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The KVB

Interview publiée par Pierre-Arnaud Jonard le 7 juin 2022

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The KVB étaient de passage à Paris récemment pour un concert au Petit Bain. Nous en avons profité pour les interviewer. Entretien avec les fort sympathiques et talentueux Kat et Nicholas.

Vous étiez en tournée aux Etats-Unis récemment. Comment ça s'est passé ?

C'était cool. On a beaucoup conduit. On conduit toujours beaucoup aux Etats-Unis. Les shows étaient sympas. L'Amérique est un challenge différent de l'Europe. C'est plus punk et plus fatiguant. On a donné dix concerts là-bas. On y retournera en août puis à l'automne.

Le groupe marche bien en Amérique ?

Oui, surtout sur la West Coast.

C'est rare d'entamer une tournée Us avant celle européenne...

Oui, mais c'est à cause du COVID-19. Cela a tout chamboulé...

Vous avez commencé votre tournée européenne par la France. J'ai l'impression que vous avez un feeling particulier avec notre pays ?

On aime beaucoup la France. On apprécie jouer chez vous. Le groupe marche bien dans votre pays. On vient de donner un concert au Petit Bain, on y avait joué il y a quelques années déjà. On a aussi donné des shows dans plusieurs villes françaises.

C'est cet amour pour la France qui fait que vous avez sorti ce live enregistré à la Cigale à Paris ?

Non, c'est parce que ce concert était filmé. Du coup on s'est dit qu'on pourrait écouter les bandes de ce concert. Puis le COVID-19 est arrivé et, puisque on était à l'arrêt et qu'on n'avait jamais sorti de live, on s'est dit que ce pourrait être le bon moment. L'audio du concert était très bon. On a du coup eu envie d'en faire un album live.

Vous aviez ouvert pour Rendez-Vous ce soir-là...

Oui, ils nous avaient demandé si nous voulions le faire. On est devenus amis. Ils nous ont demandé d'être leurs special guests. On aime leur musique, on a dit oui. On n'a pas un ego si développé que l'on refuserait d'ouvrir pour un autre groupe.

Unity, votre dernier album, est un peu différent de ce que vous proposiez auparavant. Le disque est plus ouvert, plus lumineux...

C'est quand même toujours le même groupe. Les deux premiers albums ont été enregistrés de manière lo-fi. On ne voulait pas faire les choses de la même manière à chaque fois.

Vous avez sorti beaucoup d'albums à vos débuts. Vous avez un peu ralenti le rythme ensuite...

Les premières choses qu'on a sorties étaient presque à l'état de démos. Maintenant on prend plus notre temps.

Vous êtes depuis plusieurs albums sur le label de Geoff Barrow. Il vous laisse libres de vos productions ?

Oui, il nous laisse totalement libres. Bien sûr il écoute ce qu'on fait mais on a carte blanche. On a joué avec lui à Berlin l'an dernier. C'était cool.

Que vous a apporté Andy Savours qui a produit l'album ?

Il nous a amené plein d'idées. C'est quelqu'un de très humain. Il a été attentif aux détails.

Vous avez commencé à écrire le nouvel album en Espagne en 2019. Pourquoi là-bas ?

Si tu connais les anglais, tu sais qu'on adore l'Espagne. C'est dans notre sang (rires). Peut-être que le disque est plus lumineux parce qu'on a écrit l'album là-bas. En même temps, c'était en janvier, donc en hiver. On voulait écrire un disque qui soit un concept-album autour de ces villas de luxe espagnoles qui n'ont jamais vu le jour à cause de la crise de 2008 et puis c'est devenu autre chose.

Il y a d'ailleurs un titre autour de Le Corbusier...

Oui, on adore l'architecture. On aimerait voir la Cité Radieuse à Marseille, la résidence qu'il a édifiée.

Vous avez déménagé de Berlin à Manchester il y a quelques années...

Oui. Il y a une super scène actuellement à Manchester. Il s'y passe plein de choses. On s'y sent bien.

Les villes influencent votre musique j'imagine ?

Absolument. Comme tous les voyages.

Le COVID-19 avait-il repoussé la sortie de l'album ?

On avait commencé l'album avec Andy. On a continué l'enregistrement de chez nous. On a repoussé la sortie du disque du fait du COVID-19 effectivement, il est sorti il y a un peu plus de six mois maintenant. C'est encore un nouvel album pour nous.

Les paroles du disque sont optimistes malgré cette période qui ne l'est pas...

On s'est mariés récemment. C'est peut-être pour cela que l'on sent quelque chose de joyeux dans le disque. Il y a quand même aussi des parties plus sombres dedans.

On sent une musique plus lumineuse que par le passé...

Oui mais il y avait déjà cela dans le disque précédent. On ne sait pas ce qu'on fera dans le futur. Peut-être retournera-t-on à quelque chose de plus sombre ?

L'Unité du titre, c'est celui du monde ?

En partie, mais aussi celui de notre mariage.

Nicholas, est-ce que ton travail en solo influence The KVB ?

C'est possible. J'ai toujours aimé mélanger différents univers musicaux...

Quels sont vos projets immédiats ?

On est hyper occupés par la tournée pour le moment. On retournera peut-être en Espagne en septembre, on verra.