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the GOLDEN DREGS

Interview publiée par Adonis Didier le 7 février 2023

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Ah Belleville ! Ses bars louches, son nouvel an chinois et, bien cachés au milieu des ruelles fleuries et des lanternes or et vermeil, ses salons d’interview. C’est donc en pleine préparation de l’année du lapin, et pour la sortie de son troisième album, On Grace & Dignity, que nous avons la chance de rencontrer Benjamin Woods, musicien, chanteur, et compositeur multi-tâches cornouaillais se cachant derrière the GOLDEN DREGS, avec l’espoir d’en apprendre plus sur son parcours, et sur sa nouvelle production fraîchement signée sur le label 4AD.

Bonjour ! Question rituelle, est-ce que tu as des souvenirs de Paris à partager, bons ou mauvais ?

Je suis déjà venu avec mes parents quand j'étais enfant. Quand nous allions en vacances en France, nous nous arrêtions quelques fois à Paris. Et puis je suis venu seul, ado, et ensuite en tant que batteur pour des groupes. J'ai fait quelques concerts au Supersonic, et aussi au Pop-In. Et quand je suis venu avec Ted pour la tournée d'Ezra Furman, en novembre au Trabendo, c'était vraiment un super souvenir. Nous avons pu prendre un jour pour visiter la ville, s'imprégner de l'endroit, c'était très cool.

Tu as donc commencé en tant que batteur ?

Oui, j'ai grandi en Cornouailles, donc vraiment ce petit bout en bas de l'Angleterre, et quand j'étais au collège j'avais beaucoup d'amis qui jouaient dans des groupes, il y avait une scène très garage rock à ce moment-là. Parce que The Black Lips étaient tendance, ça décollait bien aux Etats-Unis, du coup il y avait beaucoup de groupes de garage rock et de garage punk dans le coin, et comme la batterie était mon instrument principal à l'époque, j'en ai vraiment beaucoup joué dans ce style.

Je t'ai découvert avec cet album, et honnêtement je n'aurais jamais pensé que tu avais débuté en tant que batteur !

Oui, il n'y a pas tellement de parties de batterie dans l'album ! (rires) Pour tout dire, j'essaye de maintenir la batterie au plus simple, et j'en suis venu à apprécier ça, musicalement. Quand je jouais dans des groupes, et que je n'écrivais pas les paroles, que je ne chantais pas, je faisais en sorte que les parties de batterie soient très remplies, parce que c'était moi qui jouais mes trucs, c'était un peu l'ego qui parlait, et je trouve que l'ego, pour un batteur, c'est assez contre-productif. Je pense que les meilleurs batteurs ne mettent que ce qui est nécessaire, ce que je ne faisais pas quand je jouais en groupe. Mais j'ai appris, en enregistrant moi-même mes albums, que le reste de la musique est tout aussi important, alors maintenant je fais au plus simple avec la batterie. Juste un rythme, répété, qui ne prend pas trop de place. Mais oui, j'imagine que ça ne ressemble pas trop à un album de batteur. Et pourtant, je pense toujours beaucoup au rythme, et j'adore enregistrer de la batterie, c'est très excitant. Je réfléchis donc beaucoup à ce que doit faire la batterie, et parfois, ça veut aussi dire en faire le moins possible.

On peut aussi sentir ce rythme dans ta voix, qui varie beaucoup, qui fait souvent attendre au milieu des phrases, ce genre de choses...

Oh c'est cool, parce que dans le passé, j'ai clairement essayé de rentrer trop de mots dans mes chansons. Alors j'ai pensé, peut-être que ce serait bien de ralentir un peu, et respirer un coup.

Sur un autre sujet, tu travailles toujours au bar du Tate Modern (ndr : musée d'art moderne et contemporain situé à Londres) ?

