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The Murder Capital

Interview publiée par Pierre-Arnaud Jonard le 12 août 2019

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La scène post-punk britannique n'arrête pas de nous faire découvrir de nouveaux groupes plus excitants les uns que les autres. Après la bombe Fontaines D.C., voici The Murder capital, par ailleurs amis de ces derniers. Leur premier album When I Have Fears est une réussite incontestable. Entretien avec leur charismatique chanteur James Mc Govern.

The Murder Capital est un nom assez agressif, à l'image de votre musique. Que vouliez-vous exprimer à travers cela ?

C'est un commentaire sur la société, sur la maladie mentale.

Votre musique est post-punk. Comment expliquez-vous le retour de ce genre musical dans la musique actuelle ?

Je ne sais pas. Je n'aime guère les étiquettes mais je comprends que l'on puisse nous qualifier de post-punk. Le post-punk est arrivé du fait d'un climat politique pesant. Celui d'aujourd'hui l'est tout autant. Cela explique sans doute en partie le retour de ce genre musical.

Vous avez tourné avec IDLES et Fontaines D.C. Vous sentez-vous proche de ces groupes ?

Oui. Il y a de l'espoir à voir des groupes comme ça. Nous nous sentons proches d'eux. Nous partageons des choses avec ces groupes. Ils sont comme des amis.

Vous venez de Dublin. Est-ce que cette ville vous influence d'une manière ou d'une autre ?

Oui, incontestablement. Il y a une vraie scène à Dublin et des amitiés se nouent entre les groupes. Tu es influencé par ton environnement donc forcément Dublin nous influence. C'est une ville romantique.

Vous êtes connus pour vos concerts intenses. Est-ce que pour vous le live est plus important que le studio ?

Non, les deux sont importants. En live on essaie effectivement d'arriver au maximum de l'intensité. En studio, on a plus de temps donc on peut expérimenter des choses. Ce qui nous importe c'est d'être les plus honnêtes possible.

Pourquoi avoir choisi Flood comme producteur du disque ?

On a bossé avec lui sur plusieurs morceaux et il s'est révélé enthousiaste. On a senti une bonne connexion avec lui. Il s'est engagé à fond dans le projet.

La presse anglaise a écrit des choses élogieuses à votre propos. Cela vous a-t-il mis une quelconque pression au moment d'entrer en studio ?

Non. La façon dont nous travaillons n'est pas affectée par le monde extérieur. Bien sûr, c'est excitant que l'on s'enthousiasme sur ton groupe. C'est agréable à entendre mais on n'y prête pas plus attention que cela.

Quelle a été l'idée d'écrire dans l'album un Slowdance I et un Slowdance II ?

Cela a été écrit ainsi, en deux parties. Cela donnait du sens. On a réalisé que c'était la même chanson mais qu'il convenait de la couper en deux, que c'était la meilleure façon de faire.

On Twisted Ground sonne assez Sonic Youth. C'est une influence du groupe ?

Je n'écoute pas Sonic Youth même si j'aime bien Daydream Nation.

How The Streets Adore Me Now est assez différent musicalement du reste de l'album...

C'est vrai. La structure du morceau est différente de celle des autres titres. Même au niveau des paroles c'est différent. Le morceau parle d'une expérience humaine.

L'album se termine par Love, Love, Love. Un signe d'espoir ?

Oui, il y a de cela. C'est important l'amour. On en a besoin. Il faut que les choses s'équilibrent avec les éléments négatifs de la vie.

Vous tournez sans arrêt en ce moment...

On tourne tout le temps parce que le live est important pour nous.

Vous partez d'ailleurs pour une grosse tournée européenne cet automne...

Nous sommes très excités à l'idée de cette tournée. Faire de la musique et partager cela avec les gens que peut-il y avoir de mieux ?

Durant cette tournée vous allez jouer de nombreuses fois en France...

Nous aimons beaucoup jouer en France et pas seulement dans les grandes villes. C'est important de jouer également dans les villes moyennes et de rencontrer les gens de ces lieux. Nous n'avons pas envie de ne jouer qu'à Paris, Londres ou New-York.