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The Veils

Interview publiée par Alice le 11 juin 2004

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Après un 1er album, The Runaway Found, acclamé par la critique, The Veils, jeune groupe assez atypique, entame une grosse tournée européenne accompagnés par leurs copains de label les Delays. On profite donc de cette petite escale à Paris pour poser quelques questions au tout jeune chanteur du groupe Finn Andrews, tout juste 20 ans au compteur, pour revenir sur leur succès et parler de l'avenir...

Est-ce que tu pourrais me parler de comment s'est formé le groupe ?

Finn : En fait, à l'époque où je vivais en Nouvelle-Zélande j'ai fait pas mal de démos que j'ai ensuite envoyées à Londres à une amie qui est maintenant notre manager. Elle a super bien réagi à mes chansons donc j'ai arrêté l'école pour venir m'installer à Londres. Et donc quand je suis arrivé, j'ai commencé à chercher des gens pour monter un groupe et voilà !

Et d'où vient le nom The Veils ?

Finn : De nul part en fait ! Ca n'est pas une référence à quelque chose en particulier.

Vous avez joué au Divan du monde en février dernier, est-ce que tu en garde un bon souvenir ?

Finn : Oui, c'était notre 1er concert en France et le seul jusqu'à ce soir. C'était très sympa mais trop calme. J'aime bien quand c'est vraiment super fort.

D'où vient le nom de l'album The Runaway Found ?

Finn : Lorsqu'on a fini d'enregistrer l'album, je n'arrivais pas à déterminer s'il avait une fin heureuse ou bien s'il se terminait plutôt en une sorte de tragédie grecque. Donc j'avais envie d'un titre qui puisse correspondre aux deux.

The Runaway Found a un côté très indie, folk et tu mentionnes souvent des artistes tels que Tom Waits, Patti Smith ou Bob Dylan comme faisant partie de tes influences. Est-ce que tu as voulu rendre un d'hommage à ces artistes avec cet album ?

Finn : Non, ce n'est pas vraiment un hommage. En fait, ce sont les artistes qui m'ont le plus inspiré. Ils sont une espèce de barème auquel je peux m'évaluer mais je ne cherche pas à les imiter ou quoi que ce soit. C'est juste un bon moyen de juger son propre travail.

Tu as passé ton adolescence en Nouvelle-Zélande et tu es revenu à Londres il y à peu près 2 ans. Penses-tu que le fait d'avoir vécu dans 2 pays avec des cultures si différentes a eu un impact sur ta façon d’écrire ?

Finn : C'est certain que ça a eu des effets sur moi ! L'album parle beaucoup de l'époque où je vivais en Nouvelle-Zélande car la plupart des chansons ont été écrites là-bas. Ca parle des gens que j'y ai connu et de ce sentiment de détachement lorsqu'on quitte un lieu et qu'on s'installe dans un autre endroit.

Rough Trade est une maison de disque assez mythique qui a découvert ces dernières années des groupes comme The Strokes, The Libertines, Delays... Est-ce que la réputation de Rough Trade a influencé votre décision de travailler avec eux ?

Finn : A l'époque, j'étais en Angleterre depuis à peine quelques semaines et je ne connaissais pas grand-chose de Rough Trade. On a décidé de signer chez eux parce qu'ils étaient de loin les personnes les plus sympas que nous avions rencontré. Mais j'étais aussi très excité parce que je savais qu'ils avaient travaillé avec les Smiths.

Bernard Butler a produit certains titres de l'album. L'avez-vous choisi comme producteur à cause de son passé au sein de Suede ?

Finn : Non, je n'avais jamais entendu parler de Suede avant ça en fait. Les autres du groupe connaissaient un peu mais moi pas du tout.

On vous compare régulièrement à des groupes comme Doves, Radiohaed ou Starsailor. Est-ce quelque chose qui vous flatte ou bien qui vous agace à la longue ?

Finn : En fait, les comparaisons changent pas mal selon les pays. En Angleterre, on nous compare aux Smiths alors qu'en Australie par exemple, c'est plutôt Tom Waits et ce genre d'artistes. Mais je ne prends pas vraiment tout ça à cœur car ça change tout le temps.

Vous avez tourné avec des groupes comme The Raveonettes, The 22-20's, Delays ou encore Beth Orton. Quel est ton meilleur souvenir ?

Finn : Cette tournée avec les Delays est sans doute la plus sympa. Nos deux groupes ont signé à peu près à la même époque chez Rough Trade et on a connu un peu la même évolution. Les autres groupes avec lesquels on a tourné avaient soit un style totalement différent du notre, soit ils avaient beaucoup plus d'expérience que nous. Avec les Delays, on est à peu près au même niveau donc c'est cool de tourner avec eux. On est 16 dans le même bus de tournée donc y'a une sacrée ambiance.

Est-ce que vous prévoyez de faire des festivals cet été ?

Finn : On avait prévu d'en faire mais les choses vont sûrement changer donc je ne sais pas trop pour le moment. Je vais peut être aller en Nouvelle-Zélande en juin mais sinon rien n'est encore sûr.