Non, ça c'était jusqu'à avant le confinement, et ça s'est terminé avec le COVID-19. Après le premier confinement, je suis rentré chez mes parents (ndr : à Truro, en Cornouailles), et j'ai commencé à travailler sur un chantier. Depuis je suis rentré sur Londres, j'ai bossé dans des cafés, d'autres trucs, mais ces derniers mois je me suis concentré sur la musique. C'est un peu fou, parce que c'est ce que j'ai toujours voulu faire, et d'un coup ça arrive. Comment je suis censé gérer ça en fait ? Donc j'ai essayé de me créer un rythme, une routine, pour que ça ressemble plus à un vrai boulot. J'ai essayé de bosser surtout la journée, et seulement en semaine, en organisant mieux mes journées. Donc plus de petits boulots au bar, non, mais bon, ne jamais dire jamais, ça peut toujours revenir.

Ton confinement a eu l'air plutôt compliqué, non ?

Beaucoup de personnes ont passé un très mauvais moment, donc j'ai été chanceux en fin de compte. J'étais loin de beaucoup de proches, mais mes parents ont été super. C'est pas trop le rêve quand tu approches de la trentaine, mais ce n'est pas bien grave. Et ça m'a donné la motivation de créer un album dont je suis très fier, donc finalement j'ai le sentiment d'avoir aussi pu profiter de la situation. Bon, à l'époque, j'étais vraiment très mal, bien sûr, mais je ne pense pas que j'ai passé un si mauvais moment par rapport à beaucoup d'autres gens.

Et c'est ce temps que tu as passé en période de COVID-19 à Truro qui a créé l'album, ou tu avais déjà des idées avant ça ?

J'ai commencé avant ça, j'essayais pas mal de composer, parce qu'il était temps de faire un nouvel album. J'ai écrit beaucoup de musique, j'ai commencé à écrire quelques paroles, j'avais quelques chansons qui commençaient à prendre forme, mais rien de vraiment terminé. Donc quand j'ai commencé à bosser sur des chantiers, j'ai développé une sorte de petite histoire, et à ce moment-là, même les chansons déjà écrites se sont mises à faire sens. C'était plutôt cool de regarder tout ça, voir les connexions, voir que l'ambiance et les thèmes se relient, avoir cinq ou six chansons et se dire, ok, je sais ce que j'ai à faire pour en faire un album.

Dirais-tu que c'est un concept album donc ?

Oui, c'est vrai qu'il y a un thème dans l'album, ce qui en fait techniquement un « concept album », mais ça n'a rien à voir avec The Wall ou ce genre de choses ! C'est simplement que j'aime le fait que ce soit plus que juste une collection de chansons. Je me suis rendu compte que la plupart des albums que j'apprécie ont un thème qui les habite, et ça les transforme, un peu comme un livre, ou un film, tout existe ensemble, et même si c'est possible d'en sortir des chansons qui fonctionnent toutes seules, ça ne marche pas tout à fait aussi bien que quand elles sont toutes ensembles.

Tu as aussi relié toutes les chansons à travers la pochette de l'album ?

C'est très ouvert aux interprétations, mais oui chaque scène est en quelque sorte reliée à une chanson, et il y aura une publication numérique pour montrer où sont tous les liens. Ceci dit, je voulais que ça reste un jeu, que les gens se posent des questions et en tirent leurs conclusions. J'aime l'idée que chacun a cet album, et en fait le monde qu'il veut y voir. C'était vraiment super de travailler avec Edie Lawrence, une créatrice de maquettes. Elle est partie de mes dessins, ils étaient un peu bâclés, de très mauvais dessins, ça expliquait à peu près que ce que je recherchais, avec des photos de certains endroits, et les paroles. Elle a vraiment compris où je voulais en venir avec la maquette, j'ai eu l'impression qu'on me l'avait sortie de la tête. C'était aussi très excitant de la voir, je crois que les gens ont beaucoup apprécié, et c'est assez agréable d'avoir cette part visuelle qui correspond à l'album, et en quelque sorte le décrit.

Tu as tout enregistré dans la maison de tes parents ?

