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Sorry

Interview publiée par Pierre-Arnaud Jonard le 6 octobre 2022

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Deux ans après 925, les londoniens de Sorry nous reviennent avec un excellent Anywhere But Here, album pop lumineux. Entretien.

Votre premier album, 925, avait vécu un paradoxe : recevoir d'excellentes critiques tout en sortant au moment du confinement. Cela a dû être étrange ?

Cela a été étrange, en effet. D'autant plus étrange que les réactions à propos de l'album, nous ne pouvions que les voir sur Internet. Et puis nous ne pouvions bien sûr pas donner de concerts, ce qui était frustrant. Nous étions ravis des retours sur le disque mais puisque nous vivions des temps incertains, c'était assez bizarre.

Je trouve ce nouvel album très différent du premier...

Nous voulions offrir quelque chose qui ne soit pas une redite du premier. Nous avions envie de développer les morceaux pour celui-ci. Nous voulions enregistrer dans les conditions du live pour ce disque. Nous avons travaillé d'une manière différente pour cet album.

Je trouve le disque très pop...

Nous avons beaucoup travaillé sur le songwriting. Nous nous sommes concentrés sur les structures, les mélodies...

C'est un disque très mélodique d'ailleurs...

C'est cool que tu le perçoives ainsi !

Même s'il est pop l'album va dans de nombreuses directions musicales différentes...

Nous voulions des changements à l'intérieur même du disque. Nous voulions créer une dynamique dans l'album.

Il y a plein de singles potentiels dans ce disque. Le genre de hit 60's, pop et complexe à la fois...

Merci ! Nous écoutons beaucoup les hit classiques des 70's. Nous voulons écrire des morceaux qui soient des titres pop classiques mais avec une production moderne.

Je trouve qu'il y a aussi des côtés lo-fi...

Cela vient peut-être de la production. Un titre comme Step est assez lo-fi, c'est vrai.

Le morceau qui ouvre l'album, Let The Lights On, sonne club. On s'attend à cette direction pour le disque mais au final pas du tout !

C'est fun d'introduire un album par un titre comme cela.

Vous l'avez choisi comme premier single. Pour quelles raisons ?

C'est le second en réalité. Il est parfait pour les radios et puis il a un côté poppy-dance qui peut accrocher les gens.

Vous avez enregistré l'album chez vous dans le nord de Londres ?

Nous avions fait les demos chez nous mais nous avons enregistré à Bristol. Cela fait du bien de sortir de Londres parfois.

Vous l'avez écrit durant le confinement ?

Nous avions commencé à écrire un peu avant mais la majorité du disque a été écrite durant le confinement, oui. Entre mi 2020 et début 2021.

Votre premier album avait été encensé par la critique. Est-ce que cela ne vous a pas mis de pression au moment de l'enregistrement de celui-ci ?

Non, pas trop. D'autant plus que nous ne lisons que très peu les critiques...

Vous n'avez pas pu le défendre sur scène. Cela a été dur ?

C'était triste. Mais nous allons nous rattraper en jouant celui-ci live.

Vous avez réédité deux vieilles mixtapes récemment. Pour que les gens puissent écouter vos travaux plus anciens ?

Nous aimons bien ces mixtapes. Nous l'avons fait en partie pour ça, oui. Elles étaient sur Youtube, donc nous nous sommes dit pourquoi ne pas les sortir en disque.

Vous venez du nord de Londres où la scène musicale est importante. Cela vous a aidés à vos débuts ?

Oui, nous avons des amis créatifs et cela aide bien sûr. Il y a plein de groupes là-bas, peut-être trop (rires).

Vous êtes signés chez Domino Records. Vous vous sentez bien chez eux ?

Super bien ! C'est un excellent label.

L'album sort en octobre. Il y a une tournée derrière ?

Nous allons jouer aux Etats-Unis puis en Europe en février. Avant cela, nous jouerons à Paris et en Angleterre en octobre. Nous avons déjà joué aux Etats-Unis cette année, en première partie de Sleaford Mods.

Ils évoluent dans un style très différent du vôtre...

Oui les gens étaient inquiets à l'idée de nous voir ouvrir pour eux (rires). Ceci dit cela a été une super tournée et une excellente expérience.