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Temples

Interview publiée par Pierre-Arnaud Jonard le 27 septembre 2019

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En seulement deux albums, Temples se sont imposés comme l'un des groupes essentiels de la vague néo-psychédélique. Avec leur troisième opus, Hot Motion, ils nous livrent de superbes morceaux pop, psyché et glam. Le combo assume définitivement avec ce disque son statut de groupe majeur de la scène anglaise.

Votre nouvel album est moins pop que ne l'était Volcano. J'ai l'impression qu'avec ce disque vous faites un retour à vos racines psychédéliques ?

C'est vrai que nous sommes revenus aux guitares avec cet album. Il y a moins de synthés mais rien n'avait été planifié dans tel ou tel sens. Nous sommes des guitaristes avant tout, donc ce retour aux guitares est logique.

Vous avez dit qu'il y a un côté sombre dans ce disque. Dans quel sens ?

Les morceaux sont positifs mais tu trouves ce côté sombre dans les paroles et aussi dans le côté atmosphérique des chansons.

Vous l'avez encore une fois enregistré dans votre home studio...

C'est notre façon de bosser. Nous prenons notre temps. Si nous enregistrions dans un studio classique, ce ne serait pas pareil. Nous avons envie d'avoir un contrôle total sur ce que nous faisons.

Atomise » est sans doute le morceau le plus heavy que vous ayez enregistré...

Lorsque nous l'avons enregistré, nous avons pensé à la façon dont il sonnerait live. Généralement nous ne procédons pas ainsi mais pour une fois cela a été le cas. C'est un titre complexe qui part dans plusieurs directions et effectivement probablement notre morceau le plus heavy.

Au contraire, You're Either On Something est très pop et sonne presque Beatles...

Nous avons essayé de trouver la meilleure dynamique pour le disque. Avec des titres qui ne se ressemblent pas. C'est un album honnête. Il n'y a pas de gimmicks. Nous n'avons pas voulu surproduire les choses. Les chansons se suffisent à elles-mêmes.

Step Down est très glam...

Oui, c'est définitivement plus inspiré par le glam que par le psychédélisme. Nous aimons beaucoup Slade, T-Rex ou David Bowie même si on ne peut pas mettre Bowie dans le glam tant il est un genre à lui seul. Il y a un côté à ne pas se prendre au sérieux dans le glam qui est plaisant. Le riff de Step Down est presque la parodie de ce que doit être un riff avec un côté post-moderne.

Vous avez choisi Hot Motion comme premier single et avez dit que ce morceau est celui qui a structuré l'ensemble du disque...

C'est exactement cela. La mélodie de ce morceau, les refrains ont évolué par rapport à la démo que nous en avons faites. Il est allé vers une version plus joyeuse qu'elle ne l'était à l'origine.

Votre batteur a quitté le groupe. Il n'était déjà plus là au moment de l'enregistrement de l'album ?

Il était déjà parti lorsque nous avons commencé à faire le disque. Il est parti en novembre 2017 et nous avons débuté en janvier 2018. Nous avons enregistré ce disque assez rapidement, sur neuf mois mais espacés entre les tournées. Au total, cela doit représenter deux mois de travail. Nous avons enregistré dix-sept morceaux en tout.

Les outtakes deviendront des B-sides ?

C'est tout à fait possible.

La pochette de l'album est très belle. Où est-ce ?

Dans un théâtre pas très loin de chez nous. La peinture date des années 60 ou 70. C'est inspiré par Raphaël. C'est un théâtre à Northampton.

Vous avez changé de label. Pourquoi avoir quitté Heavenly Recordings pour ATO Records ?

Nous étions arrivés à la fin de notre contrat avec Heavenly Recordings. Nous sommes toujours très amis avec eux. Nous nous sommes quittés en bons termes.

Vous partez bientôt en tournée aux Etats-Unis...

Nous sommes impatients de partir. Nous n' avons plus joué live depuis un moment. Nous ne savons pas si nous sommes très connus là-bas mais nous y faisons une grosse tournée. L'un des pays où le groupe marche le mieux, c'est chez vous en France.

Vous avez dit que la façon dont vos morceaux seront reçus vous importe beaucoup...

Nous n'écrivons pas pour les gens mais pour nous-mêmes. Après, s'ils aiment l'album, nous en serons très heureux.

Vous jouez au Trabendo en novembre...

Oui. C'est déjà complet. La prochaine fois, nous jouerons à l'Olympia (rires).