La plupart des chansons ont commencé en notes vocales sur mon téléphone, par-dessus des boucles de piano. C'était quand je vivais à Londres, et j'avais beaucoup de chansons sur lesquelles je travaillais pendant le premier confinement, parce que comme j'étais payé à rester chez moi, je pouvais passer mes journées à travailler la musique. Je n'ai pas beaucoup écrit, c'était surtout la musique. A mon appartement j'avais un synthé, une guitare, une basse, un microphone, et une boîte à rythmes, donc c'était très basique. Quand je suis rentré chez mes parents ensuite, j'avais plus de choses, une console de mixage, une batterie, plein de microphoness et d'autres trucs. J'ai vraiment entassé beaucoup de choses chez mes parents, parce que j'aime acheter du matos pas cher si je considère que ça a de la valeur. Donc j'ai monté le studio comme ça, j'ai mis des couvertures sur les murs, je dormais dans la chambre dans laquelle j'enregistrais. C'était sympa, c'était comme vivre dans l'album, vraiment ressentir l'accomplissement du truc. Tout l'enregistrement studio a été fait là, j'ai tout fait : la batterie, les guitares, les parties de chant, et tout le reste quoi !

Tu penses que ça a changé quelque chose à l'album, d'avoir suivi ce process, par rapport aux précédents ?

J'ai fait la même chose pour Hope Is For The Hopeless, qui était l'album précédent. Je venais de rompre, et je vivais de nouveau chez mes parents, à genre vingt-cinq ans. Et avant ça, mes amis et moi on avait un studio à Falmouth, et c'est là qu'on a enregistré Lafayette, le premier album. J'avais beaucoup de matos à cet endroit, donc quand la rupture est arrivée, il a fallu que je déménage, je ne savais pas trop quoi faire, où aller. Donc j'ai tout ramené chez mes parents, et j'ai enregistré Hope Is For The Hopeless chez eux. Et oui, j'ai aussi dormi dans la chambre/studio, donc c'est presque devenu la manière « normale » de faire un disque ! Les deux derniers albums, j'ai vraiment vécu avec eux, à l'intérieur d'eux, mais peut-être que le suivant sera différent, je sais pas.

Plus tu crées, plus les albums ont l'air de te ressembler, et d'avoir été faits par une seule personne. Tu penses que tu as trouvé ton style, ou ça pourrait être complètement différent la prochaine fois ?

Je pense qu'on apprend toujours des albums précédents. Ça apporte pour le suivant, donc on fignole toujours un peu plus. Mais je sens que pour On Grace And Dignity, ça ne peut pas se résumer à telle ou telle influence, c'est moins évident, ça me ressemble plus, comme si ça sortait totalement de moi, là où Lafayette avait des influences beaucoup plus visibles. Donc j'espère que ça va continuer, même si je ne pense pas que les chansons vont vivre dans le même monde, ou être façonnées de la même manière. Mais ça viendra sans doute toujours de la voix, et de ce même style musical. Oui, en fait c'est toujours du fignolage, et apprendre à se connaître à chaque fois qu'on crée quelque chose d'autre. Et je sens réellement que je suis arrivé à un mieux avec cet album, comme un nouveau chapitre. J'aime beaucoup les précédents, le second plus que le premier, mais à chaque fois on construit encore un peu plus. Et ça tient aussi beaucoup à la confiance qu'on a en soi. Le second album, des gens en ont parlé, il y a eu des chroniques et tout, ça m'a permis de recréer un groupe, d'avoir un management, un agent, les choses sont devenues sérieuses, et ça m'a donné l'assurance de me dire que, peut-être, je pouvais me fier à mon instinct. Plus que ce que je faisais jusque-là, à me demander ce que tel ou tel groupe fait, quel genre de musique fonctionne, etc... Je pouvais être plus honnête dans ma musique, et j'aime à penser que ça se ressent dans cet album.

Et maintenant, tu peux vivre de la musique ?

