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Blossoms

Interview publiée par Pierre-Arnaud Jonard le 11 mai 2018

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Un peu plus d'un an et demi après un remarquable premier album, Blossoms reviennent avec un nouveau disque, Cool Like You, très différent de son prédécesseur mais tout aussi intéressant. Blossoms, qui s'étaient placés avec leur premier album comme les dignes héritiers de ce que Manchester a produit de meilleur en matière de pop et rock, s’aventurent aujourd'hui sur un terrain plus dancefloor et passent le test avec aisance. Rencontre à Paris avant leur concert en première partie de Noel Gallagher.

Avez-vous senti une pression particulière au moment de composer le nouvel album, notamment du fait d'avoir été numéro un dans les charts britanniques avec votre premier disque ?

Oui, un peu. Comme tu viens de le dire, du fait que nous avons été numéro un, que nous avons connu le succès, il y avait une certaine pression mais ce n'était pas une pression négative. Elle s'est au contraire transformée en une motivation supplémentaire.

Le fait d'avoir été numéro un est-il quelque chose de particulier pour vous ? Une fierté ?

Absolument. Tous les groupes ont envie de devenir un jour numéro un. L'avoir été est vraiment quelque chose d'unique.

Le nouvel album est différent du premier, plus orienté dancefloor et avec plus de synthés que de guitares...

Oui, on voulait créer un disque sur lequel les gens puissent danser. On a composé pas mal de morceaux aux synthés. C'était d'ailleurs déjà le cas sur certains morceaux du premier album comme Getaway.

Vous avez dit que l'album était comme le croisement entre Kylie Minogue et New Order...

C'est notre producteur qui a dit cela à propos d'un morceau. Mais c'est vrai qu'on peut le dire à propos de plusieurs titres du disque...

Que signifie Cool Like You, le titre de l'album ? Que vous êtes cool ?

Oui, un peu. Tu peux le voir de plusieurs façons différentes. C'est aussi une manière de dire à nos fans qu'eux aussi sont cool.

L'ambiance de l'album est joyeuse mais les paroles tristes...

C'est vrai mais ce n'est pas rare dans l'histoire de la musique. Chez les productions Motown la musique est festive, dansante, mais les paroles sombres.

C'est quelque chose de particulier d'être un groupe de Manchester ?

A Manchester, il y a des tas de très bons groupes. Quand tu assistes à un concert quelque soit le moment de la semaine, tu es sûr de voir des trucs géniaux. On a moins entendu parler musicalement de Manchester ces dernières années mais la qualité est toujours là. C'est une ville qui a toujours produit, de Oasis aux Courteneers, de bons groupes.

C'est une fierté d'ouvrir pour Noel Gallagher sur cette tournée ?

Il est l'un de nos héros, l'une des raisons pour lesquelles on joue de la musique. On a grandi en écoutant Oasis. On jouait Wonderwall à l'école. Oasis est pour nous anglais comme doit l'être Jean-Michel Jarre pour vous français (rires).

Vous avez la même ambition qu'Oasis d'écrire de futurs classiques ?

Absolument. Des morceaux que les fans peuvent reprendre en chœur durant les concerts. Ecrire des classiques est l'une de nos ambitions.

Ce nouvel album arrive assez rapidement après le premier...

Oui, on écrit assez vite. On a même des tas de morceaux en réserve.

Vous aviez joué à Paris la veille des attentats du Bataclan, Manchester a ensuite été touchée par un attentat durant un concert. Comment avez-vous ressenti en tant que musicien ces événements ?

C'est effrayant mais cela n'arrêtera pas la musique. La chose positive est qu'à Paris comme à Manchester, les gens se sont sentis soudés par rapport à ces événements terribles. C'est important que le public continue de se rendre aux concerts.

Vous jouez dans des Festivals en Angleterre cet été ?

« Oui, on jouera au Festival de l'Ile de Wight et dans un festival à Glasgow . On aimerait jouer à Rock En Seine en France. On a toujours été très bien reçus dans votre pays et ce depuis notre premier concert au Truskel en 2014.

Voulez-vous être un groupe de référence de Manchester comme ont pu l'être dans le passé les Stone Roses ou les Happy Mondays ?

Nous l'espérons. C'est encore un peu tôt pour le dire. Nous n'avons encore sorti que deux albums mais oui, c'est notre ambition. On pourra dire ça dans dix ans. On verra à ce moment là.