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Black Honey

Interview publiée par Pierre-Arnaud Jonard le 20 novembre 2018

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Deux mois après la sortie de leur premier album, Black Honey viennent de terminer leur tournée européenne. L'ultime show de celle-ci s'est déroulé à Paris. Nous les avons rencontrés à cette occasion dans leurs loges juste avant qu'ils ne montent sur scène.

Vous avez sorti de nombreux singles avant que cet album ne voit le jour. Pourquoi avez-vous mis si longtemps avant de sortir ce disque ?

On attendait de sentir quel serait le bon moment pour faire cet album. Et lorsqu'on l'a senti, on l'a fait. On voulait avoir une fan base conséquente avant de le faire. Si on avait sorti ce disque il y a trois ans, dix personnes l'auraient acheté. Cela n'aurait eu aucun sens.

L'album est très différent de ce que vous proposiez avant. Vous avez laissé de côté votre son « tarantinesque » pour un son plus ouvertement pop...

On a effectivement tendu pour ce disque vers quelque chose de pop. On a un peu laissé de côté notre son « Tarantino » même s'il est encore un peu là à certains moments. On avait envie de faire quelque chose de différent. Jouer de la musique c'est aussi se mettre de nouveaux défis. On écoute de tout : de la pop, du hip-hop et on avait envie d'intégrer tous ses éléments dans le disque.

Il y a également un côté dancefloor qui est nouveau pour le groupe. Vous n'auriez jamais sorti un titre comme Midnight il y a deux ou trois ans...

Tu as totalement raison. On a acheté un nouveau synthé d'où ce son est sorti. En faisant la première partie de Royal Blood l'an dernier, on a tripé sur leur utilisation des synthés avec une voix haut perchée. En plus, Izzy aime le disco. Elle avait envie d'enregistrer un titre disco.

Il y a pile un an, vous ouvriez pour Royal Blood à Paris. Vous avez fait toute la tournée européenne avec eux. J'imagine que cela a été enrichissant pour le groupe ?

Les voir jouer tous les soirs était quelque chose d'incroyable. Ce sont de super musiciens. Pour nous, jouer chaque soir devant un public aussi important c'était comme si c'était la première fois à chaque nouveau concert. Cela a été une excellente expérience cette tournée. Mike (Kerr) joue sur le morceau qui ouvre notre album. On se connaissait avec Royal Blood avant de tourner avec eux car ils sont de Brighton comme nous.

Vous avez connu la hype dès vos débuts. Est-ce que cela vous a aidés au moment de composer ce disque ou au contraire mis une pression supplémentaire ?

Cela a été plutôt positif. Le fait que tu deviennes hype fait qu'il y a une attente autour de toi. Après, on ne lit pas la presse donc on ne sait pas trop ce qu'elle dit de nous.

Votre album a un son qui rappelle souvent Blondie...

Oui, c'est clairement une influence du groupe. On est tous fans de Blondie. Mais il n'y a pas qu'eux. What Happened To You sonne Beastie Boys, Baby plutôt The Verve. Blondie est une grosse influence mais il y en a d'autres.

La pochette fait aussi penser à Blondie, à ces visuels très 80's...

On a beaucoup regardé les pochettes de Blondie donc cela a dû agir sur notre subconscient.

L'album est plein de tubes potentiels. Vous l'avez pensé ainsi ?

Merci beaucoup. Ce n'était pas intentionnel, mais merci. On a essayé d'écrire les meilleurs morceaux possibles. On avait envie de faire des titres accrocheurs.

Vous n'avez gardé que Hello Today comme « vieux » titre. Pourquoi celui-là ?

C'est un titre pop. Il se mariait bien avec nos nouveaux morceaux.

Live, vous jouez encore vos « vieux » titres ?

On joue principalement l'album mais également certain de nos premiers singles.