Oui, plus ou moins. On a eu beaucoup d'aides de la part du label (ndlr : 4AD), et peut-être que je devrai retravailler à un moment, on ne sait pas, mais pour l'instant je voulais surtout travailler à tout mettre en place. L'album sort dans un mois, c'est beaucoup de boulot, de faire les vidéos et tout le reste, et je voulais avoir écrit le nouvel album avant de partir en tournée, parce qu'on va évidemment être très occupés à partir de là. On va faire un peu d'argent avec les concerts, et pendant l'été, avec les festivals. Mais c'est un peu la première plongée dans cet univers, donc si ça marche, tant mieux, et on voit au jour le jour.

Tu as déjà programmé une tournée, donc ?

On fait la tournée des disquaires anglais en février, en petit groupe, pour la sortie de l'album, et ensuite on part aux Etats-Unis en mars, faire quelques festivals, à Los Angeles par exemple, et aussi le Treefort dans l'Idaho. Ensuite, en avril ce sera l'Europe, on a deux dates françaises, Lille et Paris, et puis le Royaume-Uni en mai. Il y aura de quoi faire ! A Paris, on jouera au Hasard Ludique (ndlr : plutôt dur à prononcer pour un anglais), je suis très excité, parce que le concert que nous avons joué avec Ezra Furman, on était seulement deux sur scène, alors que normalement le groupe c'est six personnes, mais la foule était incroyable, tout le monde était là avant qu'on commence à jouer, les gens étaient très enthousiastes à la fin de chaque chanson, vraiment une super expérience ! Donc j'ai hâte de rejouer ici, et d'essayer de développer une sorte de relation avec le public français. Je sais pas, je me dis juste que ça peut être une bonne chose pour nous la France, les gens semblent vraiment réceptifs.

Pour en revenir à l'album, aux thématiques, tu parles beaucoup de feu et de fumée dedans... est-ce que tu as déjà mis le feu à une maison par hasard ? Tu n'es pas obligé de répondre, tu peux juste cligner des yeux pour dire oui.

Non, non ! Bien sûr que non, jamais ! C'est une image que j'ai utilisée à travers deux chansons en particulier (ndlr : Not Even The Rain et Vista), et c'est vrai que je m'en sers de temps en temps. C'est Victor Hugo qui disait des poètes qu'ils ont des thèmes récurrents, des choses auxquelles ils s'identifient, et à partir de là on peut utiliser cette imagerie pour exprimer tellement de choses, du moment que l'on se sent bien avec. Lui, par exemple, il parle beaucoup de la pierre, des poissons, ce sont des images habituelles dans son œuvre. Il y a cette nouvelle écrite par Graham Greene, The Destructors, qui est un peu dans le même esprit, sur des gamins qui vandalisent. Cette imagerie, pour moi, c'était une hyperbole pour parler de l'ennui que ressentent les ados qui vivent là où j'ai grandi, et l'image est restée, parce qu'il y a beaucoup de profondeur dans l'idée du feu et de la fumée, c'est un outil pratique pour écrire. Et puis, à cet âge, pour en revenir aux ados, tu veux poser ta marque quelque part, donc parfois c'est à travers la musique, et parfois c'est en faisant des trucs interdits.

Cet album parle beaucoup de violence, de casser des choses, de révolutions, et paradoxalement la musique reste toujours tranquille, sereine...

