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The Eighties Matchbox B-Line Disaster

Interview publiée par Johan le 6 septembre 2007

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Propulsés au rang de stars lors de la sortie de Hörse Of The Dog en 2002, The Eighties Matchbox B-Line Disaster ont depuis suivi une trajectoire des plus tourmentées. Membre fondateur et guitariste du groupe, Marc Norris nous en dit un peu plus sur le passé récent des cinq anglais...

Tout n'a pas été facile pour vous ces deux dernières années, est-ce que tu pourrais faire le point sur votre parcours depuis cette époque ?

Eh bien pour commencer, en 2005, notre contrat avec Universal s'est terminé et Andy nous a quitté. Je n'ai pas le sentiment que le groupe ait mal vécu ces changements car Rich a très vite trouvé sa place à nos côtés. On a joué en Europe en première partie de System of A Down cette année-là puis on a eu besoin d’un peu de temps pour trouver les bons réglages avec nouveau line-up. On a donné quelques concerts de temps en temps pour garder le contact avec notre public... et on a ainsi pu tester de nouvelles chansons jusqu’à la sortie de In The Garden. On voulait vraiment prendre notre temps sans precipitation inutile.

Comment avez-vous vécu le fait de ne plus avoir de maison de disques après avoir publié deux albums ?

Même si certains pensaient le contraire, on vendait beaucoup de disques au Royaume-Uni alors que peu de radio diffusaient notre musique... mais les majors ne sont pas réceptives à ce genre d’argument. Cette expérience nous a malgré tout rendus plus forts car on était très jeunes lors de la signature de notre premier contrat, c’est une leçon qu’on a retenue désormais.

Je suppose que cela vous a poussé à vivre une vie plus classique durant un moment ?

On a dû trouver des jobs pour gagner de l'argent pendant un moment, c'était un changement important pour nous mais je pense que c'était un mal pour un bien. On a réalisé qu'on devait se bouger pour percer et ne pas attendre que l'argent arrive tout seul. On ne pouvait pas continuer à considérer toutes ces choses comme aquises. On sait désormais ce qui est important dans notre vie.

Est-ce que la recherche d'une nouvelle maison de disque est une priorité pour vous à l’heure actuelle ?

Pas nécessairement. On vient de sortir un nouvel EP sans l'aide de personne et on aime le fait de conserver le contrôle sur notre musique et nos disques... mais on écoutera toutes les propositions qu'on pourra nous faire. On pourrait meme signer à nouveau avec une major mais il faudrait que le projet autour du groupe soit vraiment convaincant.

D4un point de vue musical, comment la transition entre Andy Huxley et Rich Fownes s’est-elle opérée ?

On sentait depuis un certain temps qu'Andy n'était pas très heureux avec nous, son départ n'a donc pas été une surprise. Après six annnées il n'a pas été facile de remplacer une personne aussi talentueuse que lui mais Rich a vraiment beaucoup de qualités, c'est quelqu'un comme lui qu'il nous fallait et cela nous a aussi permis de sortir de la routine. On a mis quelques temps pour rôder cette nouvelle formation mais musicalement on a suivi le même chemin musical qu'auparavant. Rich nous a apporté un vent de fraicheur au groupe et de nouvelles idéess, comme un électrochoc.

Votre dernier album en date, The Royal Society, est paru il y a près de trois ans. Où en êtes-vous dans l’écriture de son successeur ?

On a toutes les cartes en main pour ce disque... beaucoup de chansons sont écrites mais on va prendre notre temps pour sortir quelques singles dans un premier temps.

La sortie de votre nouvel EP suit donc cette logique...

On a tellement de nouvelles chansons en stock qu'on a decidé d'en dévoiler quelques unes avec cet EP plutôt que de les garder secrètes. C’est un compromis pour notre retour, je pense que ceux qui nous apprécient seront contents de pouvoir écouter quelques titres plutôt qu'un single. D'autant plus que cette sortie va nous permettre de partir en tournée quelques temps !

Ces nouvelles chansons semblent marquer un retour en arrière vers un son plus brutal, est-ce venu naturellement ?

On est avant tout un groupe de scène, c’est ce pourquoi on a décidé de jouer ensemble. Ce retour aux origines n'était pas planifié mais je pense pouvoir dire qu'on s'en accommode tous très bien. On n'a jamais cherché à être perçu comme un groupe heavy mais on a toujours aimé écrire des chanson sombres et psychédéliques... cela nécessitait malgré tout une certaine maitrise technique qu'on ne possédait pas il y a quelques années. Notre image punk est née de cela. L'aspect psychédélique a été amplifié avec la consommation de certaines drogues et la pyschose que cela peut engendrer.

Vos performances scéniques ont rapidement fait votre renommée au fil du temps, pour quelles raisons selon toi ?

Notre sincérité fait notre force. A partir du moment où on monte sur scène on donne tout ce qu'on a sans retenue et sans faire de compromis. On a longtemps souffert d'une forme d'inconstance... quand on était en forme le concert était incroyable mais dès qu'on ne l'était pas le résultat était plus que décevant pour tout le monde. On a beaucoup progressé sur ce point désormais, je pense que ceux qui nous ont vu ces derniers temps en sont conscients.

L’intéraction avec votre public est aussi partie intégrante de vos concerts...

C’est une certitude, on encourage toujours le public à vibrer avec nous. On veut que les gens oublient leurs inhibitions et parviennent à se lacher complètement durant une heure. Si on veut y parvenir, il faut qu'on montre la voie en donnant au public tout ce que lui va nous rendre par la suite. Il faut être à 100% durant toute la prestation pour que l'échange soit réciproque.

Penses-tu que la tournée avec System Of A Down vous a permis de franchir un pallier sur ce point ?

Ce fu tune experience incroyable pour nous tous. Je ne sais pas si les personnes présentes à ces concerts l’ont realisé mais on a beaucoup appris durant cette tournée. On n’avait jamais joué dans des salles de 20000 personnes, ce n’était pas facile les premiers jours mais on a ressenti beaucoup d'excitation. Vivre ce genre de choses te donne envie de faire grandir ton groupe pour jouer un jour en tête d'affiche devant des foules aussi considérables.

Un mot sur vos objectifs des mois à venir ?

C’est très simple : enregistrer un album, partir en tournée et dominer le monde !