes dit, c'est le plus court chemin pour aller jouer au festival ?

Absolument. Chaque année, durant le festival, nous nous disons « nous voulons jouer ici, sur telle ou telle scène ». C'est le rêve pour un groupe de jouer à Reading.

Vous avez énormément tourné ces derniers mois. Vous n'êtes pas épuisés ?

Nous aimons jouer live, rencontrer des gens. C'est super excitant d'être sur la route. Tellement excitant que tu finis par oublier la fatigue !