logo SOV

Muse

Interview publiée par Pierre-Arnaud Jonard le 7 novembre 2018

Bookmark and Share
Simulation Theory, le nouvel album de Muse sort ce vendredi. Un disque étonnant et déroutant qui voit le groupe aborder des territoires nouveaux pour lui comme de l'italo-disco. Un disque surprenant mais au final assez novateur. Rencontre à Paris avec Christopher Wolstenholme, bassiste du groupe, qui se révèle charmant loin de l'image de la rock-star arrogante que l'on pourrait imaginer.

J'ai été surpris en écoutant votre dernier album qu'on y entende des côtés italo-disco. Je ne pensais pas que l'on puisse entendre ce genre de choses dans un album de Muse...

Oui, effectivement, il y avait l'idée de faire quelque chose d'assez 80's. Il y a cette influence 80's sur ce disque, ce qui avait été aussi le cas pour notre premier album.

Il y a également un coté électro et dance assez marqué. Vous en écoutiez au moment de composer le disque ?

Nous ne sommes pas experts en dance music ou en électro même si nous aimons ça. Sur notre second album, Origin Of Symmetry, on avait déjà avec Bliss mélangé un son électro avec un son organique. Pour nos albums suivants, nous sommes passés à un son plus rock. Avec ce nouveau disque, nous avons enregistré les parties de batteries de manière électronique. Nous avions envie de faire des choses nouvelles après Drones qui était très orienté guitares.

Il y a un coté rétro-futuriste dans ce disque. C'est un concept-album sur cette tendance ?

Un petit peu. Nous avons grandi dans les années 80. Nous avons la mémoire de ces années là tant au niveau musical qu'au niveau cinéma...

La pochette est inspirée de Blade Runner, non ?

Absolument. Il y a des éléments venant de Blade Runner mais aussi de E.T ou de Retour Vers Le Futur, tous ces films que nous regardions lorsque nous étions adolescents.

Vous lisez de la science-fiction ? Etes-vous inspirés par Asimov ou Van Vogt ?

Matt en lit beaucoup, moi non. Je crois qu'il aime ces auteurs.

L'album sort en version Deluxe. C'est pour vos fans ?

Lorsque tu achètes un disque, tu as envie de quelque chose de plus qu'un simple album. Dans le monde de la musique tout va très vite aujourd'hui. Nous voulions que ce disque ait une durée de vie plus longue que ne l'ont les disques en général. On a mis des versions acoustiques sur ce disque bonus. On avait déjà enregistré des titres acoustiques dans le passé. Souvent un morceau évolue et sa version finale est parfois éloignée de ce qu'il était à l'origine.

Tu écoutes beaucoup de musique ?

Je n'en écoute plus autant que lorsque j'avais seize ans. J'en écoute chez moi ou en voiture...

Vous avez produit cet album vous mêmes avec l'aide de différents producteurs comme Mike Elizondo, Rich Costey... Pourquoi ces choix ?

On a pris les personnes que nous trouvions les meilleures pour tel ou tel morceau. En travaillant avec ces différents producteurs, nous avons travaillé de manière différente sur chacun des titres de l'album et c'était intéressant de le faire comme ça. Prendre un producteur plutôt orienté rock pour tel titre ou un plutôt orienté club pour un autre...

Drones a été votre premier album numéro un aux Etats-Unis. Je suppose que ce fut une grande satisfaction pour vous ?

Ça fait plaisir bien sûr. C'était un disque ambitieux et c'était agréable de voir qu'il était reconnu. Après être numéro un n'est pas un objectif en soi mais c'est vrai que ça fait quand même plaisir...