Oh, c'est bien ! Pour moi, c'était vraiment cathartique, parce que ça vient de là, de ma frustration. J'aimais beaucoup l'idée d'avoir cette imagerie violente sur un fond sonore très posé et serein. Il y a beaucoup de chansons qui sont du genre « on est énervés, alors on va chanter fort, et jouer fort ! », ce que j'ai en fait beaucoup fait, parce que j'adore ce côté crade, le punk, mais j'avais un peu l'impression que tout avait déjà été fait là-dessus. Et j'ai pensé que je pouvais raconter quelque chose de plus, avec une musique qui n'avait pas besoin d'être hurlée au visage de quelqu'un. Aujourd'hui, en Angleterre, la mode c'est de dire « Le Brexit c'est de la merde ! », mais tout le monde le sait, pas besoin de le crier. Sauf que je ne voulais pas non plus endormir les gens, donc j'ai essayé de rajouter un peu de danger à l'ensemble, à travers les mots. Parce que les paroles sont importantes, et ça prend souvent tellement d'écoutes pour comprendre réellement le sens qu'elles ont. Donc il faut une mélodie pour rentrer dans la chanson, et j'attache beaucoup d'importance à la mélodie, mais c'est comme un chemin jusqu'aux paroles, et les deux vivent ensuite main dans la main.

En parlant de révolution, si tu pouvais changer une chose au Royaume-Uni aujourd'hui, ce serait quoi ?

Il y a tellement de choses qu'on pourrait changer. J'imagine qu'un gouvernement différent serait un bon début. Ce ne serait sûrement pas assez pour éradiquer la racine du problème mais... du socialisme à l'échelle nationale peut-être. Enfin, juste un gouvernement différent déjà, un gouvernement travailliste (ndlr : Labour Party, parti social-démocrate britannique, force politique principale de la gauche au Royaume-Uni), qu'on voit ce que ça donne. Je ne suis pas forcément un fan absolu de Keir Starmer, mais on a un premier ministre conservateur depuis que j'ai di-sept ou dix-huit ans, et les choses n'ont fait qu'empirer. Un Brexit inversé serait aussi pratique. Je ne sais pas si ça résoudrait tout, mais ce serait pratique.

Tu as le sentiment que les choses sont différentes depuis le Brexit, en tant que musicien ?

Oui. Je ne sais pas forcément comment ça se passe dans toute l'Europe, mais on a été frappés assez violemment par le coût de la vie, et la crise a été bien pire à cause du Brexit. En tant que musicien, tous ces changements sont arrivés alors que je débutais ma carrière, typiquement on va partir en tournée en Europe, ce que je n'ai jamais fait avant, donc c'est difficile de dire si c'était plus facile ou non avant. Mais il y a clairement plus de complications, plus d'incertitudes, et plus de taxes administratives. On arrive à faire tourner le truc, mais c'est impossible financièrement parlant pour un jeune groupe d'aller tourner aux Etats-Unis. On a un label maintenant, donc on a payé pour nos visas, mais c'est environ 6000£ pour un groupe pour avoir un visa de trois ans pour les Etats-Unis. Ça fait quand même une putain de somme ! L'Europe, avant, c'était comme tourner au Royaume-Uni, et c'était vraiment important pour partager des idées, partager les cultures, et maintenant c'est... On ne va pas arrêter pour autant, mais ça rend juste les choses plus merdiques. Et je ne sais vraiment pas à qui ça profite.

Dernière question, pour éviter que tout le monde ne parte en vacances en Cornouailles après cette interview, tu as un autre endroit en Angleterre dont tu veux faire la publicité ?

Je ne dirais absolument pas aux gens d'éviter les Cornouailles pour les vacances ! C'est une magnifique région de l'Angleterre, et je pense que ce n'est pas parce que l'on nait quelque part qu'on doit être la seule personne à pouvoir profiter de l'endroit. Ça appartient à tout le monde, c'est une partie du monde, et on devrait tous avoir le droit de la voir. La seule chose à faire, en Cornouailles, et qui ne se passe pas, à cause du conseil de région, à cause du gouvernement, c'est qu'il faudrait réguler les AirBnb et les résidences secondaires. Mais le tourisme est vital pour la région, donc il ne faut pas que ça s'arrête ! Après, si je devais donner un autre endroit... J'adore le Pays de Galles, même si j'imagine qu'ils ont les mêmes problèmes ! Enfin voilà, j'aime la liberté de se déplacer, c'est vraiment une belle chose de partager des endroits du monde, et c'est simplement une question de respect, et de ne pas laisser l'argent décider de tout.